APELA

Association Pour l'Étude des Littératures Africaines

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23 mars
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JE Afrique-Brésil

Université de Paris Sorbonne UFR d’études Ibériques et Latino-américaines/CRIMIC AE 2561/APELA

Journée de l’APELA 2016

PROGRAMME

Télécharger ici le programme de la journée d’études : JE Afrique-Brésil

Afrique-Brésil : histoires connectées, nouveaux dialogues.

Littérature, cinéma, musique, histoire

Vendredi 07 octobre 2016

 

matin

09h00   Accueil et ouverture

Nancy Berthier (Directrice UFR/CRIMIC), Miguel Rodriguez (directeur-adjoint CRIMIC), Xavier Garnier (Président de l’APELA), Maria-Benedita Basto, Alberto da Silva

 

09h30 Conférence plénière d’ouverture : Afrique-Brésil, circulations, connexions, dialogues

Daniel-Henri pageaux (Professeur émérite à l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris III), « Brésil-Afrique, Afrique-Brésil sur quelques relations intercontinentales et dialogues atlantiques »

Noel de carvalho (Université unicamp, São Paulo-Campinas, Brésil) « Qui est ce noir du cinéma noir brésilien ? »

10h50   Débat

11h15   Pause-café au Club des Enseignants de Paris Sorbonne

11h30  Afrique et Brésil comme horizons de pensée : genre, race, classe

Mirella do Carmo Botaro (Université de Poitiers), « L’Afrique dans la lusophonie, l’Afrique dans la francophonie : convergences entre Alain Mabanckou, Conceição Evaristo et Tierno Monénembo »

Fernanda Vilar (Université de Paris-Ouest-Nanterre), « Coiffure, écriture et résistance : Djamila Pereira de Almeida, Bianca Santana et Chimamanda Adichie»

Edileuza Penha de Souza (Université de Brasília-UnB, Brésil), « Órun Áiyé

– Le cinéma d’animation comme instrument de l’identité noire »

12h30   Débat

12h50   Déjeuner au Club des Enseignants – Paris Sorbonne

 

après-midi

 14h45 – Représentations des espaces urbains et ruraux entre l’Afrique et le Brésil : entrelacements et conflits

Selma PANTOJA (Université de Brasilia (UnB), Brésil), « L’Histoire des Espaces et l’Espace de l’Histoire : Luanda et Rio de Janeiro du point de vue du cinéma »

Michele Freire SCHIFFER (Université Espírito Santo-Vitória, Brésil), « Identités et résistance dans des représentations culturelles des communautés quilombos ».

Patricia LESSA et Mayara CARROBREZ (Université de Maringá, Brésil), « La diaspora africaine : rapports entre ethnie et genre dans la culture du Maracatu et des Tambours de Candomblé au Brésil »

15h45   Débat

16h05   Pause-café au Club des Enseignants

16h20 – Circulations transatlantiques de la littérature et du cinéma

  Debora DAVID (Université de São Paulo (USP)/Université de Lisbonne-CLEPUL, Brésil-Portugal), « Angola et Brésil : la circulation de la littérature en deux moments-clés, 1850 et 1950 ».

Anouar KARRA (Université Chouaib Doukkali, Maroc), « Pelourinho de Tierno Monénembo : vers une esthétique du jumelage »

 17h00  Débat

17h15   Hommage à Alain Ricard

17h45  Clôture de la Journée

18h30   Réunion du CA de l’APELA (salle Max Milner)

 

 

ARGUMENTAIRE

Afrique-Brésil : histoires connectées, nouveaux dialogues. Littérature, cinéma, musique, histoire

 

Télécharger ici l’appel à communication au format .pdf :Icon046.ico

Argumentaire

Cette journée d’études s’insère dans le champ de recherche très actuel qui essaie de saisir les différentes manifestations culturelles à travers lesquelles sont à l’œuvre les relations historiques tissées entre l’Afrique[1] et le continent latino-américain et plus précisément le Brésil. En ce sens, elle est aussi concernée par des approches transnationales comme angle d’analyse des dynamiques du monde contemporain. Et dans ce cas précis, par les formes de relation Sud-Sud qui sont au cœur même de notre problématique.

Les relations entre l’Afrique et le Brésil attirent un intérêt grandissant[2] et ceci dans des domaines très divers comme ceux de la géopolitique, de la diplomatie, de l’économie, des sciences sociales et humaines, des manifestations artistiques[3]. La littérature, le cinéma, la musique, la danse, traduisent la circulation des femmes et des hommes, des idées et des biens entre les deux côtés de l’océan Atlantique. Le fait d’avoir été une ancienne colonie portugaise a mis le Brésil dans une relation très étroite avec les ex-colonies portugaises africaines, l’Angola, surtout, mais aussi le Cap-Vert, le Mozambique, la Guinée-Bissau, Sao Tome et Principe. Mais trois siècles de traite négrière ont soudé l’histoire du Brésil à beaucoup d’autres territoires – le Nigeria, le Congo, le Benin, le Ghana, entre autres -, imprégnant le Brésil de forts traits culturels et sociologiques qui se traduisent aujourd’hui par une importante culture afro-brésilienne. De la Capoeira au Candomblé, du Carnaval à la Samba (de roda), en passant par les Quilombos, de la littérature au cinéma, en passant par le modernisme brésilien, cette culture façonne l’identité brésilienne et ses mémoires, son présent et son avenir. Quatre millions d’esclaves ont été transportés au Brésil, pays où l’abolition n’est survenue que très tardivement, en 1888. Le début de la traite est aussi le commencement d’une circulation dans les deux sens, circulation souvent encore trop ignorée et qui traduit une « zone de contacts » fondamental pour l’avenir des deux continents. Dans un volume sorti en 2008, autour du projet AfricAmericas, Ineke Phaf-Rheinberger et Tiago de Oliveira Pinto affirment justement l’importance des mouvements de traversée des allers-retours: « The focus on cultural exchanges across the Atlantic Ocean, between Brazil and Africa in particular, requires breaking through academic boundaries that hold the continents apart and ignore the millions who have gone back and forth for centuries on this main route of slave trade. »[4]

Même si on peut trouver des ouvrages sur la présence de descendants d’Africains au Brésil dès le début du XXe siècle, c’est sans doute Casa grande et Senzala (1933) de Gilberto Freyre qui a ouvert la voie à une analyse culturelle et historique, plutôt que biologique, des enjeux des Africains au sein de la société brésilienne. Mais c’est surtout avec Roger Bastide[5], notamment Les religions africaines du Brésil (1960) et Les Amériques noires (1967), qu’un regard du point de vue des Africains et de leur apport apparaît au Brésil, avec une répercussion décisive en Afrique et en Europe. Ce travail d’analyse sur ce « proche et ce lointain », comme le formule Bastide[6], décrit la présence de l’Afrique, dans la tension qui perdure encore dans la société brésilienne actuelle. A la même époque, un pendant de ce travail, axé sur l’image, peut se trouver dans l’œuvre de l’ethnologue et photographe Pierre Verger, par exemple dans Dieux D’Afrique, de 1954, avec 160 photos en noir et blanc[7] ou son film, deux décennies plus tard, en 1974, co-réalisé avec Yannick Bellon, Brésiliens d’Afrique, Africains du Brésil[8].

La présence de l’Afrique est en effet transversale à toute la société brésilienne, et de ce fait à la fois source de diversité et de clivages, de richesse et d’inégalités. En 2003, au début des années Lula, l’approbation de la Loi 10.639 (postérieurement modifiée par la loi 11.645/08) rend obligatoire[9] l’introduction dans les programmes scolaires de l’enseignement systématique de l’histoire et des cultures africaines[10] et afro-brésiliennes, et représente justement une réponse à ces tensions.

De l’autre côté de l’océan, le Brésil a exercé une immense influence : à la fois pays indépendant et ancienne colonie, il montrait finalement le chemin à suivre, il était une voie alternative aux métropoles européennes. Plus récemment, pendant les luttes pour les indépendances africaines des années 1960 et 1970, le Brésil, comme d’autres pays de l’Amérique latine, ont été des sources fondamentales d’inspiration et de soutien pour les Africains, sur le plan tant politique que culturelle. Et s’il fut également une terre d’exil et d’asile, il est aujourd’hui un lieu de diaspora.

Dans le champ artistique brésilien, les marques de la présence de l’Afrique sont connues. On assiste aujourd’hui à un essor très important de la littérature et du cinéma dans la dynamique des mouvements afro-brésiliens. L’écrivaine Conceição Evaristo représente cette créativité littéraire. Son roman L’histoire de Poncia (2003) a été traduit dans plusieurs langues et fait partie des examens du « vestibular » brésilien, concours d’entrée à l’université. La présence brésilienne dans les littératures produites par les pays africains est elle aussi très forte. Si parler des relations entre le mozambicain Mia Couto, l’angolais Luandino Vieira et le brésilien Guimarães Rosa est presque un lieu commun, il est important de regarder de plus près la présence du Brésil dans l’œuvre de l’écrivain guinéen Tierno Monenembo, Pelourinho (1995), de l’écrivain togolais Kagni Alem, Esclaves (2009) de l’écrivain angolais Ruy Duarte de Carvalho, notamment avec  Desmedida. Luanda, São Paulo, São Francisco e volta (2008). Et de reprendre aussi le rôle essentiel du Brésil dans la formation de la littérature capverdienne et angolaise.  Les mouvements autour des revues Claridade (1936) (Cap-Vert) et Mensagem (1951) (Angola) le confirment.

Pour ce qui est de l’image en mouvement, des noms comme Ruy Guerra, mais aussi Licínio Azevedo, sont incontournables. Ils font ce va-et-vient qui tisse entre les deux cotés de l’Atlantique des lignes infinies d’affects et d’histoire. Ruy Guerra est revenu au Mozambique au moment de l’indépendance, en 1975, pour y organiser l’Institut National de Cinéma (INC) (avec Godard et Jean Rouch) et il réalisa alors Mueda (1979), le premier film de fiction mozambicain, une espèce de « Naissance de la nation ».

La très récente programmation à la Caixa Cultural, Rio de Janeiro, de Africa Cinema, Um Olhar contemporâneo, 2015, inclut notamment le film Virgem Margarida (2012), de Licínio Azevedo. Le travail de Joel Zito Araújo avec Raça, un documentaire de 2012, ou le mouvement « DOGMA FEIJOADA », dédié à la production audiovisuelle des artistes noirs brésiliens, sont également importants. Au Mozambique, le festival Dockanema, qui se tient à Maputo et est l’un des principaux festivals africains de cinéma, programme beaucoup de cinéma brésilien. Le premier Dockanema, en 2006, présentait les œuvres de Chico Carneiro « A Casa do Gilson (2003), A Nossa Casa », Jorge Furtado, « Ilhas das Flores » (1989), Joel Zito Araújo, « A Negação do Brasil » (2000), César Pães, « Saudade do Futuro » (2001). Eduardo Coutinho est lui aussi une présence fréquente avec Cabra Marcado para Morrer (1984), Edifício Master (2002) ou Moscou (2009).

L’APELA, Association pour les Études des Littératures Africaines, réalise tous les deux ans une journée d’Études consacrée à des problématiques très actuelles et fortement originales. L’UFR d’Études Ibériques et Latino-américaines et son laboratoire de recherche, le CRIMIC, sont très honorés d’organiser la journée d’études de l’APELA, en 2016. Par la constitution transdisciplinaire et transnationale de cette UFR, le choix de la problématique proposée s’imposait aux organisateurs. Plusieurs actions ont en effet été menées par ce collectif dans le sens d’un rapprochement entre les deux continents et dans les triangulations entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique. Nous avons décidé de saisir cette opportunité et de proposer qu’autour d’un objet, la littérature, cette journée essaie de mettre en avant les articulations des textes avec les autres arts, le cinéma en particulier, tout en s’intéressant à la présence de l’histoire dans ces manifestations.

 

* Axes proposés pour les communications:

 

1. Identités, résistances, émancipation : de quelle manière l’Afrique et le Brésil fonctionnent-ils comme des horizons de pensée pour les œuvres artistiques africaines et brésiliennes concernant les questions de genre, classe, race ?

2. Espaces et cultures, entrelacements et conflits : de quelle manière la littérature, la musique, le cinéma proposent-ils des représentations de l’espace, des villes et/ou de la campagne, et des cultures brésiliennes et africaines entre les deux côtés de l’Atlantique ?

3. Mass media, web et réception : quels sont enjeux dans les pays africains en ce qui concerne la réception des « novelas » (feuilletons) brésiliennes ; la télévision et les relations  triangulaires entre les pays d’Afrique, l’Europe, le Brésil ; les réseaux sociaux et ces mêmes circulations.

4. Circulations transatlantiques de la littérature et du cinéma : représentations mutuelles, utopies et dystopies, correspondance entre artistes, voyages, carnets de notes ou documentaires, circulation de revues, etc.

5. Mémoires et empire colonial : de quelle manière la littérature, le cinéma et la musique traduisent-ils les relations entre l’Afrique et le Brésil à partir de la persistance de la question coloniale dans les sociétés contemporaines respectives ?


[1] Le continent africain et ses divers héritages sont aujourd’hui au centre des attentions, rappelons à ce titre que par sa résolution 68/237, les Nations Unies ont décrété que la décennie 2015-2014 est la « Décennie Internationale des Afro-descendants ».

[2]Cf. programme « Afrique-Brésil: histoires croisées », mené par l’UNESCO depuis 2011.

[3] Citons dans le domaine de l’histoire. le travail fondamental de Luiz Filipe d’Alencrastro, dont son O trato dos viventes. Formação do Brasil no Atlântico Sul, São Paulo: Companhia das Letras, 2000. Mais aussi, Pantoja, Selma et Saraiva, José Flávio S., Angola e Brasil nas rotas do Atlântico Sul, Rio de Janeiro: Bertrand Brasil, 1999; En anthropologie, Tall, Kadia, Le candomblé de Bahia. Miroir baroque des melancolies postcoloniales, Paris : Cerf, 2012 ; Dans le champ littéraire : Moura, Jean-Marc et Porra, Veronique, L’Atlantique littéraire. Perspectives théoriques sur la constitution d’un espace translinguistique, Hieldesheim : OLMS ; Macedo, Tânia, Angola e Brasil: estudos comparados, São Paulo: Via Atlantica, 2002; Chaves, Rita et Macedo, Tania (org), Passagens para o Índico. Encontros brasileiros com a literatura moçambicana, Maputo: Marimbique, 2012;  Le chapitre “Brasil e África em movimento” de Chaves, R. et Macedo, T. (org) Marcas da diferença. As literaturas africanas de língua portuguesa, São Paulo: Alameda, 2006, p. 307-373, s’intéresse à la culture afro-brésilienne.

[4] Ineke Phaf-Rheinberger et Tiago de Oliveira Pinto, AfricAmericas. Itineraries, Dialogues and Sounds, Biblioteca Ibero-Americana/Madrid : Vervuert Verlag, 2008, p. 7-8.

[5] On pourrait évidemment rajouter des ouvrages pionniers plus anciens comme Images du Nordeste brésilien en noir et blanc (1945) ou Le candomblé de Bahia (1958), entre autres.

[6] Roger Bastide, Le proche et le lointain, 1970.

[7] Pierre Verger, Dieux D’Afrique, Paris : Paul Hartmann, 1958.

[8] Pierre Fatumbi Verger et Yannick Bellon, documentaire en trois épisodes: “Arrivée à Bahia”, “Voyage aux sources”, “Retour à Bahia”, 2h30, Brésil.

[9] Le programme Afrique-Brésil cité plus haut a, parmi ses objectifs, la surveillance de l’application de la loi, ainsi que la production et la diffusion d’informations sur l’histoire de l’Afrique et afro-brésilienne.

[10] Et notamment l’histoire des luttes anticoloniales et la construction des nouveaux États africains indépendants ainsi que l’essor économique et culturel contemporain de ces pays et leur positionnement mondial.

 

Organisateur(s) : CRIMIC AE 2561/APELA Comité scientifique: BASTO, Maria-Benedita, CARVALHO, Noel, DA SILVA, Alberto, DE MELLO e SOUSA, Laura, GARNIER, Xavier, JURADO, David, KIA HENDA, Kiluanji, MACEDO, Tânia, MATTA, Inocência.

* Calendrier: date limite pour la soumission des propositions : 30 mai
Confirmation des propositions acceptées: 18 juin

• Les propositions de communication, indiquant l’axe choisi, sont à envoyer à: afriquebresil@gmail.com en précisant: Nom, prénom, affiliation institutionnelle, adresse électronique, titre de la communication, résumé de 300 mots et une biobibliographie synthétique.

Langue : français, anglais, portugais (avec Power Point en français)

Invitations confirmées:

Jean-Marc MOURA, Université Paris Lumières

Noel CARVALHO, Université UNICAMP, São Paulo-Campinas, Brésil

 

 

07 mars
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Sommaire du N°40

DOSSIER
Retentissements des Guerres mondiales


Textes réunis par Nathalie Carré, Anthony Mangeon et Sabrina Parent

Présentation. Fictions postcoloniales et Guerres mondiales 7
« La Guerre et ce qui s’ensuivit » (Anthony Mangeon) 13
Devoir de mémoire et (re)construction narrative du tirailleur sénégalais dans Le Terroriste noir de Tierno Monénembo (Robert Fotsing Mangoua) 33
Le tirailleur, nègre historique et littéraire, ou comment écrire le revers de l’histoire. L’exemple du Nègre Potemkine de Blaise N’Djehoya (Nathalie Carré) 45
Thiaroye, Oradour-sur-Glane et les défis d’une mémoire partagée. Une lecture croisée de Camp de Thiaroye et du Vieux fusil (Abdoulaye Imorou) 61
Du riz et des femmes : de la résistance des Casamançais pendant la Seconde Guerre mondiale dans Emitaï d’Ousmane Sembène (Sabrina Parent) 77
Menteries sur la patrie, violence et exils : la guerre selon les narratrices de Gisèle Pineau dans «Paroles de terre en larmes» (1987) et L’Exil selon Julia (1996) (Tina Harpin) 91
La Seconde Guerre mondiale, la guerre de l’Autre ? Le conflit mondial dans la littérature arabe (Égypte et Soudan)
(Xavier Luffin) 111

Varias
Migrations patrimoniales : Céline dans quelques fictions francophones contemporaines (Suzanne Lafont) 125
L’Afrique vue par les écrivains-voyageurs russes (du XIVe au début du XXe siècle) (Aboubacar A. Maiga) 141
Nécessaire retour de l’africanisme ? (Alain Ricard) 159

À propos de Sony Labou Tansi à l’œuvre, vingt ans après
• Ce n’est pas un « écrivain africain » qui parle (David Van Reybrouck) 178
• Genèses, élans : Sony ! (Amorces d’une lecture sans fin) (Claude Mouchard) 183
• Un autre Sony (Bernard Mouralis) 187
• Sony et la « décomposition impériale » (Tina Harpin) 196

Comptes rendus
• AKAFIA (Seth), Drame à Tanyigbe (A. Ricard) 205
• AYEBIA CLARKE (N.) & CURREY (J.), eds., Chinua Achebe (E. Awitor) 206
• BACHOLLE-BOSKOVIC (M.), Paroles d’auteurs jeunesse (V. Lalagianni) 208
• BAUMGARDT (U.), dir., Représentations de l’altérité dans la littérature orale africaine (P. Fandio) 210
• BLERALD (M.), LONY (M.) et GYSSELS (K.), dir., Léon-Gontran Damas (D. Delas) 213
• BÜCKER (N.), Les Geôles de la différence (C. Mazauric) 214
• CHEVRIER (J.), Gabriel Okoundji, poète des deux fleuves (W. Idiatha) 216
• CONSTANT (Is.), Le Robinson antillais (Ch. W. Scheel) 218
• DE MEYER (B.), DIOP (P.S.), éd., Tierno Monénembo et le roman (L. Ngadi Maïssa) 220
• DIAZ NARBONA (I.), ed., Literaturas hispanoafricanas (F. Vilar) 222
• ELBAZ (R.) et SAQUER-SABIN (Fr.), éd., Les Espaces intimes féminins dans la littérature maghrébine d’expression française (Ch. Oikonomopoulou) 225
• EL JABBAR (N.), L’Œuvre romanesque d’Abdelkebir Khatibi (P. Thompson) 226
• FANTINO (J.) et BOURDIN (B.), dir., Les Figures de l’ancêtre (E. Bertho) 228
• KRINGS (M.) et ONOOKOME O., ed., Global Nollywood (K. Ferreira-Meyers) 229
• LABONTU-ASTIER (D.), Assia Djebar, « Les Alouettes naïves » (E. Kamdem Fopa) 231
• LARANGE (D.S.), De l’écriture africaine à la présence afropéenne (M. Unter Ecker) 233
• LE LAY (M.), « La Parole construit le pays » : théâtre, langue et didactisme au Katanga (M. Bourlet) 234
• MAMBI MAGNACK (J.M.), dir., Le Peuple dans la littérature africaine contemporaine (E. Awitor) 236
• MAXIMIN (D.), Aimé Césaire, frère volcan (L. Kesteloot) 238
• NEVEU-KRINGELBACH (H.), Dances Circles (Kr. Stern) 240
• OGAGA OKUYADE, ed., Tradition and Change in Contemporary West and East African Fiction (G. MacLeod) 243
• OUEDRAOGO (A.), L’Univers mythique d’Ahmadou Kourouma (P. Dirkx) 244
• RANAIVOSON (D.) et LITVAN (V.), dir., Les Héros culturels (E. Bertho) 246
• RANAIVOSON (D.), Natacha Appanah, « Le Dernier Frère » (H.W. Otata) 248
• SAMIN (R.), dir., Rudyard Kipling (Kombila M.) 250
• SEYDOU (Ch.), Héros et personnages du Massina et Les Guerres du Massina (X. Luffin) 252
• SOULA (V.), Histoire littéraire de la Nouvelle-Calédonie (S. Kilosho Kabale) 254
• TANG (D.A.), dir., L’Œuvre romanesque de Léonora Miano (M. Kober) 255
• TRO DEHO (R.) et KONAN (Y.L.), dir., L’(In)forme dans le roman africain (S. Le Moigne-Euzenot) 257
• VANBORRE (E.A.), éd., Haïti après le tremblement de terre (Ch. Scheel) 260
• VOISIN (P.), dir., Ahmadou Kourouma, entre poétique romanesque et littérature politique (X. Garnier) 262

Revues
• Éthiopiques, n°92, 2014 (P. Thompson) 265
• Présence francophone, n°83, 2014 (P. Halen) 266

Notes bibliographiques
• BARANYANKA (Ch.), Le Burundi face à la croix et à la bannière (P. Halen) 269
• CASSIAU-HAURIE (Ch.), Histoire de la bande dessinée congolaise (P. Halen) 270
• FORT (P.-L.), Azouz Begag, « Le Gone du Chaâba » (P. Saveau) 270
• FOTSING (R.) et RANAIVOSON (D.), éd., Chroniques du Cameroun (P. Halen) 271
• VAN SCHUYLENBERGH (P.) et al., dir., L’Afrique belge aux XIXe et XXe siècles (P. Halen) 272

09 septembre
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Sommaire du n°39 ELA

DOSSIER

Littératures africaines et paysage

Textes réunis par Xavier Garnier et Pierre Halen

Présentation (Xavier Garnier)                                                                                 7

Le paysage africain : ancestral ou colonial ? (Michel Collot)              11

La réappropriation du paysage africain dans L’Esclave
de Félix Couchoro (1929) (János Riesz)                                        25

Les paysages du Karoo dans la littérature sud-africaine :
une esthétique de l’indicible (Richard Samin)                                39

« White Writing », « Dark Continent » : les enjeux de la
représentation du paysage dans la littérature sud-africaine
(Mathilde Rogez)                                                                                                       51

La savane vierge et sauvage dans les romans d’aventures écologiques pour enfants : l’imaginaire du paysage édénique au service d’une critique du colonialisme ? (Élodie Malanda)                                                 67

Poétique du paysage dans L’Anté-peuple et La Vie et demie
de Sony Labou Tansi (Céline Gahungu)                                        79

Les représentations de la nature et la construction d’un
nouvel ethos d’« auteur africain » dans Les Bouts de bois de Dieu d’Ousmane Sembène (Tal Sela)                                                                                                    91

Pourquoi si peu de paysages dans les littératures africaines ?
Quelques propositions pour une approche comparatiste
(Dominique Ranaivoson)                                                                                     105

De quelques enjeux du paysage (ou du non-paysage)
(Pierre Halen)                                                                                                       119

 

Varias

Rendre audible la voix d’une rescapée tutsie : le rôle
du paratexte dans le Livre d’Élise (George MacLeod)            133

Memory and exile : the transatlantic and diasporic
dimensions of the myth of Ashanti Princess Abla Pokou
(Kouamé Adou)                                                                145

À propos de Meursault, contre-enquête,
de Kamel Daoud

  • Le contre-Meursault et ses lectures (Thierry Perret)    162
  • Meursault, contre-enquête : les miroitements d’un texte
    (Danielle Pister)                                                          168
  • Meursault, contre-enquête : des livres contre le Livre
    (Brigitte Dodu)                                                           173

Comptes rendus

  • Asso (A.), Le Théâtre du génocide (M. Le Lay)                179
  • Astruc (R.), éd., Rires africains et afropéens
    (S. Le Moigne-Euzenot)                                              181
  • Blin (M.-O.), dir., Arts et cultures d’Afrique
    (Th. De Raedt)                                                            183
  • Canut (C.) et Mazauric (C.), dir., La Migration
    prise aux mots
    (J. Vivet)                                                 185
  • Collectif Write Back, Postcolonial Studies :
    modes d’emploi
    (S. Mbondobari) 188
  • Convents (G.), Images et animation. Le Cinéma
    d’animation en Afrique centrale
    (J. Peghini)                      190
  • Dili Palaï (Cl.) et Pangop Kameni (A.C.), dir.,
    Littérature orale africaine (R.G. Hounfodji)                     192
  • Douaire-Banny (A.), Remembrances (X. Garnier)           195
  • Emenyonu (E.N.), ed., Politics & Social Justice
    (Etsè Awitor)                                                              197
  • Fotsing (R.), éd., Écritures camerounaises
    francophones et intermédialité
    (S. Kilosho K.)                    199
  • Goyal (Y.), Romance, Diaspora, and Black Atlantic
    Literature
    . (M.B. Basto)                                                201
  • Gutberlet (M.-H.) & Snyman (C.), eds., Shoe Shop
    (K. Gentric)                                                                203
  • Kemedjio (C.), Mongo Beti, le combattant fatigué
    (S. Kilosho Kabale)                                                      205
  • Khellas (M.), Le Premier Festival culturel panafricain.
    Alger 1969
    (F. Aitel)                                                   206
  • Kober (M.), Georges Henein : l’éclat de la ténuité
    (C. Blanchaud)                                                            208
  • Labeau (M.), Une nouvelle génération de
    romanciers africains ?
    (B. De Meyer)                                211
  • Lançon (D.), Les Français en Égypte (D. Delas)              212
  • Lebel (R.), L’Afrique occidentale dans la littérature
    française
    (K. Aggarwal)                                                 214
  • Lomami-Tchibamba (P.), La Saga des Bakoyo
    Ngombé et autres récits
    (D. Delas)                                    215
  • Makayiko C. (R.) & Makokha (J.K.S.), eds.,
    Reading Contemporary African Literature (F. Vilar)              217
  • Mangeon (A.), dir., Postures postcoloniales. Domaines
    africains et antillais
    (R. Munguía Aguilar)                       219
  • Miller (F.B.), Rethinking Négritude through Léon
    Gontran-Damas
    (D. Delas)                                             221
  • Moutsinga (B.), éd., Regards croisés sur l’œuvre
    poétique de P.E. Moundjegou Magangue
    (Pr. Otouma)       223
  • Mouralis (B.), Le Sud du Nord (D. Delas)                      224
  • Muikilu Ndaye (A.), Évangélisation pour les
    concepteurs
    (Laude Ngadi Maissa) 226
  • Owono-Kouma (A.), Les Essais de Mongo Beti
    (M. Kombila)                                                              228
  • Parent (S.), Cultural representations of Massacre
    (A. Mangeon)                                                              230
  • Quaquarelli (L.) et Schubert (K.), dir., Traduire
    le postcolonial et la transculturalité
    (F. Vilar)                     232
  • Renel (Ch.), Le « Décivilisé » (L. Ngadi Maissa)             233
  • Segler-Meßner (S.) & Treskow (Is. v.), éd.,
    Génocide, enfance et adolescence dans la littérature, le dessin
    et au cinéma
    (V. Dusaillant-Fernandes)                          235
  • Touré (A.C.), La Griotique (Em. Eymard)                    237
  • Véron (K.) et Hale (Th.A.), Les Écrits d’Aimé Césaire
    (J. Jonassaint)                                                             239
  • Zabus (Ch.), Out in Africa (S. Gehrmann)                     241

Revues

  • Alternatives théâtrales, n°121-122-123, 2014
    (Maëline Le Lay)                                                          244
  • Éthiopiques, n°90, 2013 (E. Bertho)                             246
  • Nouvelles études francophones, vol. 29, 2014 (P. Halen)   247
  • Présence francophone, n°82, 2014 (P. Halen) 248
  • Ultramarines, n°28, 2015 (P. Halen)                             249

Notes bibliographiques

  • Canut (C.) et Ramos (E.), éd., Carnet de route
    d’un voyageur en Afrique de l’Ouest
    (A. Corbet)                 251
  • Cibalabala M.K., Le Drame de l’intellectuel africain
    (D. Delas)                                                                   251
  • Gironde (M.), dir., Méditerranée & exil aujourd’hui
    (C. Mazauric)                                                              252
  • Mouneimné (T.), Vers l’imaginaire migrant
    (C. Mazauric)                                                              253
  • Odia (K.A.), Recueil des proverbes Luba et Kanyok
    (A. Muikilu Ndaye)                                                     253

Thèses soutenues en 2014

  • Afui Nkili (Lyvia)                                                         255
  • Ameziane (Salah)                                                          255
  • Bouazi (Kouao Médard)                                               256
  • Chadli Abdelkader (Yamna)                                        257
  • De Beer (Anna-Marie Magdalena)                                 257
  • Djob-Li-Kana (Édouard Christian)                               258
  • Eymard (Emmanuelle)                                                 259
  • Mansiantima Nzimbu (Clémentine)                              259
  • Moro Ngomo (Wills’)                                                260
  • Ndour (Emmanuel Mbégane)                                      261
  • Puţan (Ioana-Maria)                                                     261
  • Satygo (Iryna)                                                             262

 

25 février
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Sommaire du numéro 38

DOSSIER

L’Afrique du Sud et la littérature
post-apartheid (1994-2014)

South Africa and post-apartheid literature (1994-2014)

Textes réunis par Mathilde Rogez et Richard Samin

Présentation (Mathilde Rogez et Richard Samin)  7

Violence et sexualité

La violence et la culpabilité en partage : le destin national du
thème de l’inceste dans la fiction sud-africaine (Tina Harpin)             19

La représentation du corps féminin : ostracisme, stéréotypes
et concupiscence dans David’s Story de Zoë Wicomb
(Ferial Khellal)   31

Décentrement et dislocation

Displacement as a narrative in J.M. Coetzee’s Post-Apartheid
novels (Chantal Logan)    43

Unstable Orders : Dislocation as Metaphor and Allegory
of Post-apartheid Transition in Ivan Vladislavić’s
The Restless Supermarket (Kudzayi Ngara)                                        55

Cartographies génériques, spatiales et identitaires en
Afrique du Sud : Margie Orford, Lauren Beukes,
Henrietta Rose-Innes (Mélanie Joseph-Vilain)                                69

Doute et désillusion

« Simple as the black letters on this white page » :
Nadine Gordimer’s Grey Politics in No Time Like the Present
(Dominic Davies)   83

« Hieroglyph to be decoded » : Exploring Routes of
Representation and Telling in Nadine Gordimer’s
Beethoven Was One-Sixteenth Black and Other Stories
(Laura Giovanelli)                                                                                                     93

Varia
Alex La Guma : In the Fog of the Season’s End. Le discours
de la guerre et la guerre des discours (Richard Samin)        105

À propos de Noirs d’encre, de Dominic Thomas

  • Contribution de Daniel Delas                                      122
  • Contribution d’Antony Mangeon                                126
  • Entretien avec Dominic Thomas                                  133

 

Comptes rendus

  • Achebe (C.), Éducation d’un enfant protégé par
    la Couronn
    e (F. Ugochukwu)                                         149
  • Aït-Aarab (M.), Mongo Beti. Un écrivain engagé
    (H.W. Otata)                                                              151
  • Andrade (S.Z.), The Nation Writ Small. African Fictions
    and
    Feminisms, 1958-1988 (K. Ferreira-Meyers)            153
  • Baumgardt (U.) et al., dir., Littérature africaine et oralité (G. MacLeod)      155
  • Bekkat (Amina), Tierno Monénembo, L’Aîné des orphelins
    (A. Coulibaly)                                                             157
  • Cakpo (É.), Émergence de l’art d’inspiration chrétienne
    au Bénin
    ; Art chrétien africain. Caractéristiques et enjeux
    (P. Halen) 159
  • Césaire (A.), Poésie, théâtre, essais et discours
    (D. Ranaivoson)                                                          162
  • Charbonneau (L.), Contes d’A.É.F. ; Fièvres d’Afrique
    (T. De Raedt)                                                             164
  • Cooper (B.), New Generation of African Writers :
    Migration, Material Culture, and Language
    (K. Adou)        167
  • De Meyer (B.) et al., eds., The Changing Face of
    African Literature
    (S. Le Moigne-Euzenot)                      168
  • Diagne (S.B.), Bergson postcolonial (E. Bertho)               170
  • Dili Palaï (C.) et al., dir., Langage, littérature et
    éducation au Cameroun
    (A. Temkeng)                             172
  • Diouf (M.), Roman féminin contemporain (C. Jest)           173
  • Edwards (C.), éd., Le Sacrifice dans les littératures
    francophones
    (K. Ferreira-Meyers)                                  175
  • Emina (A.), dir., Léon-Gontran Damas. Cent ans en noir
    et blanc
    (D. Ranaivoson)                                               177
  • Fraiture (P.-P.), V.Y. Mudimbe : Undisciplined
    Africanism
    (Kusum Aggarwal)                                        179
  • François (C.), Daniel Maximin, L’Isolé Soleil
    (T. Harpin)                                                                 181
  • Gbadoua Uetto (V.), Littérature féminine ivoirienne
    (S. Medouda)                                                              183
  • Gbanou (S.), Ahmadou Kourouma, Allah n’est pas obligé
    (K. Aggarwal)                                                              184
  • Gbanou (S.) et al., éd., Enjeux identitaires dans
    l’imaginaire francophone
    (K. Ferreira-Meyers)                  185
  • Girardin (C.) et al., dir., Continuité, classicisme et
    conservatisme dans les littératures postcoloniales

    (V. Lalagianni)                                                             187
  • Guillot (R.), Le Blanc qui s’était fait nègre
    (T. De Raedt)                                                             189
  • Gustave (T.T.), L’Ombre de l’arbre ou l’errance du
    rhizome
    (É. Lloze)                                                         190
  • Hahn (C.), coord., Ezza Agha Malak (N. Noureddine) 191
  • Hogarth (C.) et al., eds., The Contemporary
    Francophone African Intellectual
    (K. Ferreira-Meyers)        193
  • Jablonka (F.), Vers une socio-sémiotique variationniste
    du contact postcolonial
    (S. Kilosho Kabale)                       195
  • Japhet (D.), La Rumeur au Congo
    (S. Lemoigne-Euzenot)                                               197
  • Kassab-Charfi (S.) et al., dir., Mémoires et imaginaires
    du Maghreb et de la Caraïbe
    (É. Lloze)                             199
  • Keïta (A.), dir., Hommage à Lilyan Kesteloot (D. Delas)   200
  • Kiyaya (J.).– John Kiyaya. Mpiga Picha Mtanzania na
    watu wa Ziwa Tanganyika
    (M. Nur Goni)                        202
  • Lalagianni (V.) et al., éd., Espace méditerranéen.
    Écritures de l’exil, migrances et discours postcolonial
    (C. Oikonomopoulou)      204
  • Lavallée (J.), Le Nègre comme il y a peu de blancs
    (D. Diop)                                                                   206
  • Lindfors (B.) et al., eds., African Literatures and Beyond (B. Lebdai) 207
  • Mbodj-Pouye (A.), Le Fil de l’écrit (N. Carré)               209
  • Mongo-Mboussa (B.), Tchicaya U Tam’si
    (M. Renouf)                                                                211
  • Mpoyi Bangabeba (M.), Ditua dia mena a makumbu
    a bisamba bia mu Kasaï munene
    (A. Muikilu Ndaye)          213
  • Mulumba (J.), Des rives du Congo à la Meuse.
    La transnationalité dans le cycle belge de
    José Tshisungu wa Tshisungu
    (T. De Raedt)                      214
  • Naydenova (N.) et al., éd., Littérature africaine et
    identité : un hommage à Chinua Achebe
    (F. Babouri)          216
  • Oktapoda (E.), éd., Mythes et érotismes dans les
    littératures et les cultures francophones de l’extrême
    contemporain
    (C. Jest)                                                   217
  • Soumaré (Z.), Le Génocide rwandais dans la littérature
    africaine francophone
    (Etse Komla Awitor)                      220
  • Suchet (M.), L’Imaginaire hétérolingue (C. Riffard)         221
  • Tchokothe (R.A.), Transgression in Swahili Narrative
    Fiction and its Reception
    . (N. Carré)                                223
  • Vilnet (G.), dir., Mozambique : littératures et sociétés contemporaines (S. Medouda)     225

Revues

  • Africa e Mediterraneo, n°80 (n°1), 2014 (P. Halen)        227
  • Présence francophone, n°82, 2014 (P. Halen)                  227
  • Syllabus, vol. ii, n°3, 2011 (A. Temkeng)                     228

Notes bibliographiques

  • Coissard (F.), Wajdi Mouawad, Incendies (M. Le Lay)     229
  • Lambal (R.), éd., Malraux et l’Afrique (D. Delas)           230
  • Maalu-Bungi (C.), Atlas linguistique de la République Démocratique du Congo (A. Muikilu Ndaye)       230
  • Nahed Hakim (Samar), L’Imaginaire dans l’art et
    la poésie au Liban
    (Prisca Otouma)                                 231

 

 

 

25 février
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Sommaire du numéro 37

DOSSIER 

Littératures de l’Angola, du Mozambique et du Cap-vert

Textes réunis par Maria-Benedita Basto

Présentation (Maria-Benedita Basto)   7

Littérature angolaise, jeux cartographiques et désobéissance épistémique (Laura Padilha)   15

Nouvelles trajectoires de la littérature angolaise : l’Amérique
au crible de l’épistémologie du Sud dans O Terrorista de Berkeley, Califórnia de Pepetela (Philip Rothwell)  29

À contre-flux du nationalisme littéraire : inspiration et
inversion du regard dans la littérature angolaise
(Inocência Mata)     41

Une main peut en cacher une autre : décolonisation des
savoirs, histoire et épistémologie au cœur des écritures
littéraires mozambicaines (Maria-Benedita Basto)     53

L’océan Indien et les routes de la transnationalité dans la
poésie mozambicaine (Francesco Noa) 73

Frontière et altérité dans Le Dernier Vol du flamant de
Mia Couto (Agnès Levecôt)  89

La poésie du Cap-Vert, sons et thèmes (Catherine Dumas)         101

Faire la différence : écritures littéraires des femmes
au Cap-Vert (Simone Caputo Gomes)   113

Littératures de l’Angola, du Mozambique et du Cap-Vert

Œuvres traduites en français   125

Varias

Obsidionalité de l’histoire dans l’écriture de
La Pacotille, de Gérard Étienne (Yves Chemla)   133

Brefs accès de bonheur. Un film amateur montrant
Graham Greene au Congo Belge en mars 1959
(Michael Meeuwis) 147

À propos de…
l’Histoire de la littérature arabe moderne 163

  • Contribution de Xavier Luffin  164
  • Contribution de Carole Boidin   167
  • Entretien avec Heidi Toelle et Boutros Hallaq  172

Comptes rendus

  • Abomo-Maurin (M.-R.) et al., dir., Voix et images de
    la diversité
    (F. Vilar)  181
  • Achebe (Ch.), Tout s’effondre (Fr. Ugochukwu)   182
  • Amangoua Atcha (Ph.) et al., dir., Je(ux) narratif(s)
    dans le roman africain
    (K. Ferreira-Meyers) 184
  • Auster (P.) & Coetzee (J.-M.), Ici et maintenant
    (I. Constant)     186
  • Bessière (J.) et André (S.), dir., Littératures du Pacifique
    insulaire
    (D. Ranaivoson)     188
  • Chamoiseau (P.), Césaire, Perse, Glissant (D. Delas)        190
  • Charbonneau (L.), Mambu et son amour (Th. De Raedt) 192
  • Charpentier (I.), Le Rouge aux joues (A.M. Miraglia)      193
  • Charpentier (I.) et al., dir., Socialisations, identités et
    résistances des romancières du Maghreb
    (K. Ferreira-Meyers) 196
  • Charton (H.) et Fouéré (M.A.), dir., Héros nationaux
    et pères de la nation en Afrique
    (A. Ricard)      197
  • Coussy (D.), Cent romans-monde (C. Jest)    199
  • Delmeule (J.-Ch.), Les Mots sans sépulture. L’écriture
    de Raharimanana
    (D. Ranaivoson)    200
  • Derive (J.), éd., Chanter l’amour en pays dioula
    (U. Baumgardt)        202
  • Djungu-Simba K. (Ch.), éd., La Parole aux écrivains
    de la RDC
    (P. Halen)    204
  • Ehora (E.Cl.), Roman africain et esthétique du conte
    (F. Babouri)   205
  • Emenyonu N. (E.), ed., Writing Africa in the Short
    Story
    (X. Luffin)    206
  • Gibbs (J.), ed., Festivals (M. Le Lay)    207
  • Ibrahim (M.), Prière d’un petit enfant nègre de
    Guy Tirolien
    (Th. De Raedt)   209
  • Kodjo-Grandvaux (S.), Philosophies africaines
    (N. Narváez)        211
  • Mengel (E.) & Borgaza (M.), dir., Trauma, Memory,
    and Narrative
    (R. Samin)           213
  • Mhlambi (I.J.), Perspectives on IsiZulu Fiction and
    Popular Black Television Series
    (A. Ricard)    214
  • Ngũgĩ wa Thiong’o, In the House of the Interpreter
    (Th. De Raedt)      215
  • Ngũgĩ wa Thiong’o, In the Name of the Mother
    (G. Sofo)     217
  • Ouzgane (L.), ed., Men in African Film And Fiction
    (K. Ferreira-Meyers)        
  • Patron (S.), éd., Sous les Soleils des Indépendances.
    À la rencontre d’Ahmadou Kourouma (E. Awitor)                220
  • Pellegrini (M.Cl.), Le Théâtre mauricien de langue
    française du xviiie au xxe siècle
    (R. Furlong)                      222
  • Plastow (J.), ed., Shakespeare in & out of Africa
    (G. Sofo)             224
  • Riesz (J.), Südlich der Sahara (X. Garnier)                     225
  • Senghor (L.), La Violation d’un pays (Fl. Paravy)            227
  • Teshale Tibebu, Edward Wilmot Blyden and the
    Racial National Imagination
    (M. Naumann)                     229
  • Thomas (M.), ed., The French Colonial Mind
    (B. Mouralis)                                                               231
  • Ugochukwu (Fr.), Nollywood on the Move :
    Nigeria on display
    (A. Ricard)                                        234
  • Ziethen (A.), Géo/Graphies postcoloniales (C. Jest)          235

Revues

  • Anales de filología francesa (P. Halen)                              237
  • Éthiopiques (K. Ferreira-Meyers)                                   237
  • Nouvelles études francophones (P. Halen)                           238
  • Ponti / Ponts (P. Halen)                                                 239
  • Présence francophone (P. Halen)                                       240

Notes bibliographiques

  • Bekkat (A.A.), Lire l’Afrique (Anthologie)
    (Karen Ferreira-Meyers)                                             241
  • Chaulet Achour (Chr.), Frantz Fanon, « Peaux noires,
    masques blancs »
    (F. Agoun Perpère)                              241
  • Coissard (Fr.), Wajdi Mouawad, Incendies (M. Le Lay)    242
  • De Boeck (F.) & Plissart (M.-Fr.), Kinshasa.
    Tales of the Invisible City
    (M. Le Lay)                               243
  • Farhoud (S.), Interventions autobiographiques des femmes
    du Maghreb
    (D. Ranaivoson)                                         244
  • Garnier (X.), The Swahili Novel (M. Le Lay)                  245
  • Lacoste (Ch.), coord., Génocide des Tutsi du Rwanda
    (P. Halen)                                                                   245
  • Michalczyk (J.J.) & Helmick (R.G.), ed., Through a
    Lens Da
    rkly. Films of Genocide, Ethnic Cleansing, and
    Atrocities
    (K. Ferreira-Meyers)                                       246
  • Muya Kalamba (A.), Mes proverbes tshiluba favoris
    interprétés en français
    (A. Muikilu Ndaye)                        247
  • Ouédraogo (J.) et Barry Saïdou (A.), Ahmadou
    Kourouma, « Les Soleils des indépendances »
    (C. Jest)          247
  • Traoré Klognimban (D.), Aimé Césaire, Une saison
    au Congo
    (G. Sofo)                                                       248

 

 

21 février
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Programme du Congrès de Dijon 2015

Congrès de l’APELA

Panafricanisme, cosmopolitisme et « afropolitanisme » dans les littératures africaines

17, 18 et 19 septembre 2015 – Université de Bourgogne

Programme prévisionnel

Jeudi 17 septembre

Matin

Présentation et conférences introductives

9h30-9h50 : Présentation du colloque

9h50-10h30 : Guillaume Bridet (Université de Bourgogne) « Enjeux littéraires du cosmopolitisme »

Pause

10h30-11h10 : Anthony Mangeon (Université de Strasbourg) : « Panafricanisme et écriture littéraire »

11h30-12h10 : Françoise Vergès (London University) : « Frantz Fanon entre panafricanisme et cosmopolitisme »

12h10-12h30 : Discussion

Après-midi

Politiques et pratiques culturelles du panafricanisme

14h – 15h30 : plénière

1. Elara Bertho  (Université de la Sorbonne nouvelle) : « Figures régionales, nationales, panafricaines dans la Guinée de Sékou Touré : lorsque les arts entraient en politique »

2. Catherine Mazauric (Université de Provence) : « Cosmopolitisme vernaculaire et afropolitanisme au Sénégal : Boubacar Boris Diop, Louis Camara, Felwine Sarr »

3. Oana Panaite (Indiana University-Bloomington/USA)): « Panafricanisme et littérature-monde : aboutissement esthétique ou détournement éthique? »

Pause

16h – 18h : ateliers

Atelier A : Construire et imaginer l’unité culturelle panafricaine

1. Magali Renouf (Université François-Rabelais de Tours): « Mami Wata, plongée au cœur d’un mythe panafricain qui traverse le monde »

2. Alice Lefilleul (Université de la Sorbonne nouvelle/ Université de Montréal) : « Vers un animisme cosmopolite africain »

3. Landry-Wilfrid Miampika (Universidad de Alcalá/Espagne): « Cosmopolitisme et utopie transculturelle : L. S. Senghor et Alejo Carpentier »

4. Marc Kober (Université Paris 13) : « L’Egypte détachée du continent africain ? – Entre cosmopolitisme européen et levantin. »

Atelier B : l’engagement panafricain – politiques culturelles et renaissance littéraire

1. Yvonne-Marie Mokam (Denison University/USA): « L’esthétique du panafricanisme dans le roman francophone. Le cas de Nathalie Etoké. »

2. Aurélie Journo (Université François-rabelais de Tours) : « ‘The Danger of a Single Story’ : nouveaux discours sur les identités littéraires anglophones »

3. Aurélie Dinh Van (Université de Toulouse-Le -Mirail) : « L’improvisation du jazzman, hérésie interprétative en vue de la cohésion d’un corps social globalisé »

4. Emmanuel Ndour (Université Paris Est): « La saison de l’ombre de Leonora Miano : « récitation » d’une afropéenne. »

Vendredi 18 septembre

Transformations postcoloniales des problématiques panafricaines

9h-10h40 : Plénière

Restitution des ateliers de la veille (10 minutes)

1. Cyril Vettorato (ENS de Lyon) : « Le panafricanisme littéraire au Brésil, coup de force libérateur ou nouvel enfermement ? »

2. Richard Samin (Université de Nancy): « Phaswane Mpe’s Welcome to our Hillbrow: an African writer’s take on Johannesburg’s cosmopolitanism »

3. Diana Haussmann (Freie Universität Berlin/ Allemagne) : « Afropea mise en scène: Écrits pour la parole de Léonora Miano »

Pause

11h-13h : ateliers

Atelier A : Culturalisations panafricaines des enjeux littéraires et artistiques ?

1. Arsène Blé Kain (Université de Bouaké) : « Climbié de Bernard B. Dadié : une rhétorique scripturaire afropolitaine »

2. Jaco Alant (University of KwaZulu-Natal) : « Pour une littérature de l’ethnomonde »

3. Khalil Khalsi (Université de la Sorbonne nouvelle/ Université de Montréal) : « D’une Afrique, l’autre. Ou le cosmopolitisme à la frontière du réel et de l’imaginaire. »

4. Virginie Brinker (Université de Bourgogne) : (sur la référence à l’Afrique dans le rap français ?)

Atelier B : Décentrements et migrations

1. Bernard de Meyer (University of KwaZulu-Natal): « Représentations de l’afropolitanisme chez Abdurahman A. Waberi : errance et folie »

2. Aminata Aidara (Université de la Sorbonne nouvelle) : « Les témoignages des jeunes afropéens du recueil  Exister à bout de plume »

3. Ghislain Nickaise Liambou (Université de Nice/Western University) : « Conscience diasporique et postures d’auteurs dans le roman africain francophone »

4. Marjolaine Unter Ecker (Université de Toulouse-Le-Mirail) : « La melancholia africana dans les œuvres afropéennes de Leonora Miano »

Atelier C : Les identités hybrides face aux impasses du panafricanisme

1. Romuald Valentin Nkouda (Université d’Aix Marseille/CIELAM) : « De la bipolarité spatiale comme expression du cosmopolitisme dans Ich bin ein Black Berliner de Jones Kwesi Evans et L’Impasse de Daniel Biyaoula »

2. Anna-Leena Toivanen (Université de la Finlande orientale) : « Cosmopolitanisme compromis:
Voyages transnationaux avortés dans Le mal de peau par Monique Ilboudo et Douceurs du bercail par Aminata Sow Fall »

3. Marissa Brown (University of Virginia/USA) : « Cosmopolitain, afropolitain, ou Eurocain? Où situer J.M.G. Le Clézio’s L’Africain »

4. Sarah Burnautzki (Université de Manheim) : « Les critiques black féministes du panafricanisme »

Après-midi

14h30-16h30 : Plénière

Restitution des ateliers du matin (10 minutes)

1. Victoria Famin (Université Paris Sorbonne) : « Penser l’africanité dans la Relation glissantienne »

2. Lydie Vaucouleur (Université Paris 7) : « Afropolitanisme : regards vers l’utopie »

3. Ramcy Kabuya (Université de Lorraine) : « Il nous faut l’Amérique[1] ! De la Négritude aux écritures-jazz : généalogie d’un discours triangulaire sur les identités africaines. »

Pause

17h-19h: Assemblée générale de l’APELA

Samedi 19 septembre

Révisions critiques des problématiques panafricaines

9h-10h30

Plénière

1. Célia Sadai (Université Paris Sorbonne) : « Le « Black Bazar » et ses médiations : l’émergence d’un pragmatisme post-identitaire chez Alain Mabanckou. »

2. Ute Fendler (Université de Bayreuth) : « Cosmospirales »

3. Cornelia Ruhe (critique du panafricanisme dans Americanah)

Pause

11h-12h30

1. Abdoulaye Imorou (Université de KwaZulu-Natal/AS) : « Les astres éteints. À propos de l’afrocentrisme »

2. Emmanuel Bruno Jean-François & Kirk Bryan Sides (UCLA/USA) : « Afropolitanisme, modernité et topographies alternatives. »

3. Susanne Gehrmann (Humbolt Universität Berlin/Allemagne) : « Le roman afropolitain, existe-t-il? »

 


[1] Titre d’une pièce de théâtre du dramaturge ivoirien Koffi Kwahulé parue aux éditions Acoria, Paris, 1997.

 

21 mars
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Sommaire du n°36 (2013)

Littératures et migrations transafricaines
(Catherine Mazauric & Alioune Sow)

« Une riposte, aussi belle soit-elle, n’efface pas une diatribe ! ».
La migration du « retour » au Sahara occidental au prisme d
e la poésie politique sahraouie (Sébastien Boulay)

De l’intermédiaire colonial au mémorialiste postcolonial.
Les fonctions du déplacement géographique dans les mémoires d’Amadou Hampâté Bâ (Claire Ducournau)

Un retour attendu, ou les migrations d’Omenuko dans le roman de Pita Nwana (Françoise Ugochukwu)

Les descendants d’Afri Kara à la recherche de la terre promise : mythe fondateur fang-boulou-beti (Marie-Rose Abomo-Maurin)

Kama… de Sando Marteau : la traversée d’un paysage humanitaire (Maëline Le Lay)

Seuils, limites et frontières. Les fureurs de l’histoire dans La Descente aux enfers d’Aloys Misago (Céline Gahungu)

Neighbours de Lília Momplé ou la mise en récit des migrations dans la littérature mozambicaine (Sabrina Medouda)

Varias

Théâtralité de l’urgence. Les Paravents de Jean Genet, L’Homme aux sandales de caoutchouc de Kateb Yacine et Season of Anomy de Wole Soyinka (Jean-Marc Moura)

À propos de…
Critique de la raison nègred’Achille Mbembe

Comptes rendus

21 mars
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Journées d’études Créteil 2014

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Journées d’études de l’APELA Université Paris-Est Créteil 19 septembre 2014

 

« TRANCHES D’HISTOIRE : Fondations et ruptures, périodes et événements dans l’historiographie des littératures africaines »


Coorganisation : L.I.S. (Lettres, Idées, Savoirs EA 4395) / ECRITURES (EA 3943) / APELA

Organisation pratique : L.I.S. (Lettres, Idées, Savoirs EA 4395)
Comité scientifique : Nathalie Carré / Claire Ducournau / Papa Samba Diop / Pierre Halen

L’histoire littéraire n’a pas souvent été interrogée en tant que pratique critique dans le domaine des littératures africaines. Elle a pourtant été abondamment mise en œuvre, assurant presque à elle seule l’essentiel des approches au temps des pionniers (cf. la première thèse en la matière, de L. Kesteloot, et bien d’autres).
La prédominance de l’approche historique s’est exercée aux dépens d’autres approches (stylistiques, sociologiques, thématiques, psychocritiques, génétiques, philologiques…). Elle s’explique sans doute surtout par la prévalence des rapports entre littérature et histoire, entre texte et société : étant « de l’Afrique » d’une manière ou d’une autre, l’œuvre n’a cessé d’être mise en rapport avec son contexte d’émergence. Cette domination de l’approche historique a-t-elle pour autant conduit à de nombreuses études historiques fouillées, ou a-t-on privilégié les panoramas globaux ? C’est une première question qu’on peut poser.
Plus fondamentalement, s’interroger à propos de l’Histoire revient aussi à poser la question du Temps, concept dont l’appréhension est déterminée par des facteurs sociaux(1) mais aussi culturels (2). Y aurait-il, en la matière, une temporalité – un mode d’historicité – qui serait particulière ? c’est une deuxième question possible.
Cependant, comme l’indique le sous-titre retenu pour ces journées : « fondations et ruptures, périodes et événements », c’est aussi et surtout la pratique même de la narration historique que nous souhaitons interroger, de préférence à partir de perspectives généralisantes, mais sans exclure l’analyse de cas précis.
Une étude comparée des périodisations adoptées par la critique montrerait sans doute que les découpages opérés varient en fonction des corpus envisagés, et, implicitement, en fonction de ce que l’on considère comme relevant de la littérature africaine, selon que l’on prend en considération l’écrit et/ou l’oral, le légitime et/ou le « populaire », ce qui a fait l’objet d’une diffusion internationale et/ou locale, ce qui s’est publié dans telle langue particulière (européenne, arabe ou africaine), etc. A titre d’hypothèse de travail au moins, on peut néanmoins aussi conjecturer que, malgré cette diversité liée aux différents corpus, des vulgates dominantes se sont constituées, favorisant un modèle d’appréhension basé sur l’édition du texte écrit, et confirmant par ailleurs certains partis-pris de départ en vue de définir des auteurs « classiques ». Une histoire littéraire africaine plus ou moins unifiée a-t-elle une pertinence heuristique ? Et, si oui, quelles en seraient les éventuelles spécificités ? Les périodisations les plus couramment adoptées et les « fondations » littéraires que l’on a l’habitude d’isoler ont-elles la valeur générale qu’on leur prête ? Ou seraient-elles justifiées par des impératifs didactiques ou communicationnels, donc par des publics particuliers ? En tant que narration historique, – en l’occurrence, une narration de conflits et de conquêtes pour son « émergence » -, jusqu’à quel point l’historiographie a-t-elle été configurée par le régime narratif de l’épopée ? de l’hagiographie ?
Selon un autre point de vue encore, comment la ou les histoires littéraires africaines s’articulent-elles avec l’histoire politique et sociale, et de quel territoire de référence ? Comment s’articule(nt)-elle(s) aussi avec une histoire littéraire mondiale, mise en avant avec le succès de la World Literature depuis les années 1990 ?
Le débat invite en tout cas à questionner nos routines interprétatives. On peut s’interroger, en particulier, à propos de la notion d' »événement littéraire », née en France au dix-neuvième siècle, au moment où la littérature se constitue en objet autonome : a-t-elle un sens pour les littératures africaines, et dans quel(s) espace(s) géographique(s) de référence ? Certaines dates sont régulièrement brandies comme des « ruptures », s’agissant des « chefs-d’œuvre » du passé ou de la réception de plus en plus médiatique des productions contemporaines : 1968 avec les parutions conjointes d’Ahmadou Kourouma et Yambo Ouologuem, 1986 avec les « nouvelles écritures africaines » (Séwanou Dabla), 1994 comme justifiant la mise en place d’une « écriture préemptive » (Alain-Patrice Nganang), 2007 avec le « manifeste pour une littérature-monde », etc. Mais la multiplication possible des dates (parfois empruntées à une chronologie politique) s’accompagne rarement d’une réflexion sur ce qui constitue un « événement littéraire », et sur ce qui justifie son inscription durable dans une historia. Comment penser et faire vivre, autrement qu’à travers une datation sèche, de tels « points de repère », en étant davantage attentif à l’ensemble des discours qui ont pu favoriser tel événement plutôt que tel autre ? Comment rendre compte des ruptures symboliques introduites par certaines œuvres, volontiers retenues dans de telles mises en récit : ces ruptures reposent-elles sur leur lieu et sur le contexte de leur publication, ou plutôt sur leurs caractéristiques formelles propres ? Y a-t-il eu différents moments dans leur réception, etc. ? Ne masquent-elles pas des tendances perceptibles sur le long terme, des publications plus discrètes, mais moins accessibles sur le marché, qui les nourrissent et les produisent ? Le risque est en effet de figer des habitudes d’interprétation qui obstruent les textes en les obligeant à n’être plus que des illustrations d’un cadrage périodique traditionnel, voire des monuments plus ou moins sacralisés. Comment de tels monuments ont-ils été concrètement édifiés, à travers des actes de réception critique ou médiatique, des rencontres institutionnelles (congrès, conférences, festivals), mais aussi des manifestes, des scandales retentissants (par exemple à travers des affaires de plagiat), ou des parutions orchestrées pour produire un canon littéraire (anthologies, dictionnaires, publications de « classiques », etc.) ?
Une telle démarche devrait ainsi relativiser les découpages admis, tout en suscitant des redécouvertes d’objets et d’enjeux ayant échappé à un travail de scénarisation. Mais c’est bien cette scénarisation qui est au cœur de notre interrogation : comment découpe-t-on l’histoire littéraire ? quelles tranches détermine-t-on ? Comment se définissent les fameux terminus a quo et ad quem, si importants dans les travaux académiques ? Comment établit-on que tel « événement » a constitué une rupture ? Un fondement ? Un « point de repère » ? La notion d' »événement (spécifiquement) littéraire » a-t-elle une pertinence dans le domaine ? On parle très souvent de « première génération », de « pionniers », de « précurseurs », de « fondateurs », d' »héritiers » etc., mais comment construit-on ces « générations », ces moments particuliers où apparaît une innovation ? Pourquoi ce moment-là plutôt qu’un autre ? Pourquoi cette innovation-là plutôt qu’une autre ? Pourquoi telle figure d’auteur est-elle mémorialisée et pas telle autre ? Y a t-il une concurrence entre différents « récits » centrés sur des faits ou sur des figures différentes, et comment un récit l’emporte-t-il sur un autre ? Quelles œuvres sont abandonnées à l’oubli et pourquoi ? Qu’est-ce qui, en définitive, permet de construire un récit « consacré » et des figures (auteurs, œuvres, jugements critiques), en quelque sorte ancestrales, qui ne le sont pas moins ? Que signifie, enfin, la connotation religieuse de mots comme « consacré », « consécration » ?
Bien entendu, notre but n’est pas d’aboutir à un consensus à propos d’un Grand Récit quelconque, ni à propos des « vraies » périodes de l’histoire. Plutôt, il s’agit de prendre de la distance par rapport aux narrations déjà mises en œuvre, de les analyser de manière critique comme autant de constructions discursives et institutionnelles : il y a peut-être, en effet, des périodes qui se dégageront… mais dans l’histoire de la réception critique des littératures africaines, dans l’histoire des histoires, si l’on veut.

Axes :

1) la fabrique de l’histoire littéraire africaine : acteurs, institutions, contextes, modes narratifs
2) l’événement en histoire littéraire africaine : fondations et ruptures, nature autonome ou hétéronome de l’événement, réception et narration
3) l’historiographie des littératures africaines : un état des lieux en fonction des zones d’applicabilité, si possible dans une perspective comparée ; les « périodes » sont-elles les mêmes d’une langue à l’autre, d’un pays à l’autre ?

Les Journées d’études sont ouvertes à tout membre de l’APELA en ordre de cotisation (http://www.apela.fr/apela/devenir-membre/)
Les propositions d’interventions, précisant l’axe choisi, sont à envoyer sous la forme d’un résumé de 1000 signes maximum, accompagnées d’un bref CV (1000 signes) avant le 31 mars 2014 aux adresses suivantes : Nathalie Carré nathalie.carre@gmail.com ; diop@u-pec.fr ; ducournau.claire@gmail.com ; pierre.halen@univ-lorraine.fr.

Le programme définitif sera communiqué autour du 15 juin 2014. L’organisation de cette manifestation ne prendra pas en charge les frais de déplacement et de séjour.

(1) Rezsohazy (Rudolf), Temps social et développement : le rôle des facteurs socio-culturels dans la croissance. Bruxelles : La Renaissance du livre, 1970, 248 p.
(2) Fabian (Johannes), Le Temps et les autres : comment l’anthropologie construit son objet. Traduit de l’anglais par Estelle Henry-Bossonney et Bernard Müller. Avant-propos d’Alban Bensa. Postface de Johannes Fabian. Toulouse : Anacharsis, coll. Essais, 311 p. (Time and the Other, 1983, 2002).

Responsables : Nathalie Carré / Claire Ducournau / Papa Samba Diop / Pierre Halen

Télécharger l’appel à communication au format .pdf :Icon046.ico

Le programme prévisionnel : suivre ce lien

 

21 mars
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Congrès Dijon (2015)

APPEL à contributions

pour le congrès de l’APELA les 17, 18 et 19 septembre 2015 à l’Université de Bourgogne

Panafricanisme, cosmopolitisme et « afropolitanisme » dans les littératures africaines

Télécharger l’appel à communication au format .pdf :Icon046.ico

Coorganisation : CPTC (Université de Bourgogne)/THALIM (Université Sorbonne Nouvelle)/ APELA
Comité d’organisation : Guillaume Bridet, Virginier Brinker, Sarah Burnautzki et Xavier Garnier

Porté par l’universalisme et l’aspiration à une citoyenneté du monde, le cosmopolitisme est un projet philosophique et politique qu’on peut faire remonter à la Grèce antique mais qui prend toute son importance avec la modernité européenne. Son imbrication idéologique avec le projet colonial, qui s’appuie sur la culturalisation et la racialisation de la vision du monde, le mettra face à la contradiction fondamentale qui l’anime d’emblée entre ouverture à l’autre et penchants impérialistes. A bien des égards, l’argument de la mission civilisatrice du continent africain, qui sert de légitimation à l’entreprise coloniale, est en effet lié à la matrice cosmopolite. En porte-à-faux avec la modernité européenne (se réclamant de son héritage afin de lutter contre la domination de l’Europe), le panafricanisme a pour objectif d’abolir les divisions des pays colonisés par l’affirmation de l’unité culturelle et politique des peuples africains. Mais le projet panafricain n’hérite-t-il pas aussi de la contradiction du cosmopolitisme, lorsqu’il conserve la représentation culturalisée et racialisée du monde ?

La question du cosmopolitisme et du panafricanisme est un enjeu discret mais persistant des littératures africaines coloniales et postcoloniales, et c’est elle que nous voudrions interroger dans ce colloque. Les écrivains qui ont répondu au long du 20e siècle, et jusqu’à aujourd’hui, au projet politique panafricain mettent en jeu de nombreuses stratégies culturelles cosmopolitiques. La nation panafricaine est affirmée comme un monde, un « univers » qui dépasse les frontières nationales ou ethniques et incite à décloisonner les identités. Tantôt l’engagement panafricain est conçu en termes anti-identitaires fondé, comme chez Frantz Fanon, sur l’action politique, tantôt le décloisonnement panafricain passe par l’identification d’un commun sous les différences de surface à l’instar de la vision afrocentriste de l’historien Cheikh Anta Diop. Dans un monde post-colonial et globalisé, Edouard Glissant quant à lui réinvente le projet panafricain sous forme d’une poétique de la relation permettant d’aller au delà des identités culturelles territorialisées.

C’est la question des conditions à la fois esthétiques, sociologiques, politiques et philosophiques des manifestations littéraires du cosmopolitisme au sens large en Afrique qui sera mise en discussion dans ce colloque.

Diverses pistes de réflexion et divers objets sont envisageables :

On pourra analyser la présence d’une dynamique cosmopolitique au sein des textes littéraires qui ont accompagné le projet panafricain depuis le début du 20e siècle. Il s’agira alors d’examiner dans quelle mesure la littérature engage un décentrement africain du cosmopolitisme européen à l’aide de la perspective transnationale du panafricanisme.

L’engagement actuel de nombreux écrivains issus du continent africain en faveur d’une « littérature-monde » peut également être mis en rapport avec la généalogie du cosmopolitisme panafricain. Stratégie symbolique dans une lutte de représentation sur le marché des différences culturelles, la revendication d’une énonciation cosmopolite se distingue de l’engagement panafricain inscrit dans le projet politique des luttes anti-coloniales.

A contrario, il sera possible de s’interroger sur la façon dont s’est parfois opéré le retournement afrocentriste de la rhétorique cosmopolitique à l’intérieur même du mouvement panafricain, comme cela a pu être le cas au sein de mouvements comme la Négritude, le Black Conciousness Mouvement en Afrique du Sud, le Black Nationalism américain ou la Tribu Ka en France.

On s’intéressera aussi à l’« afropolitanisme ». Ce mot-valise, inventé en français1 en 2005 par Achille Mbembe à partir d’une dérivation de l’anglais « cosmopolitanism » met l’accent, non plus sur l’affirmation d’un « monde » africain, mais sur la circulation des mondes au sein et à partir du continent africain. L’enjeu politique de la notion est de résister aux pressions indigénistes et afrocentristes qui travaillent les politiques identitaires en Afrique. L’afropolitanisme nomme aussi une manière d’être au monde et un style de vie qui, dans sa fluidité, esquive l’engagement politique frontal au risque de passer pour une posture superficielle, voire purement commerciale.

On pourra enfin (liste non-limitative), interroger la notion d’« Afropea » apparue au sein de la communauté africaine européenne dans les années 1990. « Lieu immatériel, intérieur où les traditions, les mémoires, les cultures […] s’épousent », l’Afropea est récemment définie par Léonora Miano comme un « terroir mental que se donnent ceux qui ne peuvent faire valoir la souche française ».2 Ainsi, le projet identitaire afropéen et la pensée panafricaniste ont le transnationalisme en partage. Dans son œuvre, elle propose cependant une réflexion critique à propos de l’afrocentrisme en dénonçant les dangers d’une dialectique identitaire substituant une exclusion par une autre.

Le colloque sera l’occasion d’analyser cette manière d’écrire afropolitaine ou afropéenne au prisme du cosmopolitisme et dans ses convergences et ses divergences avec l’engagement littéraire panafricain.

Vos propositions d’articles (de 1000 à 2000 signes maximum) accompagnées de vos coordonnées et de votre affiliation institutionnelle sont à envoyer à Guillaume Bridet (g.bridet@free.fr), Virginie Brinker (virginiebrinker@gmail.com), Sarah Burnautzki (burnautzki@phil.uni-mannheim.de) et Xavier Garnier (xavier.garnier@wanadoo.fr) avant le 31 mai 2014.

Le colloque est ouvert à tout membre de l’APELA à jour de cotisation (http://www.apela.fr/apela/devenir-membre/)

Quelques orientations bibliographiques :

Appiah, Anthony, Ethics in a World of Strangers, New York, Norton, 2006. [traduction française : Pour un nouveau cosmopolitisme, Paris, Odile Jacob, 2008]
Balibar, Étienne : « Toward a diasporic citizen? From internationalism to cosmopolitics », dans Lionnet, Françoise and Shumei Shi (éds.), Creolization of Theory, Durham N.C., Duke University Press, 2011, p. 207-225.
Beck, Ulrich, Der kosmopolitische Blick oder : Krieg ist Frieden, Sukrkamp, 2004 . [traduction française : Qu’est-ce que le cosmopolitisme ?, Paris, Editions Aubier, 2006].
Cheah, Phenget Bruce Robbins (éds.), Cosmopolitics : Thinking and feeling beyond the nation, Minneapolis, Univ. of Minnesota Press, 1998.
Cressent, Armelle, « Cheikh Anta Diop vu de France : épistémologie d’une police des frontières intellectuelles », dans Les Historiens africains et la mondialisation/ African Historians and Globalisation, Actes du 3e congres international des historiens africains (Bamako 2001), Paris, Karthala, 2005, p. 329-344.
De Meyer, Bernard: « L’afropolitanisme en littérature: Le cas de Bessora », dans De Meyer, Bernard, Neil ten Kortenaar (éds), The Changing Face of African Literature/ Les nouveaux visages de la littérature africaine, Amsterdam/New York, Cross/Cultures n° 104, 2009, p. 153-166.
Edwards, Brent Hayes, The practice of diaspora literature, translation, and the rise of Black internationalism, Cambridge, Mass., Harvard Univ. Press, 2003.
Fanon, Frantz, Les Damnés de la Terre, Paris, Editions Maspéro, 1961.
Theo D’haen, David Damrosch, Djelal Kadir, The Routledge Companion to World Literature, London/New York, Routledge, 2012. [Notamment l’article « World Literature and Cosmopolitanism »].
Gilroy, Paul, The Black Atlantic: Modernity and Double Consciousness, Cambridge, Mass., Harvard University Press, 1993.
Glissant, Edouard, Poétique de la Relation. Poétique III, Paris, Gallimard, 1990.
— Philosophie de la relation, Poésie en étendue, Paris, Gallimard, 2009.
Jules-Rosette, Bennetta, Black Paris. The African Writer’s Landscape, Champain, University of Illinois Press,1998.
Keaton, Trica Danielle, T. Denean Sharpley-Whiting and Tyler Stovall, (éds.), Black France / France Noire: The History and Politics of Blackness, Durham, Duke University Press, 2012.
Mangeon, Anthony, La Pensée noire et l’Occident, Cabris, Sulliver, 2010. [notamment, pour le panafricanisme, le chapitre IX : « Des Lumières noires aux nations unies »]
Mbembe, Achille and Sarah Nuttal, Johannesburg. The Elusive Metropolis, Durham, Duke University Press, 2008.
Mbembe, Achille, Sortir de la grande nuit, Paris, La Découverte. Poche, 2010. [notamment le chap. 6 « Circulation des mondes : l’expérience africaine », p. 203-237].
Miano, Léonora, Habiter la frontière, Paris, L’Arche, 2012.
Politique africaine, n° 100, « Cosmopolis de la ville, de l’Afrique et du monde », 2005/4.
Thomas, Dominic, Black France. Colonialism, Immigration, and Transnationalism, Bloomington & Indianapolis, Indiana University Press, 2007.
Thomas Dominic and Nicki Hitchcott (éds.), Francophone Afropean Literatures, Liverpool: LUP, 2014 (forthcoming)
Wa Kabwe-Segatti, Désiré K. et Pierre Halen (dir.), Du nègre bambara au Négropolitain. Les Littératures africaines en contexte transculturel. Textes réunis par Metz. Centre Ecritures, coll. Littératures des mondes contemporains, série Afriques n° 4, 2009.
Wawrzinek, Jennifer and J.K.S. Makhokha (éds.), Negotiating Afropolitanism: Essays on Borders and Spaces in Contemporary African Literature and Folklore, Amsterdam, Rodopi, 2011.

1Cf. un article de Mbembe paru en décembre 2005, dans 2 journaux, l’un camerounais, l’autre sénégalais, puis repris, et toujours disponible, sur Africultures : http://www.africultures.com/php/?nav=article&no=4248

2 Miano, Léonora : Habiter la frontière, Paris, L’Arche, 2012, p. 86.

19 février
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Congrès Bordeaux (2013)

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CONGRÈS BIENNAL INTERNATIONAL DE L’APELA LES 26 ET 28 SEPTEMBRE 2013 À L’UNIVERSITÉ DE BORDEAUX

 

« ARCHIVE, TEXTE, PERFORMANCE »


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L’Association pour l’Étude des Littératures Africaines (APELA), fondée à Bordeaux en 1984, tiendra en septembre 2013 dans cette même ville, son congrès biennal qui sera accueilli par le laboratoire « Les Afriques dans le Monde » (CNRS, UMR 5115) de l’Université de Bordeaux. Cette association internationale rassemble près de 150 chercheurs d’Europe, d’Afrique et d’Amérique, unis par un même intérêt pour la question de la littérature et des textes en Afrique, au-delà des langues, des media (oral, écrit) et des époques.

Programme détaillé :

Jeudi 26 septembre

Matin

8h30 : ouverture du congrès, accueil des participants

8h45 : mots de bienvenue

9h15-11h : Archiver la performance (Modérateur :Mwatha Ngalasso, U. Bdx)

  • Mélanie Bourlet (Inalco, U. P3), « Poème et terrain : de l’archive performée à la performance archivée »
  • Bernard Müller (Iris, EHESS), « L’enquête ethnographique comme dispositif et le terrain (anthropologique) comme démarche collective »
  • Marie Lorin (Inalco, U. P3), « Du texte à la performance : réflexion sur la recherche de sens dans l’analyse de mythes à partir de récits peuls du Fleuve Sénégal

11h : Pause café

11h15-13h : Pourquoi l’Archive ?(Modérateur : Xavier Garnier, U. P3)

  • Janos Riesz (U. Munich), « Un théâtre africain à réinventer : S.A. Zinsou à Bayreuth (1993-2013) »
  • Alain Ricard (U. Bdx), « Pourquoi le théâtre ? Réflexion sur les manuscrits de Zinsou »
  • Nadine Siegert (U. Bayreuth),« Archives of the revolution. Nostalgic and Utopian Icons in Angolan and Mozambican Art and Literature”

13h-14h30 : Pause déjeuner

Après-midi

14h30-17h : Archive et image(sessions parallèles)

Impact de l’Archive sur la réception de l’œuvre(Modératrice : Hélène Sorbé, U. Bdx)

  • Pierre-Nicolas Bounakoff et Katharina Greven (U. Bayreuth), « Living with the Archive. The Ulli Beier Estate at Iwalewa-Haus”
  • Emmanuelle Spiesse (U. P1), « Dilomprizulike, figure de la réussite ? »
  • Viviane Azarian (U. Bayreuth),« Images de soi, archives du quotidien et subjectivités postcoloniales. Innovations génériques dans les cinémas référentiels en Afrique subsaharienne »

16h : Pause café

Archives photographiques : entre histoire et fiction(Modérateur : Pierre Halen, U. Lorraine)

  • Erika Nimis (UQAM), « En quête d’une « histoire alternative » : les artistes visuels contemporains et la ré-appropriation des archives africaines à l’ère numérique »
  • Marian Nur Goni (EHESS), « L’archive et l’expérience coloniale italienne dans les travaux de deux artistes contemporaines »
  • Roy Dilley (St-Andrews), « Writing Henri Gaden’s biography »

Vendredi 27 septembre

Matin

9h15-11h : Performer l’archive(Modérateurs : Ute Fendler, U. Bayreuth et Omar Fertat, U. Bdx)

  • Florence Paravy (U. Nanterre), « Archives à la croisée des mondes »
  • Maëline Le Lay (U. Bdx), « Les cahiers de Serge Amisi, entre archive et création artistique : la fabrique d’une mémoire de la guerre ? »
  • Xavier Garnier (U. P3), « Les cahiers de Sony Labou Tansi : de la performance à la trace »

11h15-13h :

  • Kelly Marlène Milébou (Inalco, U. P3), « Performances protéiformes d’un conteur gabonais »
  • Ute Fendler (U. Bayreuth), « Le Président, un film de Jean-Pierre Bekolo : une narration performative »
  • Sophie Moulard (U. Bdx), « La construction d’une conscience panafricaine d’un slameur togolais : Elom 20ce et le projet Artivism (Art and Activism) »

13h-14h30 : Pause déjeuner

Après-midi

14h30-17h15 : Poétique del’archive & Archive et Mémoire (sessions parallèles)

Poétique de l’archive

Ce que l’archive fait à la fiction romanesque(Modératrice : Virginia Coulon, U. Bdx)

  • Richard Samin (U. Lorraine), « Editing the Archive : the Boer War Diary of Sol Plaatje : An African at Mafeking »
  • Gilbert Ndi Shang (U. Bayreuth), « Les déconstructions de l’histoire officielle dans les romans de Sony et Ayi Kwei Armah »
  • Michel Naumann (U. Cergy-Pontoise), « Les sources africaines de Things Fall Apart de Chinua Achebe »

Archive et Mémoire(Modérateur : Daouda Gary-Tounkara, U. Bdx)

  • Katja Gentric (U. Bourgogne), « ‘Shredded evidence’ et ‘Gardens of Words’ : la mémoire tangible et intangible de Willem Boshoff »
  • Cerena Tomba Diogo (Inalco, UP3), « La devise comme archive vivante d’une mémoire collective »
  • Dominique Ranaivoson (U. Lorraine), « L’archive, source ou obstacle au continuum narratif : y-a-t-il une spécificité africaine ? »

16h30 : AG de l’APELA

Samedi 28 septembre

Matin

9h30-12h :Poétique de l’archive (Modérateur : Jérôme Roger, U. Bdx)

Ce que révèlent les archives d’écrivains

  • Daniel Delas (U. Cergy), « Présentation de l’équipe Manuscrits francophones de l’ITEM »
  • Claire Ducournau (U. Bdx),« De la réception à la genèse d’un texte et inversement : Monnè, outrages et défis d’Ahmadou Kourouma à la lumière de ses archives »
  • Claire Riffard (ITEM, CNRS) : « Rabearivelo, entre texte et performance. Deux hypotextes : l’un écrit en français – l’autre oral, performé en malgache »
  • Nicolas Martin-Granel (ITEM, CNRS) : « Sony Labou Tansi : Penser, classer, publier une écriture en flux »
  • Flora Weit-Wild (U. Berlin), “’ShitShona and ShitNdebele, this missionary chickenshit’ : DambudzoMarechera’s attitude to his mother-tongue and its posthumous reinvention”
  • Katharina Fink (U. Bayreuth), “Fashion : Textualities”

Pour plus de renseignements sur l’APELA et le laboratoire LAM : site de l’APELA : http://www.apela.fr/
site de LAM : http://www.lam.sciencespobordeaux.fr/

Télécharger l’appel à communication (clôturé) au format .pdf :Icon046.ico