APELA

Association Pour l'Étude des Littératures Africaines

LES LITTÉRATURES AFRICAINES ET LA QUESTION DU PAYSAGE

favicon
JOURNÉE D’ÉTUDES DE L’APELA LES 28 ET 29 SEPTEMBRE 2012 À L’UNIVERSITÉ DE LA SORBONNE NOUVELLE – PARIS 3

 

LES LITTÉRATURES AFRICAINES ET LA QUESTION DU PAYSAGE


Télécharger l’appel à communication (format .pdf) :Icon046.ico

Télécharger le programme (format .pdf) :Icon046.ico

Organisée par Xavier Garnier, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3 / CNRS (EA 4400 Écritures de la modernité) et Pierre Halen, Université de Lorraine (EA 3943 Écritures)

On sait que les paysages ont été un des enjeux de la littérature coloniale. D’abord par la façon dont, à différents degrés de pénétration du continent noir, a dû être ajustée une écriture du paysage qui avait initialement trouvé ses marques exotiques dans la tradition orientaliste. Ensuite parce le paysage, – dans la tradition du naturalisme mais, à plus long terme, dans la tradition épistémologique occidentale d’une perspective conquérante à l’égard de l’espace -, a constitué le mode d’appréhension favori du roman autant que de la photographie et de la peinture coloniales.
Partant, qu’en est-il du paysage dans les littératures dites post-coloniales ? Fait-il partie, en tant que mode culturel d’appréhension de l’espace, de ce qui a été
adopté, de ce qui a été rejeté, de ce qui a été négligé ou de ce qui a été réaménagé en fonction d’une approche différente de l’espace ? L’appropriation africaine de la photographie et de la cinématographie fournit peut-être des parallélismes intéressants à cet égard, dans la mesure où il s’agit, comme dans la fiction romanesque, d’un certain regard à mettre en œuvre.
Par ailleurs, considérant que le paysage est aussi une façon de donner de la mémoire à un lieu, ou de constituer le lieu en lieu de mémoire, il sera intéressant d’étudier comment le paysage (colonial/post-colonial) a pu servir, sur le long terme, à la fois à donner une visibilité au continent et à spécifier son africanité. On pourra par exemple se demander ce qu’il advient de ce que Michel Collot appelle une « structure d’horizon » dans les textes des explorateurs le plus souvent partis des côtes pour s’enfoncer dans une « Afrique profonde », en quête d’un point clé qui constituerait le véritable « coeur » du continent (sources du Nil, par exemple). Ou se demander ce qu’il advient, dans une perspective plus historique, de certains paysages chargés de mémoire, parfois de sacré (la vue sur le fleuve Congo, sur le Kilimandjaro, sur la Table Mountain du Cap, etc.). Par ailleurs, y a-t-il des topoï paysagers en littérature africaine ? Qu’en est-il du jardin, de la forêt équatoriale, du désert, de la savane, ou du fleuve, mais aussi du port et de la ville ?
Enfin, le paysage, en tant qu’il est à l’articulation d’un site et d’un regard (et plus largement d’une perception plurisensorielle), est un agent important des procédures de subjectivation. Il l’est d’autant plus que la subjectivation est liée à un mode d’ouverture sur l’espace dans lequel peuvent avoir lieu (ou non) une histoire collective ou une « réalisation » du Moi.
Finalement, le paysage est aussi appréhension de l’environnement : il pose donc la question de l’écologie, singulièrement dans un contexte où des imageries mondialisées diffusent, en Afrique aussi, des représentations qui ne cessent de reposer la question de l’Histoire, sinon « universelle », du moins planétaire, d’une humanité menacée par sa proper avidité “globale”. La littérature africaine s’en ressent-elle ?

Programme

Vendredi 28 septembre
Maison de la Recherche de Paris 3 – Salle Claude Simon

Matinée
9h00 : Accueil des participants

9h15 : Ouverture des journées par Xavier Garnier et Pierre Halen
Président de séance : Papa Samba Diop (Université Paris Est)
9h30 – 10h15
Michel Collot (Université Paris 3 / Écritures de la modernité) : “Le paysage africain : colonial ou ancestral ?”.
10h15-11h00
Jànos Riesz (Université de Bayreuth) : “La réappropriation du paysage africain dans L’Esclave de Félix Couchoro”.
Pause
11h30-12h00
Zineb ali-Benali (Université Paris 8) :  “La forêt comme une mer. L’arrière-pays de la ville, source de résistance dans les romans de Mongo Beti”.
12h00-12h30
Tal Sela (Université de Tel Aviv) :  “Le Roman africain au tournant des Indépendances (1950-1960). Des représentations de la nature à l’image de soi : problème herméneutique ou stratégie discursive ?”
Après-midi
Président de séance : Romuald Fonkoua (Université Paris 4)
14h30 -15h
Auguste Mbondé (Université Paris 4) : “Les marqueurs d’espace dans Peuls de Tierno Monénembo”.
15h-15h30
Mélanie Bourlet (INALCO) : “Les poèmes-paysages de Bakary Diallo : une expérience géopoétique”.
16h-16h30
Richard Samin (Université de Nancy) : “Les paysages du Karoo dans la literature sud-africaine : une esthétique de l’indicible”.
Pause
16h30-17h
Mathilde Rogez (Université de Toulouse) :  “White Writing”, “Dark Continent” : les enjeux de la représentation du paysage dans la littérature sud-africaine”.
17h15
Assemblée Générale de l’Association Pour l’Étude des Littératures Africaines (APELA)

Samedi 29 septembre
Centre Censier – Salle Las Vergnas (3e étage)

Matinée
Président de séance : Alain Ricard (LAM / CNRS)
9h30 – 10h
Céline Gahungu (Université Paris 4) : “Le paysage dans l’oeuvre Romanesque de Sony Labou Tansi. Un espace en crise ?”.
10h-10h30
Lorin Marie (INALCO / Université Cheikh Anta Diop) : “Le paysage comme corpus mythologique : l’exemple du fleuve Sénégal”.
10h30-11h
Clément Verfaillie (Université Paris 7) : “Saint-Louis du Sénégal, un paysage urbain mythifié”.
11h30-12h
Elodie Malanda (Université Paris 3) : “Les paysages africains dans les romans pour enfants et jeunes en Europe : la savane”.
Pause
12h-12h30
Dominique Ranaivoson (Université de Lorraine) :  “Pourquoi si peu de paysages dans les littératures africaines : quelques propositions pour une approche comparatiste de la notion”.
12h30-13h
Aline Bergé-Joonekindt (Université Paris 3 / Écritures de la modernité) :  “Le rapt de l’horizon : une absurdité mondiale ?”.
Comité scientifique

Mar Garcia (Université Libre de Barcelone, Xavier Garnier (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3), Pierre Halen (Université de Lorraine), anthony Mangeon (Université de Montpellier), Dominic thomas (Université de Los Angeles)

Contacts
Xavier Garnier (xavier.garnier@wanadoo.fr)
Pierre Halen (pierre.halen@univ-metz.fr)

Communication
Nadia Ladjimi (nadia.ladjimi@univ-paris3.fr)

Entrée libre dans la limite des places disponibles

http://www.ecritures-modernite.eu/wp-content/uploads/2012/07/Programme.pdf


Adresse : EA 4400 – Écritures de la modernité, littérature et sciences humaines (EA Conventionnée CNRS)Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 Centre Censier 13, rue Santeuil75231 Paris Cedex 05