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Association Pour l'Étude des Littératures Africaines

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09 mai
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La littérature nigériane: état des lieux – Programme

Journée d’études 2018 : La littérature nigériane – état des lieux

Date: Vendredi 14 septembre 2018

Lieu : Université de Sorbonne nouvelle – Censier, Paris

 

Communications : 20mn suivies de Q&R 10mn

 

9h-9h30         Accueil

 

9h30-10h       Introduction aux littératures nigérianes (F. Ugochukwu)

 

10h-10h30     COURTOIS Cédric

Narrer le développement nigérian : panorama sur le Bildungsroman nigérian écrit en anglais depuis les années 2000 / Narrating Nigerian Development/Bildung: An Overview of the Nigerian Bildungsroman written in English since 2000

 

10h30-11h     FIOUPOU Christiane

Les « classiques » nigérians et leurs avatars : roman et polar

11h-11h30     Pause

 

11h30-12h     GBAGUIDI Célestin & AHOSSOUGBE Franck

Interrogating the Historical and Cultural Context of Chinua Achebe’s Things Fall Apart

 

12h-12h30     WANJALA Alex Nelungo

Changing Times, Changing gods; Achebe’s Arrow of God and Ndibe’s Foreign Gods Inc as a Depiction of Transformation in Nigerian Society

 

12h30-14h     Repas

 

14h-14h30     KOUTCHADE Innocent Sourou

Analysing the ethnography of communication in Wole Soyinka’s Alapata apata: a sociolinguistic and functional perspective

 

14h30-15h     GOUBALI-TALON Odile

D’Amanda N. Adichie (For Love of Biafra, 1998) à Chimamanda Ngozi Adichie, (Half of a Yellow Sun, 2006): a journey of self-discovery

 

15h-15h30     DIABANGOUAYA Célestin

Le prix de la liberté dans Night Dancer, On Black Sisters’ Street et Waiting for an Angel de Chika Unigwe et Helon Habila

 

15h30-16h     UGOCHUKWU Françoise

Ulasi – Le pidgin pour un dialogue de sourds

 

16h-16h30     Clôture

17h30             Assemblée Générale

17 avril
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Archives mémorielles, traces matérielles

Colloque 2019

Aix-en-Provence, 25-27 septembre 2019

organisé par l’EA 4235 CIELAM (Aix Marseille Université), en partenariat avec l’IMAf (UMR 8171 Institut des mondes africains), LAM (UMR 5115 Les Afriques dans le monde) et les Archives nationales d’outre-mer (ANOM)

Appel à communications

 

Archives matérielles, traces mémorielles & littératures des Afriques

Le lien de la littérature au passé constitue une préoccupation constante de l’APELA dont témoignaient les journées « Littératures africaines et Histoire » (Nanterre, 1989) et « Lieux de mémoire africains » (Paris XIII, 1998). Plus récemment, la journée « Tranches d’histoire » organisée à l’UPEC en 2014 a porté sur l’historiographie des littératures africaines, tandis que le colloque de Bordeaux « Archive, texte, performance » s’attachait plus spécifiquement en 2013 aux relations entre archive et performance (archiver la performance, performer l’archive) telles que les littératures et les arts des Afriques offrent de les penser. En envisageant aujourd’hui de concert archives matérielles et traces mémorielles, il s’agira moins de reconduire sans autre interrogation l’opposition entre histoire et mémoire que d’envisager la contribution des littératures africaines (incluant notamment l’Afrique méditerranéenne) et des diasporas à la reviviscence des archives et à leur circulation, tout comme à l’inscription des traces mémorielles et à leur historicisation.

D’emblée, par sa matérialité et sa dimension multiforme et hybride, l’archive interroge les cloisonnements disciplinaires. Récits, cartes, photographies, correspondances privées, de toute évidence, l’archive nous force à un décloisonnement des savoirs et à une pratique de l’indiscipline (Suchet, Loty). À la lisière de l’histoire, de l’anthropologie, de la littérature ou encore de l’histoire des arts, l’archive est un matériau total qui appelle à l’ouverture disciplinaire que ce colloque entend pratiquer.

 

 

  1. Archives matérielles

Deux types d’archives peuvent être envisagés. D’une part les fonds d’archives existants, qu’ils soient déposés dans des lieux publics ou qu’il s’agisse d’archives privées, que peuvent mobiliser et utiliser des écrivains, mais également les fonds d’archives que ces derniers peuvent constituer à leur fins propres, pour leur travail d’écriture. D’autre part, les archives d’écrivains dans un sens génétique, que constituent les différents écrits préparatoires et les différentes étapes d’écriture d’un manuscrit.

Dans une perspective d’historiographie des littératures, mais aussi d’établissement des bases matérielles d’une étude objectivante des relations entre littérature et histoire, il paraît important de pouvoir procéder à un travail de localisation, repérage, inventaire et analyse des fonds d’archives, que ces dernières soient textuelles, iconiques ou sonores, qu’il s’agisse d’archives coloniales ou plus récentes, de fonds publics ou privés, qu’elles soient actuellement numérisées ou non, accessibles sur la toile ou non.

 

A/ Usages des archives

Les littératures africaines se sont souvent nourries des archives. À la différence de l’historien, le romancier n’est toutefois pas tenu à l’exactitude de la citation de ses sources, entretenant un rapport beaucoup plus libre à l’archive de l’ordre de l’inspiration, de l’allusion, voire de simple recours à un support pour la rêverie poétique. Avec quelles modalités ces intrusions de l’archive s’effectuent-elles en littérature ? De quoi l’archive y est-elle la trace ? Quelle poétique de l’archive peut-on élaborer dans les littératures africaines ? Y a-t-il des limites éthiques à ces usages affranchis des archives et si oui quelles seraient-elles ?

Ayant recours à l’archive, les écrits littéraires « s’emparent d’un souvenir » (Benjamin) et contribuent à l’élaboration collective d’un récit historique à portée politique le plus souvent. Comment la remise au jour et la réinvention de figures oubliées contribuent-elles à des politiques de la mémoire à différentes échelles ? Et comment l’archive sensible (Basto, Marcilhacy, 2017) met-elle en oeuvre la critique d’un savoir comme vérité unique ? Aux côtés des archives institutionnelles (administratives, de santé…), la myriade des archives privées (Guidi, Rillon) ou des « archives hors les murs » (Fouéré) pose également la question de la littérarité des archives personnelles : les archives de l’intime, l’autographie constituent des faits d’écriture importants en Afrique, mais qui ne sont le plus souvent interrogés qu’en histoire et sous l’angle de leur apport documentaire. Or l’édition de ces récits de vie forme aussi, adossée à celle des supports matériels de conservation des archives (malles, cantines, carnets…), une question littéraire d’inscription de l’intime et d’écriture de soi.

 

B/ Génétique et archives

La localisation en Europe des archives d’écrivains africains pose en outre de nombreux problèmes d’accessibilité pour les chercheurs. Inversement en Afrique, pour celles qui y sont demeurées leur conservation n’est pas sans soulever des questions pratiques et techniques d’importance. La question de la conservation et de l’accessibilité présente ou future des fonds d’archives d’éditeurs se pose également. En génétique, des travaux analysent actuellement les usages et réutilisations des archives personnelles par des écrivains qui dans leur pratique d’écriture, à l’instar de Sony Labou Tansi, créent en se récrivant incessamment. Cette poétique de la réécriture où l’archive personnelle devient un document pour sa propre réélaboration doit être interrogée. D’autres travaux mettent en évidence, grâce à l’étude des archives, des éléments de l’histoire des œuvres jusqu’alors méconnus des chercheurs (Corcoran, Delas, Ekoungoun, 2017). Or la diversité matérielle des archives d’écrivains (scripturale, sonore, iconique, papier ou numérique) pose à cet égard, tout comme les procédures de reproduction, des enjeux cruciaux.

 

  1. Traces mémorielles

 

A/ Traces mémorielles, traces effacées de vies minuscules

L’archive touche une problématique particulièrement littéraire : celle de la trace de l’intime. L’archive constitue le signe d’une « vie minuscule ». Ce que Carlo Ginzburg nommait la « trace », l’« indice » correspond à des biographies dont la littérature s’attache à reconstituer les parcours, voire à souligner les vides et les creux. Quelles vies minuscules sont interrogées dans les archives dès lors qu’elles sont abordées selon le paradigme indiciaire au sein duquel l’absence fait aussi trace ? Que disent et que font les littératures africaines des traces de l’intime ? Comment s’y nouent les articulations entre l’intime et le collectif ? Le récit peut-il prendre la place de ce qui a été radicalement effacé, voire plus encore, nié ? Ces questions se posent notamment dans les sociétés post-traumatiques et les temps post-génocidaires, quand le récit invente la trace de ce qui n’avait pu en laisser. La trace mémorielle peut aussi faire l’objet d’une élaboration voire d’une perlaboration dans le cadre d’un « atelier de mémoire » et de « cahiers de mémoire » (Prudhomme, 2017). Quelle contribution la littérature apporte-t-elle à ces entreprises et quelles seraient les limites de cet apport ?

 

B/ Le travail de rappel de la littérature

Dans La Mémoire, l’histoire, l’oubli (2000, 47) Ricœur reprend la tripartition de Casey distinguant le rappel (Reminding) de la reviviscence (Reminiscing) à travers la mémoire méditative (Gedächtnis) et enfin de la reconnaissance (Recognizing), complément du rappel comme re-présentation du souvenir. La rémanence mémorielle est l’enjeu de tensions soulevées par certains entre littérature et histoire, et nouées dans la relation à la trace matérielle vs. mémorielle. Ricœur (2000, 49) estime classiquement que « les lieux “demeurentˮ comme des inscriptions, des monuments, potentiellement des documents, alors que les souvenirs transmis par la seule voix orale volent comme le font les paroles ». Inversement, Alexie Tcheuyap (2006) estime que l’archive historique est de nature à « séquestrer » la mémoire. Quant à Tahar Djaout (1988, 27), il écrivait percevoir dans l’histoire une forme d’« usurpation » : l’auteur des Chercheurs d’os (1984) dénonçait ainsi l’empire voire l’emprise de la mémoire collective ou communautaire sur la trace personnelle et sa réactivation.

Mais la littérature ne constitue-t-elle pas justement une médiation offrant un échappatoire à la dichotomie entre présence matérielle des documents et volatilité des traces mémorielles ? De ce point de vue, quels peuvent être les rôles et modalités de transmission renouvelés à travers les littératures orales ? Comment les traces linguistiques – des langues africaines dans les textes littéraires europhones et inversement, mais aussi des processus linguistiques eux-mêmes (Van den Avenne, 2017) – opèrent-elles à titre d’archives mémorielles du texte ? En quoi et comment le texte littéraire se constitue-t-il en archive des langues, des discours et en palimpseste mémoriel ?

On pourra également envisager les formes de récit comme processus de remémoration depuis les traces, à travers notamment le genre des mémoires et autres genres mémoriels le plus souvent hybrides, et se demander quand d’autres formes de récit doivent suppléer au défaut de l’écriture, ainsi lorsqu’il s’agit d’inscrire une autre forme de trace, sur les lieux.

 

C/ Traces des mobilités, mobilités des traces

Les lieux de mémoire recueillant le dépôt des traces ne sont pas de nature exclusivement topographique. De même que les archives peuvent être lacunaires ou encryptées, les traces font l’objet de délocalisations et de relocalisations, ainsi que le rappelle l’archéologie des migrations (Garcia, Le Bras, 2017). L’inventaire des traces des migrations et leur analyse recomposent ainsi des circuits inversés et/ou complexes. On peut considérer les archives comme des traces matérielles qui auraient migré vers leurs lieux de conservation, particulièrement nombreux et significatifs pour l’Afrique en région PACA. Le colloque portera attention aux traces mémorielles des migrations et à leurs inscriptions en littérature : inscriptions de traces culturelles (cuisine, musiques, architecture…) dans les textes, diasporas africaines sur d’autres continents, migrations africaines hors du continent, et notamment de l’autre côté de la Méditerranée, en région PACA, mais aussi migrations et diasporas sur le continent, dans leurs aspects littéraires ou la recomposition et la réinvention littéraires de traces de diasporas qui en ont a priori peu déposé dans l’histoire culturelle.

 

Archives matérielles et traces mémorielles relèvent enfin d’une poétique double. L’archive constitue une trace matérielle, « l’apparition d’une proximité, quelque lointain que puisse être celui qui l’a laissée » (Benjamin, 2009), tandis que l’aura dont dispose la trace mémorielle signe « l’apparition d’un lointain, quelque proche que puisse être celui qui l’évoque » : « avec la trace, nous nous emparons de la chose ; avec l’aura, c’est elle qui se rend maîtresse de nous[1] ». En quoi et comment les littératures africaines et leurs lectures illustrent-elles ce double mouvement ? Mais cette dualité a aussi vocation à être revisitée, contestée ou révisée. La collecte et la récolte des traces, parfois des débris dédaignés voire perdus, constitue en outre une « protestation contre le typique et le classifiable » (Benjamin) : quels agencements, quels dispositifs littéraires configurent les documents de manière à ce qu’y subsiste ou s’y reforme une trace mémorielle potentiellement transmise ? en quoi peuvent-ils receler une insurrection contre le catalogage et les classifications des discours scientifiques ?

 

Ouvert à l’ensemble des Afriques, subsahariennes mais aussi notamment méditerranéenne, ainsi qu’aux diasporas, tout comme aux comparaisons avec d’autres ensembles de littératures construites par la « situation coloniale » (Balandier, 1951), ce colloque entend interroger, à travers un dialogue interdisciplinaire, poétiques, réécritures, circulations et usages des archives et des traces en littérature en langues européennes comme en langues africaines. Il accueillera les communications de spécialistes des études littéraires mais fera aussi une place significative à celles d’archivistes et spécialistes de la conservation des archives, d’historiens, d’anthropologues, d’artistes et spécialistes des arts de la scène, de l’image et du son, en particulier lors de panels « indisciplinés ». Il souhaite également proposer un work in progress sur les usages de l’archive grâce à la présence et la collaboration d’artistes et d’écrivains.

 

Les propositions de panels ou de communications (titre et résumé d’une demi-page maximum) sont attendues pour le 15 juin 2018 au plus tard, accompagnées de vos nom, prénom et affiliation, à adresser conjointement à

catherine.mazauric [at] univ-amu.fr et

e.bertho [at] sciencespobordeaux.fr

 

Réponses du comité scientifique : à partir du 16 juillet 2018

Comité d’organisation :

Elara BERTHO, LAM, Bordeaux

Catherine MAZAURIC, CIELAM, Aix Marseille Université

Henri MÉDARD, IMAf, Aix Marseille Université

Anouchka Stevellia MOUSSAVOU NYAMA, CIELAM, Aix Marseille Université

Marjolaine UNTER ECKER, CIELAM, Aix Marseille Université

Cécile VAN DEN AVENNE, Clesthia, Sorbonne nouvelle

 

[1]                Walter Benjamin, Paris, capitale du xixe siècle, Paris, éd. du Cerf, 2009, p. 464.

08 mars
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Sommaire du n°44

DOSSIER

Africains… et américains ?

Textes réunis par Anthony Mangeon et Claudine Raynaud

Africains… et américains ? Miroirs et mirages de l’identité
noire au xxie siècle (2000-2016) (Introduction)
(Anthony Mangeon et Claudine Raynaud)                                   7

Harlem, cœur mythique de l’Amérique noire, revisité dans
Nègre de personne de Roland Brival (Charles W. Scheel)             15

Talking to James Baldwin : Alain Mabanckou’s Jimmy
(Bill Schwarz)                                                                       31

Between the World and Black People : lire Ta-Nehisi Coates avec Alain Mabanckou et Marvel Comics (Abdoulaye Imorou)           41

Biofiction à la première personne : La Rose dans le bus jaune d’Eugène Ébodé (Claudine Raynaud)                                        57

Questions à Eugène Ébodé (entretien réalisé par Claudine Raynaud)            73

La Divine Chanson : les musiques funambules ou Papa Legba
aux carrefours des continents (Jean-Christophe Delmeule )       79

African and American Selves : « Contact Zones » in All Our
Names
by Dinaw Mengestu (Corinne Duboin)                           95

L’afropolitanisme au féminin : une déterritorialisation des
lieux communs ? (Florian Alix )                                            113

À propos de Postcolonial Life Narratives :
Testimonial Transactions
de Gillian Whitlock
           129

  • Regards croisés sur le témoignage (Maëline Le Lay,
    Virginie Brinker et Ophélie Rillon) 131
  • Récits de vie : un essai de bilan et une interrogation méthodologique (János Riesz) 144

Varias

  • « Le deuxième livre de l’ethnographe » africaniste :
    de Michel Leiris à Valentin Yves Mudimbe
    (Yannick-Martial Ndong Ndong) 155
  • Entretien avec Eyoum Ngangué (réalisé par
    Sandra Federici) 173

Comptes rendus

  • Adabra(K.), L’Œuvre journalistique de Mongo Beti
    (Kombila M.)                                                                193
  • Arnold(M.), La Littérature mauricienne contemporaine ( Ranaivoson)         196
  • Aoudjit(A.), Algerian Literature (T. Leperlier)               198
  • Aterianus-Owanga(A.) et al., dir., ARTchives
    (E. Bertho)                                                                   201
  • Ayaovi Xolali Moumouni-Agboké(R.), Les Créations
    lexicales dans le roman africain
    ( do Carmo Botaro)         203
  • Begenat-Neuschäfer(A.) et al., dir., La Question de
    l’auteur en littératures africaines
    ( Hounfodji)                 205
  • Bentouhami-Molino(H.), Race, cultures et identités ( Vassiliki) 207
  • Burnautzki(S.), Les Frontières racialisées de la littérature francophone (B. Mouralis)      210
  • Cosker(C.), Petite histoire des lettres francophones
    à Mayotte
    ( Oikonomopoulou)                                213
  • Couti(J.), Dangerous Creole Liaisons (T. Harpin)              214
  • Degon(É.), Williams Sassine : itinéraires d’un indigné
    guinéen
    (C. Mazauric)                                                    216
  • Diop(E.H.I.), Racialité et rationalité (J. Riesz)                218
  • Douxami(C.), Le Théâtre noir brésilien (M. Le Lay)          221
  • Durand(J.-F.) et al., dir., Les Nouveaux Mondes
    coloniaux (
    M. Ndong Ndong)                                  224
  • Emenyonu N.(E.) et al., eds., Diaspora & Returns
    in Fiction
    ( Ferreira-Meyers)                                       228
  • Falola(T.) et al., dir., Writing the Nigeria-Biafra War
    ( Gehrmann)                                                              230
  • Fanon(F.), Écrits sur l’aliénation et la liberté
    ( Mazauric)                                                                232
  • Fournet-Guérin(C.), L’Afrique cosmopolite (X. Garnier) 234
  • Goerg(O.), Fantômas sous les tropiques
    (P. Van Schuylenbergh)                                              236
  • Jago-Antoine(V.) et al., dir., Dits de la nuit
    (M.L. Mouloungui)                                                        240
  • Lecomte(F.), dir., Théâtre & réconciliation (M. Le Lay)   242
  • Lüsebrink(H.-J.) et al., Villes coloniales / Métropoles
    postcoloniales
    (B.B. Malela)                                             246
  • Mabiala Mantuba-Ngoma(P.) et al., dir., La Société
    congolaise face à la modernité
    (P. Halen)                            249
  • Mangeon(A.), dir., L’Empire de la littérature ( Suchet) 251
  • Marie(A.) et al., Pas d’animaux : de la bête en
    littérature-monde
    (N. Chavoz)                                          253
  • Memmi(A.), Penser à vif : de la colonisation à la laïcité
    ( Bertho)                                                                   255
  • Miampika(L.W.), dir., África y escrituras periféricas
    ( Mvondo)                                                                257
  • Ngandu-Nkashama(P.), Portraits d’écrivains (D. Delas) 259
  • Ndiaye(S.), « Wer schreibt, handelt » (E. Dorn)                261
  • Ngugi wa Thiong’o, Secure the Base : Making Africa
    Visible in the Globe
    (P. Boizette) 263
  • Peterson(D.R.) et al., eds., African Print Cultures
    ( Thierry)                                                                 265
  • Ranaivoson(D.), Assia Djebar, « L’Amour, la fantasia »
    (A.S. Moussavou Nyama)                                               267
  • Ruhe(E.), Aimé Césaire dans les pays germanophones
    (D. Delas)                                                                    269
  • Semujanga(J.), Narrating Itsembabwoko (P. Boizette)        270
  • Shepard(T.), Mâle décolonisation : l’homme arabe et
    la France
    (D. Delas)                                                       272
  • Taboye(A.), Panorama critique de la littérature tchadienne
    en langue française
    (B. Barka)                                          274
  • Ugochukwu(F.), Bribes d’une vie nigériane (Etsè Awitor) 276
  • Vögele(H.) et al., dir., From Tana River to Lake Chad
    (J. Riesz)                                                                      277
  • Yee(J.), The Colonial Comedy ( Ferreira-Meyers)          280

 

  • Revues
  • éthiopiques, n°97 (D. Delas) 282
  • Présence francophone, n°88 (P. Halen) 282
  • Nouvelles Études Francophones, vol. 32, n°1 (P. Halen) 283
  • nDu côté des éditeurs
  • La collection Céytu (A. Chaudemanche) 285
  • Au catalogue des Éditions Nzoi (M. Le Lay) 286
  • Une salve du Pangolin (P. Halen) 287

 


 

08 mars
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La littérature nigériane: état des lieux / Nigerian Literature: State of Play

 

Journée d’études 2018

Date: Vendredi 14 et samedi 15 septembre 2018

Lieu : Université de Sorbonne nouvelle – Censier, Paris

 

APPEL À COMMUNICATIONS

 

La littérature nigériane: état des lieux / Nigerian Literature: State of Play

 

Argumentaire

 

On ne présente plus le Nigeria : le géant de l’Afrique, qui n’a jamais laissé personne indifférent, reste aujourd’hui, en dépit des vicissitudes traversées et au-delà des critiques, le pays dont Ricard écrivait en 1975 (13) : « le Nigeria n’est pas seulement un Etat riche et peuplé […], il est aussi l’un des Etats africains qui offrent dès aujourd’hui l’exemple de ce que sera, demain, la culture africaine. » Or, au premier rang des pays au sud du Sahara dans le domaine de l’imprimé, la patrie d’Equiano s’enorgueillit de littératures publiées non seulement en anglais mais aussi dans les autres langues nigérianes, émanant des diverses régions de cette vaste fédération. Or, ces littératures ne sont que peu connues en Europe, du fait de la barrière linguistique notamment.

Des efforts ont cependant été faits dans ce sens, et ce, dès 1953 et la traduction française, par Queneau, de l’ouvrage sorti peu avant mais déjà célèbre de Tutuola : the palm-wine drinkard – l’ivrogne dans la brousse. Ce premier travail sera suivi de bien d’autres – mais il va falloir attendre 1966 pour que paraisse Le monde s’effondre d’Achebe, qui deviendra le roman africain le plus lu dans le monde. Deux ans plus tard, ce sera le tour de Le lion et la perle de Soyinka.  L‘Anthologie négro-africaine de Kesteloot a permis entre-temps aux lecteurs francophones de découvrir un certain nombre de poèmes, inédits en traduction, de Clark, Okara et Okigbo – ce dernier avait reçu l’année d’avant le titre de meilleur poète en anglais au Festival des arts nègres de Dakar.

Après la guerre du Biafra (1967-70) qui a projeté bien malgré lui le Nigeria sur la scène internationale et contribué à resserrer ses liens avec la France, les traductions deviennent plus nombreuses : le Malaise, Le Démagogue et La Flèche de Dieu offrent un panorama de la création romanesque de l’écrivain igbo désormais le plus connu ; les pièces de théâtre et le roman Les interprètes  révèlent le talent de Soyinka, jugé alors « de dix ans en avance sur ce qui se fait dans les autres pays » (Kesteloot 1967 : 250). La Brousse ardente est l’occasion de faire tardivement connaissance avec un écrivain déjà mûr, Ekwensi, dont le People of the city est sorti de presses en 1954. Les années soixante-dix voient également paraître les ouvrages d’Anozie et Melone sur le roman africain et l’oeuvre d’Achebe, de Dussutour-Hammer sur Tutuola et de Ricard sur Soyinka, le théâtre et l’édition au Nigeria. La sortie, en octobre 1980, d’un numéro spécial de la revue Europe sur la littérature nigériane d’expression anglaise, va permettre de lire toute une pléiade d’écrivains dans des extraits traduits en exclusivité: Achebe et Soyinka bien sûr encore, mais aussi Okigbo, Sofola, Osofisan, Omotoso, Okpewho, Abimbola, Chukwu et d’autres. Un an plus tard, le Nigeria, qui a déjà fait une timide apparition dans des manuels de littérature africaine comme ceux de Papa Gueye Ndiaye, de Falq et Kane ou de Lecherbonnier, est présent dans la bibliographie analytique de la Littérature orale d’Afrique noire de Görög. Grâce à Ola Balogun, premier africain anglophone à avoir publié un ouvrage de création en français, et grâce à ses nombreux critiques universitaires publiant dans cette langue, le Nigeria figure également dans la Bibliographie des auteurs africains de langue française publiée chez Nathan comme dans le Dictionnaire des œuvres littéraires négro-africaines de langue française de Kom, publié au Canada.

La connaissance de la littérature nigériane sera renforcée, dans les années quatre-vingt, par d’autres traductions : celles d’ouvrages d’Achebe, d’Ekwensi, de Nwankwo, Nwapa, Okara, Osofisan, Soyinka et Tutuola, tandis que, de plus en plus nombreux, les manuels français et francophones de littérature africaine découvrent les auteurs et critiques nigérians, et que paraissent différentes études générales et approfondies sur le pays, sa littérature orale et écrite et son art. L’année 1987 marque une étape importante puisqu’elle voit sortir enfin la traduction de l’ancêtre de cette littérature, le récit autobiographique d’Equiano, esclave igbo libéré, paru pour la première fois en 1745 à Londres. Jusqu’en 1990, on traduira, bon an mal an, entre un et quatre ouvrages nigérians, le plus souvent avec un énorme retard sur la publication du texte original : il y a ainsi huit ans d’écart entre Things fall apart et Le Monde s’effondre, quatorze ans entre No Longer at ease et Le Malaise, seize ans entre Burning Grass et La Brousse ardente, vingt-deux ans entre Efuru et sa traduction française. Soyinka lui-même n’est pas épargné puisque vingt-trois ans séparent The Road et La Route. Cet écart est révélateur : il témoigne à la fois des hésitations des éditeurs et du peu d’intérêt généralement suscité dans le public français par la production littéraire nigériane. La sortie d’un auteur en traduction n’est d’ailleurs pas toujours la garantie du succès puisqu’il faudra trente-cinq ans à Tutuola pour voir le second de ses ouvrages traduit en français.

L’Université française s’est mise, dès les années soixante, à l’étude de la littérature nigériane – comme l’écrira Kesteloot (1995 :36), « on ne peut ignorer les écrivains d’Afrique anglophone qui sont connus par des traductions dès le début des indépendances, les plus précoces et brillants (étant) les Nigérians. » Notons à ce propos le rôle important joué par les Départements d’Anglais et de Littératures anglophones, qui connaissent déjà depuis longtemps la littérature nigériane, ayant placé plusieurs des écrivains du Commonwealth à leur programme – Arrow of God d’Achebe est ainsi le premier roman nigérian à figurer au programme d’agrégation d’Anglais en 1980. Le choix des écrivains étudiés est cependant restreint : plus ou moins limité par le nombre d’ouvrages traduits, il s’est porté sur des talents confirmés et des auteurs déjà inclus dans les anthologies des premières années. La France a cependant toujours joué un rôle important sur le plan culturel au Nigeria, et publié trois dictionnaires bilingues français-haoussa, yoruba-français et igbo-français, sortis chez Karthala en 1997 et 2004, même si cette étape-clef n’a pas été suivie d’une découverte des littératures nigérianes en langues nationales et régionales. Le domaine de la traduction et de l’étude des œuvres en langues africaines reste donc en grande partie inexploré. Le but, somme toute assez modeste, de cette journée d’études, est de faire, dans un premier temps, un panorama des principales littératures du pays, dans le but de les faire connaître. Ce panorama sera suivi de communications présentant les auteurs-phares du Nigeria, et quelques autres.

 

Axes proposés

 

  1. Introduction générale et pistes d’approche : dates-clefs, langues et littératures, genres littéraires, oral et écrit.
  2. Auteurs-phares, connus et moins connus

 

Calendrier

 

Date limite pour la soumission des propositions : 30 avril 2018 

Confirmation des propositions acceptées: 30 mai 2018

 

Propositions de communication

 

Les propositions, avec leur titre et un résumé de 250-300 mots en français et en anglais, indiquant l’axe choisi, sont à envoyer à: fugochukwu@yahoo.com

Elles devront comporter:

Nom, prénom, affiliation institutionnelle, adresse électronique et biobibliographie synthétique des auteurs (5 lignes max).

Les langues de travail seront le français, ou l’anglais avec PowerPoint en français.

31 août
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Sommaire du n°43

DOSSIER

Afrique – Brésil

Textes réunis par Daniel Delas

Présentation (Daniel Delas)                                                     7

La littérature afro-brésilienne

Antonio Olinto et le négrisme brésilien
(Luiz Henrique Silva de Oliveira)                                          11

Le roman afro-brésilien, hier et aujourd’hui
(Eduardo de Assis Duarte)                                                     31

Deux romancières afro-brésiliennes : Conceição Evaristo
et Ana Maria Gonçalves (Ineke Phaf-Rheinberger)          47

La littérature afro-française et le Brésil

Tierno Monénembo, ou la filiation littéraire
(Sami Tchak)                                                                              63

Ouidah – Bahia : de la postmémoire au théâtre mémoriel
(Yves Chemla)                                                                            67 

Brésil rêvé – Brésil réel

Écrivains voyageurs français du 20e siècle au Brésil
(Daniel Delas)                                                                           85

Césaire et le Brésil (Daniel Delas)                                        89

Damas et le Brésil (Lilian Pestre de Almeida)                    99

Saudades : le Brésil de Sony Labou Tansi
(Nicolas Martin-Granel)                                                        105

La Guerre des anges de José Eduardo Agualusa : une
espérance désillusionnée (Anne Begenat-Neuschaefer)    133

À propos de
Penser et écrire l’Afrique aujourd’hui

  • Répétition générale (Anthony Mangeon) 141
  • Le nouveau discours africain, version bêta
    (Abdoulaye Imorou) 145
  • Le « vaillant petit tailleur » : hallali et haute couture
    au Collège de France (Ninon Chavoz) 151

Comptes rendus

  • Aggarwal(K.), dir., Les Francophonies postcoloniales
    ( Chakrabarti)                                                            159
  • Aïtel(F.), We Are Imazighen (A. Gaulier)                        161
  • Arnaud(R.), Le Roman vrai de Tabi ( Mouralis)            164
  • Banham(M.) et al., China, India & the Eastern World
    ( G. Miller)                                                                166
  • BÉrard(S.), Le Théâtre-Monde de José Pliya
    ( Desgranges)                                                            168
  • Biondi(C.), 1789 : les colonies ont la parole ! ( Solis)     170
  • Chalaye(S.) et Traore (D.), dir., Théâtres d’Afrique
    au f
    éminin ( Desgranges)                                             172
  • Chatti(M.), La Fiction hérétique (D. Ranaivoson)             174
  • Chaudet(C.), Écritures de l’engagement par temps de
    mondialisation
    ( Garnier)                                             175
  • Chaulet-Achour(C.), dir., Esclavage et littérature : représentations francophones ( Munguía Aguilar)            178
  • Chitour(M.-F.), Histoire et élaboration imaginaire dans
    les romans de Williams Sassine
    ( Awitor)                         180
  • Crichlow(M.A.) & Davis (G.), Aimé Cé Critical
    Perspectives
    (O. Touzet)                                                  181
  • Daher(A.), L’Oralité perdue ( Do Carmo Botaro)        183
  • DanInna (C.), Yazi Dogo et l’art du théâtre populaire
    au Niger
    (E. Bertho)                                                      185
  • DeBoeck (F.) & Baloji (S.), Suturing the city. Living
    Together in Congo’s Urban World
    ( Chavoz)                     187
  • Delisle(P.), dir., La BD francophone et le tournant
    postcolonial
    (M. Arnold)                                               188
  • Delisle(P.), dir., Bandes dessinées et religions (P. Halen) 191
  • Demart(S.) et Abrassart (G.), dir., Créer en
    postcolonie
    ( de raedt)                                                194
  • Dilley(R.), Henri Gaden. À travers l’Afrique de l’Ouest
    (1894-1939)
    (K. Aggarwal)                                             196
  • Duff(C.) et Labrosse (C.), dir., Corps écrit, corps
    écrivant (C. Oikonomopoulou)                                        198
  • Equal Education, Amagama Engulukelo ! (Nativel)     199
  • Hamilton(G.) & Huddart (D.), dir., A Companion
    to Mia Couto
    ( Narváez)                                               200
  • Kadari(L.) et al., dir., Prophétismes ou discours de
    l’entre-deux voix
    ( Ranaivoson)                                      202
  • Malaquais(D.) et Khouri (N.), dir., Afrique, Asie :
    arts, espaces, pratiques
    (A. Pighin)                                    203
  • Mazrui(A.M.), Cultural Politics of Translation
    (N. Carré)                                                                    205
  • Mbembe(A.), Politique de l’inimitié ( Husson)               208
  • Milkovitch-Rioux(C.) et Von Treskow (I.), dir.,
    D’ici et d’ailleurs. L’héritage de Kateb Yacine ( Money)    210
  • Mouralis(B.), Théo Ananissoh, Sony Labou Tansi, Améla
    et moi
    ( Brinker)                                                         212
  • Murphy(D.), dir., The First World Festival of Negro
    Arts, Dakar 1966
    (M. Nur Goni)                                      214
  • Omgba(R.L.) et al., dir., Francomanie, francophobie,
    francophilie
    (S. Woodward)                                             217
  • Pageaux(D.-H.), Lectures indiaocéanes ( Cosker)         219
  • Pfaff(F.), Nouveaux entretiens avec Maryse Condé,
    écrivain et témoin de son temps (C. Scheel)                     222
  • Plastow(J.) et al., eds., Contemporary Women
    (M. Le Lay)                                                                  224
  • Sousa Ribeiro(A.) & Calafate Ribeiro (M.), org.,
    Geometrias da Memória ( Vilar)                                      226
  • Ricci(D.), Cinémas des diasporas noires (F. Ugochukwu)    228
  • Tartakowsky(E.), Les Juifs et le Maghreb
    ( Bevilacqua)                                                              231
  • Vété-Congolo(H.), dir., Léon-Gontran Damas. Une
    N
    égritude entière ( Mazauric)                                        234
  • UnterEcker (M.), Questions identitaires dans les récits
    afrop
    éens de Léonora Miano ( Coulibaly)                          236

Revues

  • French Studies in Southern Africa / Études françaises en
    Afrique australe
    , n°46 (P. Halen) 238
  • Ponti / Ponts, n°16 (P. Halen) 241

Notes bibliographiques

  • Cassiau-Haurie(C.), éd., Cap sur la capitale (P. Halen)   243
  • D’andurain(J.), Henri Gouraud : photographies
    d’Afrique et d’Orient
    (E. Bertho)                                      243
  • KalungaMwela-Ubi (M.), Njia fupi kwa kujua
    Kiswahili
    (M. Le Lay)                                                     244

Thèses soutenues en 2015

  • Aminata Aidara (Univ. Paris 3 / Univ. degli
    Studi Turin) 246
  • Mathieu Altiné (de Maroua)                                 246
  • Elara Bertho (Univ. Paris 3) 247
  • Marie Bulte (Rennes 2)                                      248
  • Nahiyé Léon Camara ( de Cádiz) 249
  • Mamadou Diabang ( de Limoges) 249
  • Céline Gahungu ( Paris-Sorbonne) 250
  • Damo Junior Vianney Koffi ( Félix
    Houphouët-Boigny) 251
  • Gervais-Xavier Kouadio ( Felix
    Houphouët-Boigny) 251
  • Pierre Leroux ( Paris3)                                       252
  • Ulrich Kevin Maganga ( de Strasbourg) 253
  • Aminatou Massabe ( de Maroua) 253
  • Bonaventure Oumarou Haman ( de Maroua) 254
  • Anaïs Stampfli ( Grenoble-Alpes / Univ. de
    Lausanne) 255
  • Paul Yadji ( de Maroua) 255

 


 

26 juillet
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Images et usages du peuple dans les littératures d’Afrique et de la diaspora

Colloque de l’APELA à l’université de l’Alcalà, 12-15 septembre 2017

Consultez ici le programme

 

Argumentaire :

Le « peuple » désigne, généralement, des couches sociales démunies aux contours indéfinis, aux identités mouvantes et corvéables à merci. Mot polysémique et polyvalent, « le peuple » est aussi perçu, entre autres dénominations, comme synonyme de populace, foule, masse anonyme, bas peuple, petit peuple, gens du peuple, ceux d’en-bas, basses classes et classes laborieuses. Dans les pratiques sociales comme dans les usages linguistiques, est dit « populaire » ce qui s’exclut du modèle élevé, à l’instar du parler non conventionnel rebelle au niveau de langue courant ou soutenu. Souvent associé aux marginaux, aux déclassés, aux laissés-pour-compte, le « peuple » est un sujet récurrent de l’histoire littéraire universelle, tout comme de la création littéraire et artistique d’Afrique et de la diaspora, de la période coloniale à nos jours. Dans toutes ces littératures, le peuple apparaît irréversiblement comme groupe subalterne et « communauté imaginée ». Hanté par un permanent désir d’émancipation, le peuple affronte dans un premier temps les colonisateurs, puis les élites, les classes dirigeantes, ou encore, les notables issus de la situation postcoloniale.

Le présent colloque international se propose d’explorer, sous diverses approches, le « peuple », en tant qu’entité dominée, communauté d’appartenance et de destin, ou encore, communauté imaginée, qui utilise la culture et les imaginaires populaires (Bakhtine) comme une mémoire de résistance et de dissidence. Dans l’ensemble, les objectifs de ce colloque sont de donner une esquisse de réponse, entre autres, aux questions suivantes : Quels sens du concept « peuple » ou des pratiques populaires traversent-ils les littératures d’Afrique et de la diaspora ? Quelles sont les multiples figures du « peuple » qui se dégagent de ces littératures ? Quelles en sont les images et les diverses formes de représentations littéraires et artistiques ? Quels en sont les usages politiques, idéologiques, culturels, voire, socioéconomiques dans les textes ? Quelles sont l’évolution et les variantes de la thématique du « peuple » et des dynamiques populaires ou populistes aux différentes périodes ou étapes de ces littératures ? Quelles sont les stratégies d’insoumission et d’insubordination, de subversion des couches sociales dominées, voire des peuples au sens d’ethnie ou de nation, dans les contextes de domination coloniale et postcoloniale? Comment attribue-t-on au populaire dominé les propriétés soit d’une identité-peuple garantie par l’origine, soit d’une identité métissée, celle-ci s’affichant à rebours de toute recherche d’appartenance « pure » ?

Les propositions de communications peuvent se structurer autour de l’un des quatre grands axes thématiques suivants :

Axe I – Images et usages du concept du « peuple » et du « populaire » : théories, discours, postcolonialité, subalternité et sociologie littéraire
– Le peuple : statuts, images, imaginaires, représentations, identités
– Le peuple, postcolonialité et subalternité
– Représentations et représentativité du peuple : mythes et réalités
– Logiques de domination (esclavage, colonisation, néo-colonisation, dictatures et autres violences postcoloniales) vs modes de résistance du peuple
– Utopies et émancipation des peuples: peuple réel/peuple rêvé/peuple imaginé, peuple exclu/peuple élu, peuple d’hier, d’aujourd’hui et de demain
– Genres, affranchissement des peuples et subversion féminine
– Écrivain/intellectuel du peuple : entre voix, imaginaires populaires, stratégies de légitimation, instances de médiation et de diffusion
– Le peuple comme « communauté imaginée » de l’ethnie, de la région, de la nation, de la « race » ou du « continent noir ».

Axe II – Focus : le peuple dans les littératures hispano-africaines, afro-hispaniques et afro-latino-américaines
– Images et usages du peuple dans les littératures africaines de langue espagnole
– Littératures hispanophones, francophones, anglophones et lusophones de la diaspora : convergences et divergences autour du « peuple »
– Imagination des peuples et des communautés : peuple transplanté/peuple nouveau/communauté à venir
– Diaspora et peuples afro-descendants : stigmatisations, récit et contre-récit des peuples transplantés
– Logiques d’assujettissement (esclavage, violences politiques et ethniques) vs stratégies de résistance ou d’insoumission (révolution, soulèvement, révolte, rébellion) du peuple
– Détours afro-caribéens et afro-brésiliens : créolisation, transculturation et métissage.

Axe III – Peuples, « communautés imaginées » et textes d’Afrique : jeux et enjeux
– Textes sur le peuple : statuts, genres et formes
– Textes et contextes des « communautés imaginées » : ethnies, races, nations
– Mise en écriture du peuple : versions, inversions et subversions
– Horizons de comparaison : « peuple », textes d’Afrique et de la diaspora
– Désignation et identification du « peuple » dans la littérature orale et dans la littérature en langues africaines
– Thématisation des figures sociales du peuple : paysan, ouvrier, artisan, musiciens ambulants, marginaux, exilés, etc.
– Usages idéologiques, politiques et socio-culturels du peuple : personnage du peuple, voix/voies du peuple, lieu du peuple, temps du peuple
– Formes de contestation et de désobéissance populaires: émeutes, grèves, insurrection
– Mouvements des peuples : migrations, sédentarisation, manifestations, organisations.

Axe IV – Croisée des arts : le peuple entre littératures, musiques, arts visuels et cinémas
– Images, usages et représentations du peuple dans les arts visuels et de la scène, la musique et le cinéma
– « Communautés imaginées » et approche comparée des arts et littératures
– Pratiques artistiques/rituels populaires d’insubordination et d’insoumission
– Discours de contestation et arts anti-hégémoniques des exclus
– Arts populaires, sous-cultures, dialogisme et renversement carnavalesque
– « Le peuple » dans le pop art africain et l’afro-futurisme.

D’autres lignes de réflexion sur les images et usages du « peuple » dans les littératures africaines et de la diaspora peuvent être abordées.

 

 

CALENDRIER
Date limite pour la soumission des propositions : 31 août 2016
Notification d’acceptation : au plus tard le 31 octobre 2016
Date limite de préinscription : 31 janvier 2017
Date limite d’inscription : 30 avril 2017
Colloque : mardi 12 – vendredi 15 septembre 2017

INSCRIPTION :
Membres de l’APELA : Gratuit Autres participants: Modalités à définir

INFORMATIONS PRATIQUES
Langues des communications et des démarches : français et espagnol
Déplacement et hébergement: Les frais de déplacement et d’hébergement sont à la charge des participants. L’organisation donnera des suggestions pour arriver à Alcalá de Henares ainsi que des suggestions d’hôtels (à Madrid et à Alcalá de H.).

COMITÉ SCIENTIFIQUE ET D’ORGANISATION
Marie-Rose ABOMO MAURIN (Université Yaoundé 1, Cameroun)
María Lourdes CARRIEDO LÓPEZ (Universidad Complutense de Madrid, Espagne)
Bernard DE MEYER (University of KwaZulu-Natal, Afrique du Sud)
Inmaculada DIAZ NARBONA (Universidad de Cádiz, Espagne)
Mar GARCIA (Universidad Autónoma de Barcelona, Espagne)
Maya G. VINUESA (Universidad de Alcalá, Madrid, Espagne)
Landry-Wilfrid MIAMPIKA (Universidad de Alcalá, Madrid, Espagne)
Valentina TARQUINI (Università di Roma III, Italie)

COORDINATION
Landry-Wilfrid MIAMPIKA (Universidad de Alcalá, Madrid, Espagne)

UNIVERSIDAD DE ALCALÁ
Fondée en 1499 par le Cardinal Cisneros, l’Université d’Alcalá (située à 30 kms de Madrid) est l’une des institutions d’enseignement supérieur les plus prestigieuses et les plus modernes d’Espagne. Ayant accueilli l’élite universitaire du Siècle d’Or (Quevedo, Lope de Vega, entre autres), elle a cependant connu une période difficile, entre 1836 et sa réouverture en 1977 pendant la transition démocratique. Inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998, l’enseignement et la protection de la langue espagnole, avec le Prix Cervantes (le prix le plus important de langue espagnole), décerné chaque année par sa Majesté le Roi d’Espagne, constituent, entre autres valeurs, les signes de distinction de l’Université d’Alcalá.

 

15 avril
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Sommaire du n°42

DOSSIER

Mongo Beti : l’exilé de retour et l’épreuve du réel

Textes réunis par Yvonne-Marie Mokam et Phyllis Taoua

Présentation                                                                                      7

Mongo Beti et l’énigme du retour (Ambroise Kom)                 13

Mongo Beti : les ultimes défis d’un ancien combattant
(1990-2000) (Cilas Kemedjio)                                                     21

Mongo Beti de retour d’exil : du roman-feuilleton
au roman (Yvonne-Marie Mokam)                                             37

Aliénation et appartenance dans l’écriture de Mongo
Beti après son retour au Cameroun (Phyllis Taoua)               55

Trois ouvrages critiques récents (Patricia S. Seuchie)           67

Bibliographie                                                                                  73   

À propos de…
Joseph Tonda, L’Impérialisme postcolonial :
critique de la société des éblouissements

  • Imaginaires éblouissants : réflexions sur la puissance
    des fictions (Elara Bertho) 89
  • La pharmacopée des éblouissements (Ninon Chavoz) 92
  • L’impérialisme postcolonial à la lumière de ses excès
    (Xavier Garnier) 98
  • Joseph Tonda : la caverne et l’écran (Sami Tchak) 102

Varias

  • Vertus de l’in-discipline : langues, textes, traductions
    (Alain Ricard) 107
  • Lire Cheikh Hamidou Kane : une aventure ambiguë?
    (Florence Paravy)                                                          125
  • La poupée de Mambu, ou : un sculpteur africain du
    début du xxe siècle identifié et localisé grâce aux écrits
    de Louis Charbonneau (Roger Little) 141
  • Florent Couao-Zotti : de l’écriture et de l’art d’en vivre. Entretien réalisé le 23 juillet 2014 à Porto-Novo
    par Raymond G. Hounfodji 151
  • Voix et archives : de quelques prises de positions
    éthiques pour dire l’histoire coloniale (Elara Bertho) 161

Comptes rendus

  • Abomo-Morin(M.-R.) & Ugochukwu (Fr.), dir.,
    La Femme dans la littérature orale africaine
    (C. Ngo Mode)                                                             177
  • Agyeman-Duah(I.), Ogochukwu (P.), eds.,
    Essays in Honour of Wole Soyinka at 80
    (Fr. Ugochukwu)                                                           179
  • Arndt(L.), Les Revues font la culture !
    (Kombila Milunda)                                                         180
  • Astruc(R.), dir., La Communauté revisitée
    (B. De Meyer)                                                              182
  • Assiba d’Almeida(I.) et Lee (S.), Essais et
    documentaires des Africaines francophones
    (Th. De Raedt)     184
  • Bandia(P.F.), ed., Writing and Translating Francophone
    Discourse
    (G. Sofo)                                                         185
  • Bédé(D.), dir., Tierno Monénembo
    ( do Carmo Botaro)                                                   187
  • Bonn(Ch.), Lectures nouvelles du roman algérien
    (D. Ranaivoson)                                                            189
  • Bornier(E. M.), Georges Henein, poète francophone
    d’Égypte
    (-C. Plichart)                                                192
  • Breed(A.), Performing the Nation (M. Le Lay)                       194
  • Brinker(V.), La Transmission littéraire et
    cinématographique du génocide des Tutsi au Rwanda

    (K. Plaiche)                                                                  196
  • Brioni(S.), The Somali Within (D. Comberiati)               198
  • Chérel(Em.) et Dumont (F.), dir., L’Histoire n’est
    pas donnée
    (N. Chavoz)                                                   200
  • Cohen(A.), Fabriquer le livre au Maroc (Em. David)         202
  • Coste(Cl.) et Lançon (D.), dir., Perspectives
    européennes des études littéraires francophones
     (A. Mangeon) 205
  • Danon(R.), Les Voix du marronnage dans la littérature
    française du xviiie siècle
    (D. Diop)                                     206
  • Gehrmann(S.) et Yigbe (D.), eds., Créativité
    intermédiatique au Togo et dans la diaspora togolaise
    (S. Lemoigne-Euzenot)                                                  208
  • Gore(Ch.), dir., African photography (E. Bertho)            211
  • Harchi(K.), Je n’ai qu’une langue, ce n’est pas la mienne (D. Ranaivoson)      213
  • Houart(P.) (†), Coulisses d’une décolonisation :
    1945-1967
    (P. Halen)                                                     215
  • Kasinga(Cl.), L’Esthétique romanesque de Sony Labou
    Tansi
    ( Kangulumba M.)                                            217
  • Mahema ma Nsonde(S.), L’Africanisation de la
    musique chrétienne
    (Th. De Raedt)                                   220
  • Mandel(M. B.), dir., Hemingway and Africa (D. Delas) 221
  • Mvé Bekale(M.), Méditations senghoriennes (R. Ndong)    223
  • Ngongo(E.) & Tousignant (N.), éd.,
    La Guerre 14-18 en Afrique : des mémoires repliées
    (P. Halen)                                                                    224
  • Rachdi(N.), L’Art de la nouvelle entre Orient et Occident (D. Pister) 226
  • Rinn(M.) & Narváez Bruneau (N.), dir., L’Afrique
    en discours
    (J.-Cl. Abada Medjo)                                      228
  • Stockhammer(R.), Afrikanische Philologie
    (N. Chavoz)                                                                  230
  • Tcheuyap(A.), Autoritarisme, presse et violence au
    Cameroun
    (Kombila Milunda)                                           231
  • Teulié(G.), Aux origines de l’apartheid (B. Lebdai)           234
  • Thierry(R.), Le Marché du livre africain et ses
    dynamiques litt
    éraires (R.A. Tchokothe)                            236

Revues

  • Cahiers Echinox, vol. 31 (P. Halen) 238
  • Éthiopiques, n°93 (Chr. Oikonomopoulou) 239
  • Éthiopiques, n°94-95 (Chr. Oikonomopoulou) 239
  • Francofonia, n°70 (X. Garnier) 240
  • French Studies in Southern Africa, n°44
    (Chr. Oikonomopoulou) 243
  • Nouvelles études francophones, vol. 31, n°1 (P. Halen) 243

Notes bibliographiques

  • Du Jourdain au Congo : art et christianisme
    en Afrique centrale
    (P. Halen) 246
  • Mbwangi Mbwangi(J. Fils), Le Théâtre africain
    et ses caract
    éristiques (A. Muikilu Ndaye)                           247
20 septembre
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Sommaire du n°41

DOSSIER

Le théâtre de Sony Labou Tansi
Textes réunis par Julie Peghini et Xavier Garnier
Sommes-nous sortis du monde, Sony Labou Tansi ?
Le théâtre, la scène, la fable (Julie Peghini et Xavier Garnier) 9
Sony Labou Tansi, le souffle d’un marronneur
(Sylvie Chalaye) 23
Sony Labou Tansi, précurseur de nouvelles écritures
dramatiques ? (Amélie Thérésine) 25
Le flou et le fou : espace mystique et figure messianique dans
La Parenthèse de sang de Sony Labou Tansi (Pierre Leroux) 39
Nommer pour conjurer la mort : le désir d’exister dans le
théâtre de Sony Labou Tansi (Léna Paugam) 51
Enjeux de la transformation de Jules César de Shakespeare en palimpseste : Moi, veuve de l’empire (Fabrice Schurmans) 67
Entretien avec Rodrigue Ndong 80
Entretien avec Dieudonné Niangouna 85

À propos de Beauté Congo
et des expositions d’art contemporain africain dans l’espace muséal français : le retour du refoulé colonial ?
• L’art contemporain d’Afrique vu par André Magnin :
reprendre ou défaire le discours d’un commissaire (Emmanuelle Spiesse) 102
• Beauté Congo, un art sans histoire (Anna Seiderer) 108
• D’une rive à l’autre du fleuve Congo : les expositions Modernités plurielles et Beauté Congo (Nora Greani) 113

Varias
• Entretien avec le photographe Omar Victor Diop (« Afriques transversales ») 119
• Le chien au propre : ébauche d’une piste cyniquedans les littératures africaines contemporaines (Ninon Chavoz) 133
• Nelson Mandela et John Dube : une mémorable généalogie politique (Chérif Keita) 149

Comptes rendus
• Afriques 1. [N°sp. de] Po&sie, n°153-154 (A. Ricard) 153
• ALLABA (D.I.), Literatur und Gesellschaft im interkulturellen Vergleich (A. Boelicke) 154
• ASSINE-DIAB (N.), Aliénation et réinvention dans l’œuvre de Jamaica Kincaid (O. Touzet) 156
• ATCHA (P.A.), TRO DÉHO (R.) et COULIBALY (A.),dir., Médias et littératures (V. Brinker) 157
• BARATIER (A.), À travers l’Afrique et Épopées africaines (Th. De Raedt) 159
• BAZIÉ (Is.) & NAUDILLON (Fr.), éd., Femmes en francophonie (S. Medouda) 162
• BÉDÉ (D.) et COULIBALY (M.), éd., L’Écriture fragmentaire dans les récits de productions africaines contemporaines (St. Bertrand et S. Morabbi) 163
• BOURLET (M.) et GUILLEMAIN (F.), Bakary Diallo. Mémoires peules (E. Bertho) 166
• BRAHIMI (D.), Tahar Ben Jelloun, « L’Enfant de sable » (J. Fouet-Fauvernier) 168
• BRINK (A.), Mes bifurcations (Y.M. Ndong Ndong) 169
• BLANCHAUD (C.), dir., Classique ou francophone ? (P. Dirkx) 171
• CHIKHI (B.) et DOUAIRE-BANNY (A.), dir., Kateb Yacine, « Au cœur d’une histoire polygonale » (M. Money) 174
• CHITOUR (M.-Fr.), Sony Labou Tansi, « La Vie et demie » (N. Martin-Granel) 176
• CHONÉ (A.) et al., dir., (In)visibles cités coloniales(K. Aggarwal) 177
• COQUIO (C.), Le Mal de vérité (D. Delas) 179
• COULIBALY (A.) et KONAN (Y.L.), dir., Les Écritures migrantes (C. Mazauric) 180
• COULIBALY (M.), dir., Le Roman féminin ivoirien (K. Ferreira-Meyers) 182
• DIAGNE (M.), Le Preux et le sage (V.E. Montes Nogales) 184
• DIEGNER (L.) & SCHULZE-ENGLER (F.), eds, Habari ya English ? What about Kiswahili ? (N. Carré) 186
• DIOP (P.S.), Léopold Sédar Senghor (W. Idiatha) 188
• DIOUF KANDJI (F.), Le Vécu de la femme dans les récits de Buchi Emecheta et de Flora Nwapa (Fr. Ugochukwu) 190
• EKOTTO (F.) & HARROW (K.H.), eds., RethinkingAfrican Cultural Production (Ph. Taoua) 192
• ESHETE GEMEDA, African Egalitarian Values and Indigenous Genres (T. Solis) 194
• GYSSELS (K.), Black Label (Ch. Scheel) 195
• IMOROU (A.) et al., dir., Écrire et publier en Afrique francophone (N. Carré) 198
• KASEREKA K., Le Prix de l’impasse (J. Amezoli) 199
• LE LAY (M.) et al., dir., Archive (re)mix (E. Bertho) 202
• MANGEON (A.), Crimes d’auteur (B. Mouralis) 204
• MPOYI MUKALA (A.), Philosophes européens et africains(K. Aggarwal) 207
• NOGALES MONTES (V.E.), La memoria épica de Amadou Hampâté Bâ (D. Álvarez Molina) 208
• OCHIAGHA (T.), Achebe and friends at Umuahia (A. Ricard) 210
• PESTRE DE ALMEIDA (L.), Césaire hors frontières (D. Delas) 211
• RANAIVOSON (D.), Jacques Rabemananjara (D. Delas) 213
• RICARD (A.), Wole Soyinka et Nestor Zinsou (J. Diatta) 215
• SECK (A.) et al., dir., Figures et discours de migrants en Afrique (A. Corbet) 217
• TAMBWE K. (E.), dir., Déconstruction du processus bibliologique colonial (P. Halen & C. Ngo Mode) 219
• TCHUMKAM (H.), State Power, Stigmatization and Youth Resistance Culture in the French Banlieues (G. Keubeung) 221

Revues
• Apulée, n°1, 2016 (E. Bertho) 223
• Nouvelles études francophones, vol. 30, n°1 & 2, 2015 (P. Halen) 224
• Ponti / Ponts, n°14 & n°15, 2015 (P. Halen) 226

Notes bibliographiques
• BIZO (A.) et CLERGET (M.-A.), Spectacles vivants au Cameroun (A. Muikilu N.) 229
• BOULAÂBI (R.), Kateb Yacine, « Nedjma » (M. Money) 229
• HESS (D. M.), Maryse Condé (Év. Lloze) 230
• KESTELOOT (L.) et DIENG (B.), Contes et mythes wolof (M. Renouf) 231
• LUMUMBA (P.), Dits et écrits (P. Halen) 231
• PETIT (P.), Patrice Lumumba (P. Halen) 232
• RICARD (A.), « Wole Soyinka » (Ph. Taoua) 233
• YOKA M., Makalamba, patriote congolais (P. Halen) 234

Thèses soutenues en 2015
• Omar ABDI FARAH (Un. de Bourgogne) 235
• Ferroudja ALLOUACHE (Paris 8 Vincennes-Saint-Denis) 235
• Etsè AWITOR (Un. Fr. Rabelais / Tours) 236
• Elisabetta BEVILACQUA (Un. d.S. Milano /Un. de Lorraine) 237
• Marie-Pierre BOUCHARD (UQAM / Montréal) 238
• Saran CISSOKO (Un. F. Houphouët-Boigny) 238
• Yawo Mensah M. KOTO (Un. Bayreuth) 239
• Alfred KOUAMÉ N’DRI (Un. F. Houphouët-Boigny) 240
• Tristan LEPERLIER (E.H.E.S.S. / Paris) 241
• Maria do Carmo MARTINS PIRES (Paris 3 / Lisbonne) 241
• Clarence MENGUE (Universidad de Alcalá / Madrid) 242
• Wilfried MVONDO (Université de Yaoundé I) 243
• Rémy NDIKUMAGENGE (Un. L. Bruxelles) 244
• Amevi Christine Cerena TOMBA DIOGO (INALCO, Paris) 244
• Fernanda VILAR (Paris Ouest Nanterre) 245

23 mars
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JE Afrique-Brésil

Université de Paris Sorbonne UFR d’études Ibériques et Latino-américaines/CRIMIC AE 2561/APELA

Journée de l’APELA 2016

PROGRAMME

Télécharger ici le programme de la journée d’études : JE Afrique-Brésil

Afrique-Brésil : histoires connectées, nouveaux dialogues.

Littérature, cinéma, musique, histoire

Vendredi 07 octobre 2016

 

matin

09h00   Accueil et ouverture

Nancy Berthier (Directrice UFR/CRIMIC), Miguel Rodriguez (directeur-adjoint CRIMIC), Xavier Garnier (Président de l’APELA), Maria-Benedita Basto, Alberto da Silva

 

09h30 Conférence plénière d’ouverture : Afrique-Brésil, circulations, connexions, dialogues

Daniel-Henri pageaux (Professeur émérite à l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris III), « Brésil-Afrique, Afrique-Brésil sur quelques relations intercontinentales et dialogues atlantiques »

Noel de carvalho (Université unicamp, São Paulo-Campinas, Brésil) « Qui est ce noir du cinéma noir brésilien ? »

10h50   Débat

11h15   Pause-café au Club des Enseignants de Paris Sorbonne

11h30  Afrique et Brésil comme horizons de pensée : genre, race, classe

Mirella do Carmo Botaro (Université de Poitiers), « L’Afrique dans la lusophonie, l’Afrique dans la francophonie : convergences entre Alain Mabanckou, Conceição Evaristo et Tierno Monénembo »

Fernanda Vilar (Université de Paris-Ouest-Nanterre), « Coiffure, écriture et résistance : Djamila Pereira de Almeida, Bianca Santana et Chimamanda Adichie»

Edileuza Penha de Souza (Université de Brasília-UnB, Brésil), « Órun Áiyé

– Le cinéma d’animation comme instrument de l’identité noire »

12h30   Débat

12h50   Déjeuner au Club des Enseignants – Paris Sorbonne

 

après-midi

 14h45 – Représentations des espaces urbains et ruraux entre l’Afrique et le Brésil : entrelacements et conflits

Selma PANTOJA (Université de Brasilia (UnB), Brésil), « L’Histoire des Espaces et l’Espace de l’Histoire : Luanda et Rio de Janeiro du point de vue du cinéma »

Michele Freire SCHIFFER (Université Espírito Santo-Vitória, Brésil), « Identités et résistance dans des représentations culturelles des communautés quilombos ».

Patricia LESSA et Mayara CARROBREZ (Université de Maringá, Brésil), « La diaspora africaine : rapports entre ethnie et genre dans la culture du Maracatu et des Tambours de Candomblé au Brésil »

15h45   Débat

16h05   Pause-café au Club des Enseignants

16h20 – Circulations transatlantiques de la littérature et du cinéma

  Debora DAVID (Université de São Paulo (USP)/Université de Lisbonne-CLEPUL, Brésil-Portugal), « Angola et Brésil : la circulation de la littérature en deux moments-clés, 1850 et 1950 ».

Anouar KARRA (Université Chouaib Doukkali, Maroc), « Pelourinho de Tierno Monénembo : vers une esthétique du jumelage »

 17h00  Débat

17h15   Hommage à Alain Ricard

17h45  Clôture de la Journée

18h30   Réunion du CA de l’APELA (salle Max Milner)

 

 

ARGUMENTAIRE

Afrique-Brésil : histoires connectées, nouveaux dialogues. Littérature, cinéma, musique, histoire

 

Télécharger ici l’appel à communication au format .pdf :Icon046.ico

Argumentaire

Cette journée d’études s’insère dans le champ de recherche très actuel qui essaie de saisir les différentes manifestations culturelles à travers lesquelles sont à l’œuvre les relations historiques tissées entre l’Afrique[1] et le continent latino-américain et plus précisément le Brésil. En ce sens, elle est aussi concernée par des approches transnationales comme angle d’analyse des dynamiques du monde contemporain. Et dans ce cas précis, par les formes de relation Sud-Sud qui sont au cœur même de notre problématique.

Les relations entre l’Afrique et le Brésil attirent un intérêt grandissant[2] et ceci dans des domaines très divers comme ceux de la géopolitique, de la diplomatie, de l’économie, des sciences sociales et humaines, des manifestations artistiques[3]. La littérature, le cinéma, la musique, la danse, traduisent la circulation des femmes et des hommes, des idées et des biens entre les deux côtés de l’océan Atlantique. Le fait d’avoir été une ancienne colonie portugaise a mis le Brésil dans une relation très étroite avec les ex-colonies portugaises africaines, l’Angola, surtout, mais aussi le Cap-Vert, le Mozambique, la Guinée-Bissau, Sao Tome et Principe. Mais trois siècles de traite négrière ont soudé l’histoire du Brésil à beaucoup d’autres territoires – le Nigeria, le Congo, le Benin, le Ghana, entre autres -, imprégnant le Brésil de forts traits culturels et sociologiques qui se traduisent aujourd’hui par une importante culture afro-brésilienne. De la Capoeira au Candomblé, du Carnaval à la Samba (de roda), en passant par les Quilombos, de la littérature au cinéma, en passant par le modernisme brésilien, cette culture façonne l’identité brésilienne et ses mémoires, son présent et son avenir. Quatre millions d’esclaves ont été transportés au Brésil, pays où l’abolition n’est survenue que très tardivement, en 1888. Le début de la traite est aussi le commencement d’une circulation dans les deux sens, circulation souvent encore trop ignorée et qui traduit une « zone de contacts » fondamental pour l’avenir des deux continents. Dans un volume sorti en 2008, autour du projet AfricAmericas, Ineke Phaf-Rheinberger et Tiago de Oliveira Pinto affirment justement l’importance des mouvements de traversée des allers-retours: « The focus on cultural exchanges across the Atlantic Ocean, between Brazil and Africa in particular, requires breaking through academic boundaries that hold the continents apart and ignore the millions who have gone back and forth for centuries on this main route of slave trade. »[4]

Même si on peut trouver des ouvrages sur la présence de descendants d’Africains au Brésil dès le début du XXe siècle, c’est sans doute Casa grande et Senzala (1933) de Gilberto Freyre qui a ouvert la voie à une analyse culturelle et historique, plutôt que biologique, des enjeux des Africains au sein de la société brésilienne. Mais c’est surtout avec Roger Bastide[5], notamment Les religions africaines du Brésil (1960) et Les Amériques noires (1967), qu’un regard du point de vue des Africains et de leur apport apparaît au Brésil, avec une répercussion décisive en Afrique et en Europe. Ce travail d’analyse sur ce « proche et ce lointain », comme le formule Bastide[6], décrit la présence de l’Afrique, dans la tension qui perdure encore dans la société brésilienne actuelle. A la même époque, un pendant de ce travail, axé sur l’image, peut se trouver dans l’œuvre de l’ethnologue et photographe Pierre Verger, par exemple dans Dieux D’Afrique, de 1954, avec 160 photos en noir et blanc[7] ou son film, deux décennies plus tard, en 1974, co-réalisé avec Yannick Bellon, Brésiliens d’Afrique, Africains du Brésil[8].

La présence de l’Afrique est en effet transversale à toute la société brésilienne, et de ce fait à la fois source de diversité et de clivages, de richesse et d’inégalités. En 2003, au début des années Lula, l’approbation de la Loi 10.639 (postérieurement modifiée par la loi 11.645/08) rend obligatoire[9] l’introduction dans les programmes scolaires de l’enseignement systématique de l’histoire et des cultures africaines[10] et afro-brésiliennes, et représente justement une réponse à ces tensions.

De l’autre côté de l’océan, le Brésil a exercé une immense influence : à la fois pays indépendant et ancienne colonie, il montrait finalement le chemin à suivre, il était une voie alternative aux métropoles européennes. Plus récemment, pendant les luttes pour les indépendances africaines des années 1960 et 1970, le Brésil, comme d’autres pays de l’Amérique latine, ont été des sources fondamentales d’inspiration et de soutien pour les Africains, sur le plan tant politique que culturelle. Et s’il fut également une terre d’exil et d’asile, il est aujourd’hui un lieu de diaspora.

Dans le champ artistique brésilien, les marques de la présence de l’Afrique sont connues. On assiste aujourd’hui à un essor très important de la littérature et du cinéma dans la dynamique des mouvements afro-brésiliens. L’écrivaine Conceição Evaristo représente cette créativité littéraire. Son roman L’histoire de Poncia (2003) a été traduit dans plusieurs langues et fait partie des examens du « vestibular » brésilien, concours d’entrée à l’université. La présence brésilienne dans les littératures produites par les pays africains est elle aussi très forte. Si parler des relations entre le mozambicain Mia Couto, l’angolais Luandino Vieira et le brésilien Guimarães Rosa est presque un lieu commun, il est important de regarder de plus près la présence du Brésil dans l’œuvre de l’écrivain guinéen Tierno Monenembo, Pelourinho (1995), de l’écrivain togolais Kagni Alem, Esclaves (2009) de l’écrivain angolais Ruy Duarte de Carvalho, notamment avec  Desmedida. Luanda, São Paulo, São Francisco e volta (2008). Et de reprendre aussi le rôle essentiel du Brésil dans la formation de la littérature capverdienne et angolaise.  Les mouvements autour des revues Claridade (1936) (Cap-Vert) et Mensagem (1951) (Angola) le confirment.

Pour ce qui est de l’image en mouvement, des noms comme Ruy Guerra, mais aussi Licínio Azevedo, sont incontournables. Ils font ce va-et-vient qui tisse entre les deux cotés de l’Atlantique des lignes infinies d’affects et d’histoire. Ruy Guerra est revenu au Mozambique au moment de l’indépendance, en 1975, pour y organiser l’Institut National de Cinéma (INC) (avec Godard et Jean Rouch) et il réalisa alors Mueda (1979), le premier film de fiction mozambicain, une espèce de « Naissance de la nation ».

La très récente programmation à la Caixa Cultural, Rio de Janeiro, de Africa Cinema, Um Olhar contemporâneo, 2015, inclut notamment le film Virgem Margarida (2012), de Licínio Azevedo. Le travail de Joel Zito Araújo avec Raça, un documentaire de 2012, ou le mouvement « DOGMA FEIJOADA », dédié à la production audiovisuelle des artistes noirs brésiliens, sont également importants. Au Mozambique, le festival Dockanema, qui se tient à Maputo et est l’un des principaux festivals africains de cinéma, programme beaucoup de cinéma brésilien. Le premier Dockanema, en 2006, présentait les œuvres de Chico Carneiro « A Casa do Gilson (2003), A Nossa Casa », Jorge Furtado, « Ilhas das Flores » (1989), Joel Zito Araújo, « A Negação do Brasil » (2000), César Pães, « Saudade do Futuro » (2001). Eduardo Coutinho est lui aussi une présence fréquente avec Cabra Marcado para Morrer (1984), Edifício Master (2002) ou Moscou (2009).

L’APELA, Association pour les Études des Littératures Africaines, réalise tous les deux ans une journée d’Études consacrée à des problématiques très actuelles et fortement originales. L’UFR d’Études Ibériques et Latino-américaines et son laboratoire de recherche, le CRIMIC, sont très honorés d’organiser la journée d’études de l’APELA, en 2016. Par la constitution transdisciplinaire et transnationale de cette UFR, le choix de la problématique proposée s’imposait aux organisateurs. Plusieurs actions ont en effet été menées par ce collectif dans le sens d’un rapprochement entre les deux continents et dans les triangulations entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique. Nous avons décidé de saisir cette opportunité et de proposer qu’autour d’un objet, la littérature, cette journée essaie de mettre en avant les articulations des textes avec les autres arts, le cinéma en particulier, tout en s’intéressant à la présence de l’histoire dans ces manifestations.

 

* Axes proposés pour les communications:

 

1. Identités, résistances, émancipation : de quelle manière l’Afrique et le Brésil fonctionnent-ils comme des horizons de pensée pour les œuvres artistiques africaines et brésiliennes concernant les questions de genre, classe, race ?

2. Espaces et cultures, entrelacements et conflits : de quelle manière la littérature, la musique, le cinéma proposent-ils des représentations de l’espace, des villes et/ou de la campagne, et des cultures brésiliennes et africaines entre les deux côtés de l’Atlantique ?

3. Mass media, web et réception : quels sont enjeux dans les pays africains en ce qui concerne la réception des « novelas » (feuilletons) brésiliennes ; la télévision et les relations  triangulaires entre les pays d’Afrique, l’Europe, le Brésil ; les réseaux sociaux et ces mêmes circulations.

4. Circulations transatlantiques de la littérature et du cinéma : représentations mutuelles, utopies et dystopies, correspondance entre artistes, voyages, carnets de notes ou documentaires, circulation de revues, etc.

5. Mémoires et empire colonial : de quelle manière la littérature, le cinéma et la musique traduisent-ils les relations entre l’Afrique et le Brésil à partir de la persistance de la question coloniale dans les sociétés contemporaines respectives ?


[1] Le continent africain et ses divers héritages sont aujourd’hui au centre des attentions, rappelons à ce titre que par sa résolution 68/237, les Nations Unies ont décrété que la décennie 2015-2014 est la « Décennie Internationale des Afro-descendants ».

[2]Cf. programme « Afrique-Brésil: histoires croisées », mené par l’UNESCO depuis 2011.

[3] Citons dans le domaine de l’histoire. le travail fondamental de Luiz Filipe d’Alencrastro, dont son O trato dos viventes. Formação do Brasil no Atlântico Sul, São Paulo: Companhia das Letras, 2000. Mais aussi, Pantoja, Selma et Saraiva, José Flávio S., Angola e Brasil nas rotas do Atlântico Sul, Rio de Janeiro: Bertrand Brasil, 1999; En anthropologie, Tall, Kadia, Le candomblé de Bahia. Miroir baroque des melancolies postcoloniales, Paris : Cerf, 2012 ; Dans le champ littéraire : Moura, Jean-Marc et Porra, Veronique, L’Atlantique littéraire. Perspectives théoriques sur la constitution d’un espace translinguistique, Hieldesheim : OLMS ; Macedo, Tânia, Angola e Brasil: estudos comparados, São Paulo: Via Atlantica, 2002; Chaves, Rita et Macedo, Tania (org), Passagens para o Índico. Encontros brasileiros com a literatura moçambicana, Maputo: Marimbique, 2012;  Le chapitre “Brasil e África em movimento” de Chaves, R. et Macedo, T. (org) Marcas da diferença. As literaturas africanas de língua portuguesa, São Paulo: Alameda, 2006, p. 307-373, s’intéresse à la culture afro-brésilienne.

[4] Ineke Phaf-Rheinberger et Tiago de Oliveira Pinto, AfricAmericas. Itineraries, Dialogues and Sounds, Biblioteca Ibero-Americana/Madrid : Vervuert Verlag, 2008, p. 7-8.

[5] On pourrait évidemment rajouter des ouvrages pionniers plus anciens comme Images du Nordeste brésilien en noir et blanc (1945) ou Le candomblé de Bahia (1958), entre autres.

[6] Roger Bastide, Le proche et le lointain, 1970.

[7] Pierre Verger, Dieux D’Afrique, Paris : Paul Hartmann, 1958.

[8] Pierre Fatumbi Verger et Yannick Bellon, documentaire en trois épisodes: “Arrivée à Bahia”, “Voyage aux sources”, “Retour à Bahia”, 2h30, Brésil.

[9] Le programme Afrique-Brésil cité plus haut a, parmi ses objectifs, la surveillance de l’application de la loi, ainsi que la production et la diffusion d’informations sur l’histoire de l’Afrique et afro-brésilienne.

[10] Et notamment l’histoire des luttes anticoloniales et la construction des nouveaux États africains indépendants ainsi que l’essor économique et culturel contemporain de ces pays et leur positionnement mondial.

 

Organisateur(s) : CRIMIC AE 2561/APELA Comité scientifique: BASTO, Maria-Benedita, CARVALHO, Noel, DA SILVA, Alberto, DE MELLO e SOUSA, Laura, GARNIER, Xavier, JURADO, David, KIA HENDA, Kiluanji, MACEDO, Tânia, MATTA, Inocência.

* Calendrier: date limite pour la soumission des propositions : 30 mai
Confirmation des propositions acceptées: 18 juin

• Les propositions de communication, indiquant l’axe choisi, sont à envoyer à: afriquebresil@gmail.com en précisant: Nom, prénom, affiliation institutionnelle, adresse électronique, titre de la communication, résumé de 300 mots et une biobibliographie synthétique.

Langue : français, anglais, portugais (avec Power Point en français)

Invitations confirmées:

Jean-Marc MOURA, Université Paris Lumières

Noel CARVALHO, Université UNICAMP, São Paulo-Campinas, Brésil

 

 

07 mars
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Sommaire du N°40

DOSSIER
Retentissements des Guerres mondiales


Textes réunis par Nathalie Carré, Anthony Mangeon et Sabrina Parent

Présentation. Fictions postcoloniales et Guerres mondiales 7
« La Guerre et ce qui s’ensuivit » (Anthony Mangeon) 13
Devoir de mémoire et (re)construction narrative du tirailleur sénégalais dans Le Terroriste noir de Tierno Monénembo (Robert Fotsing Mangoua) 33
Le tirailleur, nègre historique et littéraire, ou comment écrire le revers de l’histoire. L’exemple du Nègre Potemkine de Blaise N’Djehoya (Nathalie Carré) 45
Thiaroye, Oradour-sur-Glane et les défis d’une mémoire partagée. Une lecture croisée de Camp de Thiaroye et du Vieux fusil (Abdoulaye Imorou) 61
Du riz et des femmes : de la résistance des Casamançais pendant la Seconde Guerre mondiale dans Emitaï d’Ousmane Sembène (Sabrina Parent) 77
Menteries sur la patrie, violence et exils : la guerre selon les narratrices de Gisèle Pineau dans «Paroles de terre en larmes» (1987) et L’Exil selon Julia (1996) (Tina Harpin) 91
La Seconde Guerre mondiale, la guerre de l’Autre ? Le conflit mondial dans la littérature arabe (Égypte et Soudan)
(Xavier Luffin) 111

Varias
Migrations patrimoniales : Céline dans quelques fictions francophones contemporaines (Suzanne Lafont) 125
L’Afrique vue par les écrivains-voyageurs russes (du XIVe au début du XXe siècle) (Aboubacar A. Maiga) 141
Nécessaire retour de l’africanisme ? (Alain Ricard) 159

À propos de Sony Labou Tansi à l’œuvre, vingt ans après
• Ce n’est pas un « écrivain africain » qui parle (David Van Reybrouck) 178
• Genèses, élans : Sony ! (Amorces d’une lecture sans fin) (Claude Mouchard) 183
• Un autre Sony (Bernard Mouralis) 187
• Sony et la « décomposition impériale » (Tina Harpin) 196

Comptes rendus
• AKAFIA (Seth), Drame à Tanyigbe (A. Ricard) 205
• AYEBIA CLARKE (N.) & CURREY (J.), eds., Chinua Achebe (E. Awitor) 206
• BACHOLLE-BOSKOVIC (M.), Paroles d’auteurs jeunesse (V. Lalagianni) 208
• BAUMGARDT (U.), dir., Représentations de l’altérité dans la littérature orale africaine (P. Fandio) 210
• BLERALD (M.), LONY (M.) et GYSSELS (K.), dir., Léon-Gontran Damas (D. Delas) 213
• BÜCKER (N.), Les Geôles de la différence (C. Mazauric) 214
• CHEVRIER (J.), Gabriel Okoundji, poète des deux fleuves (W. Idiatha) 216
• CONSTANT (Is.), Le Robinson antillais (Ch. W. Scheel) 218
• DE MEYER (B.), DIOP (P.S.), éd., Tierno Monénembo et le roman (L. Ngadi Maïssa) 220
• DIAZ NARBONA (I.), ed., Literaturas hispanoafricanas (F. Vilar) 222
• ELBAZ (R.) et SAQUER-SABIN (Fr.), éd., Les Espaces intimes féminins dans la littérature maghrébine d’expression française (Ch. Oikonomopoulou) 225
• EL JABBAR (N.), L’Œuvre romanesque d’Abdelkebir Khatibi (P. Thompson) 226
• FANTINO (J.) et BOURDIN (B.), dir., Les Figures de l’ancêtre (E. Bertho) 228
• KRINGS (M.) et ONOOKOME O., ed., Global Nollywood (K. Ferreira-Meyers) 229
• LABONTU-ASTIER (D.), Assia Djebar, « Les Alouettes naïves » (E. Kamdem Fopa) 231
• LARANGE (D.S.), De l’écriture africaine à la présence afropéenne (M. Unter Ecker) 233
• LE LAY (M.), « La Parole construit le pays » : théâtre, langue et didactisme au Katanga (M. Bourlet) 234
• MAMBI MAGNACK (J.M.), dir., Le Peuple dans la littérature africaine contemporaine (E. Awitor) 236
• MAXIMIN (D.), Aimé Césaire, frère volcan (L. Kesteloot) 238
• NEVEU-KRINGELBACH (H.), Dances Circles (Kr. Stern) 240
• OGAGA OKUYADE, ed., Tradition and Change in Contemporary West and East African Fiction (G. MacLeod) 243
• OUEDRAOGO (A.), L’Univers mythique d’Ahmadou Kourouma (P. Dirkx) 244
• RANAIVOSON (D.) et LITVAN (V.), dir., Les Héros culturels (E. Bertho) 246
• RANAIVOSON (D.), Natacha Appanah, « Le Dernier Frère » (H.W. Otata) 248
• SAMIN (R.), dir., Rudyard Kipling (Kombila M.) 250
• SEYDOU (Ch.), Héros et personnages du Massina et Les Guerres du Massina (X. Luffin) 252
• SOULA (V.), Histoire littéraire de la Nouvelle-Calédonie (S. Kilosho Kabale) 254
• TANG (D.A.), dir., L’Œuvre romanesque de Léonora Miano (M. Kober) 255
• TRO DEHO (R.) et KONAN (Y.L.), dir., L’(In)forme dans le roman africain (S. Le Moigne-Euzenot) 257
• VANBORRE (E.A.), éd., Haïti après le tremblement de terre (Ch. Scheel) 260
• VOISIN (P.), dir., Ahmadou Kourouma, entre poétique romanesque et littérature politique (X. Garnier) 262

Revues
• Éthiopiques, n°92, 2014 (P. Thompson) 265
• Présence francophone, n°83, 2014 (P. Halen) 266

Notes bibliographiques
• BARANYANKA (Ch.), Le Burundi face à la croix et à la bannière (P. Halen) 269
• CASSIAU-HAURIE (Ch.), Histoire de la bande dessinée congolaise (P. Halen) 270
• FORT (P.-L.), Azouz Begag, « Le Gone du Chaâba » (P. Saveau) 270
• FOTSING (R.) et RANAIVOSON (D.), éd., Chroniques du Cameroun (P. Halen) 271
• VAN SCHUYLENBERGH (P.) et al., dir., L’Afrique belge aux XIXe et XXe siècles (P. Halen) 272