APELA

Association Pour l'Étude des Littératures Africaines

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02 novembre
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Colloque Aix la Chapelle, Septembre 2011

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14ème Congrès de l’Association pour l’Étude des Littératures africaines (APELA)
« L’auteur »

RWTH, AASCHEN-22-24 SEPTEMBRE 2011

Organisé par Anne Neuschäfer (RWTH, Aachen), Daniel Delas (U. Cergy-Pontoise), Pierre Halen (U. Metz) et Catherine Mazauric (U. Toulouse II Le Mirail)

Télécharger l’appel à communication (format .pdf) :Icon046.ico

Rappel : le Congrès de l’APELA est ouvert aux membres de l’association à jour de leur cotisation.

PROGRAMME

Mercredi 21 septembre : Dîner informel le soir

Jeudi 22 septembre :

9h-9h45h : ouverture officielle par le Doyen de la Faculté de Philosophie (Prof. Will Spijkers) et MM. les Ambassadeurs de Côte d’Ivoire, d’Angola et du Mozambique, puis présentation de la thématique du colloque par Anne Neuschäfer (RWTH, Aachen) et Pierre Halen (U. Metz).

9h45-10h15 : inscriptions, réglement des cotisations à l’APELA.

10h15-11h : Conférence plénière de Jérôme Roger (U. Bordeaux III), « ‟Gardons-nous de suivre la pensée d’un auteur” : retour sur quelques lieux communs ».

11h-11h30 : Pause

11h30-13h : Sessions 1 et 2

Session 1, « L’auteur et ses nations » : Maria Benedita Basto (U. Paris IV), « De la littérature légale et du désir d’auteur : quelques réflexions sur les littératures africaines en général et sur les littératures angolaise et mozambicaine en particulier » ; Fabiola Écot-Ayissi (U. Paris VIII et Barcelone), « Autour de Leoncio Evita Enoy, premier auteur de la littérature guinéenne (Guinée Équatoriale) » ; Anis Ben Amor (U. Humboldt, Berlin), « Rôle de l’écrivain africain dans l’ère littéraire post-nationaliste chez Dambudzo Marechera ».

Session 2, « L’auteur multiplié » : Khalid Zekri ( U. Moulay Ismail, Meknès), « Être auteur dans une littérature sans maîtres nationaux : le cas du Maghreb » ; Martin Lemotieu (U. Yaoundé 1), « Phratrie congolaise et problématique auctoriale dans un espace littéraire particulier : le Congo Brazzaville des années 1970 à 2000 » ; Nicolas Martin-Granel (ITEM-CNRS), « L’auteur et ses nègres : le cas Sony Labou Tansi ».

13h-15h : Pause déjeuner (buffet), suivie d’une visite guidée de la cathédrale d’Aachen.

15h-16h30 : Sessions 3a & 4a, symposium des doctorants A

Session 3a, « Fabrique de l’auteur » : Daniel Delas (U. Cergy-Pontoise), « Invention d’un auteur ? Le cas de Camara Laye » ; Charles K. Djungu-Simba (U. Kinshasa), « Pseudonymats et instabilités onomastiques : la signature de productions littéraires (et culturelles) congolaises » ; Jean-Pierre Orban et Claire Riffard (U. Paris XIII et ITEM-CNRS), « L’auteur africain, entre instance éditoriale et autonomie de création ».

Session 4a, « L’auteur et ses lecteurs » : Sarah Burnautzki (EHESS Paris et U. Heidelberg), « L’auteur africain – Enjeux de pouvoir et processus de légitimation et de déligitimation dans le champ littéraire » ; Obioma Ofoego (ENS Paris et U. Toulouse II Le Mirail), « Quelques remarques sur la réception critique de Christopher Okigbo » ; Flavio Quintale (RWTH, Aachen), « Pepetela et les métamorphoses politiques d’un auteur et de sa génération : une lecture de A Geração da Utopia ».

Symposium des doctorants A : Claire Ducournau (EHESS Paris), « De l’écrivain amateur au « classique africain » : comment mesurer la reconnaissance littéraire des auteurs contemporains issus de pays francophones d’Afrique subsaharienne ? » ; Kaiju Maria Harinen (U. Turku), « Image de l’auteur et pseudonyme dans la littérature d’Afrique subsaharienne écrite par les femmes : l’exemple de Ken Bugul » ; Anne-Catherine Luther (RWTH, Aachen), « Were-Were Liking, faire l’art d’une prêtresse – qu’est-ce que cela représente ? » ; Gaël Ndombi-Sow (U. Metz), « Mode d’entrance et posture d’un auteur dans le champ littéraire ».

16h30-17h : Pause

17h-18h30 : Sessions 3b & 4b

Session 3b, « Fabrique de l’auteur » : Pierre Halen (U. Metz), « Thadée Badibanga et consorts : une réflexion sur l’invention de l’artiste congolais moderne dans l’entre-deux-guerres » ; Anne Neuschäfer (RWTH, Aachen), « Prise de la parole ou émergence de l’écriture ? À propos de récentes interventions écrites de l’association des femmes baoulé en Côte d’Ivoire » ; Thorsten Schüller (U. Mainz), « Jouer la carte nègre – la réception conditionnée des littératures africaines ».

Session 4b, « L’auteur et ses lecteurs » : Elena Bertoncini (U. L’Orientale di Napoli), « Auteurs swahili – écrivains intellectuels ou romanciers populaires ? » ; Michel Naumann (U. Cergy-Pontoise), « L’auteur, celui qui nomme et celui qui dénomme (sur Biyi Bandele) » ; Rémi Armand Tchokothe (U. Bayreuth), « Quand l’auteur tue le critique ! (sur des auteurs swahili) ».

À partir de 19h : Dîner.

Vendredi 23 septembre

9h30-11h : Sessions 5a & 6a, symposium doctorants B

Session 5a, « Figures d’auteurs, postures, mises en scène » : Marie-Rose Abomo-Maurin (U. Orléans et Yaoundé 1), « Comment être un auteur classique lorsqu’on est écrivain camerounais ? » ; Viviane Azarian (U. Bayreuth), « La mise en scène de l’écrivain dans les écritures de soi africaines » ; Buata Malela (U. Copernic, Torun), « L’auteur africain à travers les médias : Mabanckou et Miano réinventés ».

Session 6a, « L’auteur à l’écoute de l’oralité » : Tania Macedo (U. Sao Paulo), « Entre l’auteur et le nomade, le critique (sur Manuel Rui et Ruy Duarte de Carvalho) » ; Dominique Ranaivoson (U. Metz), « Griot, conteur ou mpikabary, personnage africain en quête d’auteur » ; Helmut Siepmann (U. Köln), « L’auteur arrangeur de textes ».

Symposium des doctorants B : Abraham Brahima (U. Bayreuth), « Auteurs digraphes et traducteurs subliminaux : sur quelques défis de la fonction auctoriale en situation de diglossie » ; Aphrodis Gakwasi (RWTH, Aachen), « Anonymat et identité d’auteurs d’articles de journal. Le cas de la presse écrite de Côte d’Ivoire » ; Nina Stauff (RWTH, Aachen), « Wilfried N’Sondé : porte-parole du sujet post-migratoire ».

11h-11h30 : Pause

11h30-13h : Sessions 5b & 6b

Session 5b, « Figures d’auteurs, postures, mises en scène » : Ute Fendler (U. Bayreuth), « Cinéastes africains : auteurs, griots ou grioteurs ? » ; Alain Ricard (CNRS) « Autour de l’auteur dans le cinéma documentaire (Jean Rouch et Oumarou Ganda) » ; Richard Samin (U. Nancy II), « Es’kia Mphalele, un classique sud-africain ».

Session 6b, « L’auteur à l’écoute de l’oralité » : Christine Le Quellec-Cottier (U. Lausanne), « Conte ou mécompte d’auteur ? » ; Jean-Marie Kouakou (U. Cocody), « Auteurs en partage » ; Françoise Ugochukwu (Open University), « Auteurs en langue africaine donc inconnus ? Comparaison entre Tony Ubesie et Pita Nwana (Igbo, Nigeria) ».

À partir de 14h : excursion au Musée africain de Cadeer en Keer – nécessité de s’inscrire au préalable, dîner sur place (payant).

Samedi 24 septembre

9h30-11h : Table-ronde « Être un auteur africain aujourd’hui, situations et conflits », animée par Catherine Mazauric (U. Toulouse II Le Mirail), avec Ondjaki, Théo Ananissoh…

11h-11h30 : Pause

11h30-12h30 : la parole aux Grands Témoins, Jean Verrier (Univ. Paris VIII) et Gérard Lezou Dago (Univ. Cocody).

13h : Clôture du colloque

14h-17h : Assemblée Générale ordinaire de l’APELA.

Venir à Aachen

  • par le train : Thalys depuis Paris (gare de Paris-Nord) et Bruxelles (gare de Bruxelles-Midi)
  • en avion : via Charleroi, Liège ou Maastricht (compagnies à bas coût), ou via Köln (Cologne) ou Düsseldorf (compagnies régulières), puis liaisons ferroviaires pour rejoindre Aachen.

Les intervenants seront logés (à la Maison d’hôtes de l’Université ou à l’hôtel Am Marschiertor, proche de la gare principale) par l’organisation du colloque (réservations faites par celle-ci, au-delà de 2 nuitées, prévoir le règlement des nuitées supplémentaires) ; une liste d’hôtels sera fournie aux autres participants et accompagnants.

Renseignements pratiques : sekretariat@romanistik.rwth-aachen.de

Responsable : Prof. Dr. Anne Begenat-Neuschäfer

Lehrstuhl I und Institut für Romanische Philologie der RWTH Aachen

Kármánstr. 17-19

52062 Aachen

09 septembre
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ChinAfrique

Perspectives littéraires et artistiques sur la Chinafrique

 Journée d’étude de l’APELA 2020

Organisée en collaboration avec l’Observatoire des Écritures françaises et francophones contemporaines (CSLF, Paris-Nanterre)

Lieu : Université Paris-Nanterre

Date : 25 septembre 2020

Si les relations commerciales entre la Chine et l’Afrique remontent au moins aux expéditions de l’amiral Zheng He (1371-1433), c’est véritablement dans les années 2000 que la présence chinoise sur le continent africain s’est développée de manière exponentielle. L’entrée remarquée de la Chine dans l’Organisation Mondiale du Commerce en 2001 est ainsi précédée par la tenue à Pékin de la première édition du forum sur la coopération sino-africaine (octobre 2000). Qu’il soit perçu comme une forme d’entraide entre les pays du « Sud » ou au contraire comme un nouvel avatar de l’impérialisme[1], ce phénomène, souvent considéré comme l’indice d’une nouvelle phase de la mondialisation, a suscité une abondante couverture médiatique et une riche littérature spécialisée. Nombreux sont les travaux qui se sont attachés à mettre en lumière les termes d’un échange censé se révéler mutuellement bénéfique, puisque le drainage des matières premières africaines et l’investissement de nouveaux marchés serait consenti en échange de la construction d’infrastructures ou d’aides ciblées. Le néologisme « Chinafrique », construit sur le modèle de la « Françafrique », résume bien les enjeux de ces recherches contemporaines qui conjuguent perspectives économiques et géopolitiques.

Selon ces travaux récents, le recul des puissances européennes et l’estompement de la logique bipolaire qui prévalait durant la Guerre Froide auraient laissé place à l’avènement d’un véritable « Far West chinois[2] ». Recouvrant l’Afrique anglophone autant que francophone, celui-ci contribue au gommage des frontières coloniales tout en renouant avec des dynamiques impérialistes anciennes. L’intervention chinoise en Afrique suppose en effet à la fois l’entretien d’échanges asymétriques et la projection à plus ou moins long terme dans un destin commun, dont la représentation devient un sujet récurrent des romans de science-fiction[3]. Pour Ibrahima Soumah, ancien membre du gouvernement guinéen, la « chinisation » de l’Afrique est ainsi prétexte à l’écriture d’un « roman d’économie-fiction » qui met en scène l’exploitation économique et militaire du continent avant d’envisager l’issue heureuse qu’autorise la formation d’un couple mixte[4]. L’hypothèse littéraire d’un métissage sino-africain n’a à ce titre rien d’un hapax : elle intervient déjà dans Le Lys et le flamboyant d’Henri Lopes ou, sous la forme travestie d’une hantise de la reproduction, dans l’évocation que livre Dai Sijie des frasques chirurgicales de l’empereur Zheng De[5].

Au-delà de ces formes somme toute classiques de « branchement[6] », l’une des caractéristiques remarquables de la relation sino-africaine réside dans sa triangulation : non contente d’impliquer les deux partenaires de l’échange, elle met également en jeu les anciennes puissances coloniales, au premier rang desquelles se situe la France[7]. Elle nourrit à ce titre un discours diplomatique et scientifique, qui n’est exempt ni de jugements de valeur ni d’investissements affectifs face à l’inquiétante perspective d’un impérialisme d’un nouveau genre, volontiers présenté comme dépourvu de « limites mentales[8]». Là où l’Occident humanitaire serait demeuré prisonnier d’histoires « dérivées du Cœur des ténèbres [9]», le soft power chinois ouvrirait ainsi en Afrique une brèche de liberté, dont la matrice littéraire demeure en construction.

Il peut à ce titre paraître surprenant que les études publiées à ce jour n’aient accordé qu’une place congrue aux effets de la relation sino-africaine sur les imaginaires. En concentrant l’attention sur des productions littéraires, plastiques et cinématographiques, la présente journée se fixe comme objectif de pallier cette lacune. Les textes commentés pourront émaner aussi bien du champ de la littérature institutionnellement reconnue que de ce que Bernard Mouralis appelait dès 1975 les « contre-littératures[10] ».

Dans le souci de mettre en évidence des « regards croisés » sur la Chinafrique, seront en priorité retenues des propositions relatives à la vision de l’Afrique en Chine[11] et à la vision de la Chine et des Chinois en Afrique. La prise en compte de la triangulation de la relation sino-africaine, perçue depuis l’Europe ou l’Amérique, pourra également justifier le détour par des textes et des œuvres d’auteurs ou d’artistes européens et américains.

 

Trois axes de réflexion majeurs peuvent être dégagés :

 

  • Néocolonialisme et « littératures de l’extraction ». Comment la Chinafrique participe-t-elle d’une littérature mondiale, voire mondialisée ? Les textes récents consacrés à la relation sino-africaine, à l’exemple de Congo Inc. d’In Koli Jean Bofane, font volontiers de la présence chinoise l’indice narratif et formel d’une circulation accrue des matériaux, des informations et des hommes. L’espace mondialisé de la Chinafrique peut cependant aussi se concentrer et se réduire au gouffre mortifère de la mine, photographiée, entre autres, par Sammy Baloji. Tidiane N’Diaye dans le domaine de l’essai, Fabrice Loi et Mukaka Chipanta dans le champ de la fiction, Hubert Sauper au cinéma, dénoncent ainsi une colonisation nouvelle. Celle-ci semble d’autant plus insoutenable qu’elle serait insidieuse et prédatrice pour l’environnement soumis à un extractivisme sans limite. Quel commentaire critique la littérature et les arts sont-ils en mesure d’offrir sur le nouvel ordre économique et écologique du monde ?
  • Imaginaires culturels : stéréotypes et empowerment. Dans quelle mesure la relation sino-africaine permet-elle l’émergence de nouvelles figures littéraires et artistiques ? En quoi la Chinafrique nourrit-elle le dépassement ou au contraire le renforcement des stéréotypes[12]? La relation sino-africaine pose indubitablement à nouveaux frais la question de la représentation de l’Autre : tandis qu’une publicité chinoise pour de la lessive reprenait fidèlement il y a peu des antiennes racistes bien connues en Europe[13], l’artiste Hua Jiming se livrait en 2010 à une performance remarquée, destinée à dénoncer les représentations récurrentes des Chinois en Afrique[14]. L’une des figures les plus remarquables dans cet imaginaire est sans doute celle du maître en arts martiaux, exemplairement incarné par Bruce Lee : portée à l’écran par un sosie dans un film du Camerounais Alphonse Beni, cette figure est évoquée entre autres par Dieudonné Niangouna[15] et Alain Mabanckou[16] dans leurs souvenirs d’enfance. Il ne fait aucun doute qu’une telle prédilection pour des héros non occidentaux contribue à la densification des circulations culturelles, voire à l’émergence de nouvelles formes plastiques et littéraires. Quel rôle assigner à ces figures aussi héroïques qu’exotiques ?
  • Du tiers-mondisme au futurisme : diachronie de la relation sino-africaine. Avant qu’elle ne se décline sous la forme capitaliste de la « Chinafrique », voire de la dystopie extractiviste, la relation sino-africaine a d’abord été conçue dans le cadre d’une solidarité tiers-mondiste. Si elle est aujourd’hui économique et volontiers tournée vers l’anticipation d’un futur plus ou moins lointain, cette relation a d’abord été diplomatique, inscrite dans le contexte historique de la conférence de Bandung et de l’émergence du Tiers-Monde. Son évocation littéraire revêt à ce titre une dimension mémorialiste et engagée, dont on trouve l’écho dans les textes contemporains. Comment la littérature et les arts contribuent-ils à inscrire la relation sino-africaine dans une temporalité longue, qui court de l’époque maoïste aux domaines plus ou moins lointains de la science-fiction ?

 

Les propositions de communication (300 mots maximum) accompagnées d’une brève bio-bibliographie sont à adresser avant le 1er mars 2020 aux trois adresses suivantes : ninon.chavoz@gmail.com ; pierr.leroux@gmail.com et fparavy@yahoo.fr

Bibliographie indicative

Fiction

  • Aanza (Sinzo), Généalogie d’une banalité, La Roque d’Anthéron, Vents d’Ailleurs, coll. Fragments, 2015.
  • Bofane (In Koli Jean), Congo Inc. Le testament de Bismarck, Arles, Actes Sud, 2016.
  • Bulawayo (NoViolet), We need new names, London, Vintage Books, 2013.
  • Chipanta (Mukaka), A Casualty of Power, Harare, Weaver Press, 2016.
  • Gauz, Camarade Papa, Paris, Le Nouvel Attila,
  • Grand (Emmanuel), Kisanga, Paris, Liana Levi, 2018.
  • Hartmann Ivor, AfroSF : science fiction by African writers, [SL], Story Time, 2012 (t. 1), 2015 (t. 3), 2018 (t. 3).
  • Kwahulé (Koffi), Nouvel an chinois, Paris, Zulma,
  • Loi (Fabrice), Le Bois des Hommes, Clermont-Ferrand, Éditions Yago, coll. Ciel ouvert, 2011.
  • Lopes (Henri), Le Lys et le flamboyant, Paris, Le Seuil, 1997.
  • Mankell (Henning), Le Chinois, Paris, Seuil, 2011.
  • Niangouna (Dieudonné), Le Kung Fu, Besançon, Les Solitaires intempestifs, 2014.
  • Robin-Gazsity (Vincent), Enfermé à Libreville. Sept jours en Chinafrique, Paris, L’Harmattan, Écrire l’Afrique, 2017.
  • Sijie (Dai), L’Acrobatie aérienne de Confucius, Paris, Flammarion, 2009.
  • Soumah (Ibrahima), L’Afrique un continent en voie de « chinisation ». Roman d’économie-fiction, Paris, L’Harmattan, 2018.

Récits autobiographiques

  • Diakité (Mory Mandiana), De la savane africaine en Chine populaire : l’étrange parcours d’un Peuhl du Wassolon, Dakar, L’Harmattan Sénégal, 2018.
  • Joris (Lieve), Sur les ailes du dragon : voyages entre l’Afrique et la Chine, Arles, Actes Sud,
  • Kitoko (Ghislain Gaston), Les Mémoires d’un Africain en Chine : depuis 1985, Paris, La Pensée Universelle, 1994.
  • Lopes (Henri), Il est déjà demain, Paris, Jean-Claude Lattès, 2018.
  • Mabanckou (Alain), Lumières de Pointe Noire, Paris, Le Seuil, 2013.
  • Sanmao, Diarios del Sàhara, [1976], traduit du chinois (Taiwan) par Irene Tor Carroggio, Barcelona, Rata, 2016.

Essais et articles

  • Banham (Martin), Gibbs (James) & Osofisa (Femi), China, India and the Eastern World, Woodbridge, James Currey, 2016.
  • Batchelor (Kathryn ) & Zhang (Xiaoling ), eds.,China-Africa Relations. Building Images through Cultural Cooperation, Media representation, and Communication, Londres, Routledge, 2017.
  • Beuret (Michel ) & Michel (Serge), La Chinafrique: Pékin à la conquête du continent noir [2008], nouvelle édition augmentée, Paris, Hachette Littératures, 2009.
  • Brautigam (Deborah), The Dragon’s Gift: the Real Story of China in Africa, Oxford, Oxford University Press, 2009.
  • Buchalet (Jean-Luc) & Prat (Christopher), Le futur de l’Europe se joue en Afrique, Paris, Eyrolles, 2019.
  • Courmont(Barthélémy), Chine, la grande séduction. Essai sur le soft power chinois, Paris, Choiseul, 2009.
  • Desai (Gaurav), , « Asian African Literatures: Genealogies in the Making », Research in African Literatures, Vol. 42, n°3, 2011, p. v-xxx.
  • Gilbert (Catherine), « Chinese literature in Africa: meaningful or simply ceremonial? », The Conversation, 17 novembre 2016 [en ligne]. URL : http://theconversation.com/chineseliterature-in-africa-meaningful-or-simply-ceremonial-63416
  • Malaquais (Dominique) & Khouri (Nicole), , Afrique-Asie : arts, espaces, pratiques, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2016.
  • N’Diaye (Tidiane), Le jaune et le noir : enquête historique, Paris, Gallimard, coll. Continents Noirs,
  • Richer (Philippe), L’Afrique des Chinois [L’offensive chinoise en Afrique, 2008], préface de Jean-Luc Domenach, nouvelle édition revue et enrichie, Paris, Karthala, coll. Les terrains du siècle, 2012.
  • Van Reybrouk (David), Congo: une histoire, Arles, Actes Sud, 2014.

Filmographie 

  • Beni (Alphonse), Cameroon Connection (1984)
  • Bing (Tan), China Salesman (2017)
  • Ho (Godfrey), Black Ninja / Ninja Silent Assassin (1987)
  • Jing (Wu), Wolf Warrior 2 (2017)
  • Michel (Thierry), Katanga Business (2009)
  • Sauper (Hubert), Nous venons en amis (2015)
  • Védrine (Laurent), Kinshasa Beijing Story (2010)

 

[1] Voir à ce sujet N’Diaye (Tidiane), Le jaune et le noir : enquête historique, Paris, Gallimard, collection Continents Noirs, 2013.

[2] Voir à ce sujet Michel (Serge) et Beuret (Michel), La Chinafrique : Pékin à la conquête du continent noir, [2008], nouvelle édition augmentée, Paris, Hachette Littératures, 2009.

[3] Voir à ce sujet, entre autres, les trois tomes de l’anthologie « AfroSF » édités par Ivor Hartmann.

[4] Soumah (Ibrahima), L’Afrique un continent en voie de « chinisation ». Roman d’économie-fiction, Paris, L’Harmattan, 2018.

[5] Sijie (Dai), L’Acrobatie aérienne de Confucius, Paris, Flammarion, 2009.

[6] Amselle (Jean-Loup), Branchements : anthropologie de l’universalité des cultures, Paris, Flammarion, 2001.

[7] Brautigam (Deborah), The Dragon’s Gift. The Real Story of China in Africa, Oxford, Oxford University Press, 2009 ; voir notamment le chapitre : “Beijing versus Paris”, p. 132 sq.

[8] Voir Michel (Serge) et Beuret (Michel), op. cit, p. 60.

[9] Ibid.

[10] Voir Mouralis (Bernard), Les Contre-littératures, [1975], Paris, Hermann, 2011.

[11] Voir notamment Sanmao, Diarios del Sàhara, traduit du chinois (Taiwan) par Irene Tor Carroggio, Barcelona, Rata, 2016 [première édition en chinois : 1976].

 

[12] Voir Amossy (Ruth) et Herschberg-Pierrot (Anne), Stéréotypes et clichés : langue, discours, société, Paris, Armand Colin, 2016.

[13] Voir à ce sujet Lepidi (Pierre), « En Chine, une pub violente révèle un racisme ordinaire envers les Noirs », Le Monde, 27 mai 2016 : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/05/27/en-chine-une-pub-raciste-qui-passe-les-noirs-a-la-machine_4927740_3212.html

[14] Voir à ce sujet Simbao (Ruth), « Walking into Africa in a Chinese Way : Hua Jiming’s Mindful Entry as Counterbalance », in Malaquais (Dominique) et Khouri (Nicole), dir., Afrique-Asie : arts, espaces, pratiques, Rouen, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2016, p. 193-211.

[15] Niangouna(Dieudonné), Le Kung Fu, Besançon, Les Solitaires intempestifs, 2014.

[16] Mabanckou (Alain), Lumières de Pointe Noire, Paris, Seuil, 2013, p. 168-169.

23 mars
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JE Afrique-Brésil

Université de Paris Sorbonne UFR d’études Ibériques et Latino-américaines/CRIMIC AE 2561/APELA

Journée de l’APELA 2016

PROGRAMME

Télécharger ici le programme de la journée d’études : JE Afrique-Brésil

Afrique-Brésil : histoires connectées, nouveaux dialogues.

Littérature, cinéma, musique, histoire

Vendredi 07 octobre 2016

 

matin

09h00   Accueil et ouverture

Nancy Berthier (Directrice UFR/CRIMIC), Miguel Rodriguez (directeur-adjoint CRIMIC), Xavier Garnier (Président de l’APELA), Maria-Benedita Basto, Alberto da Silva

 

09h30 Conférence plénière d’ouverture : Afrique-Brésil, circulations, connexions, dialogues

Daniel-Henri pageaux (Professeur émérite à l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris III), « Brésil-Afrique, Afrique-Brésil sur quelques relations intercontinentales et dialogues atlantiques »

Noel de carvalho (Université unicamp, São Paulo-Campinas, Brésil) « Qui est ce noir du cinéma noir brésilien ? »

10h50   Débat

11h15   Pause-café au Club des Enseignants de Paris Sorbonne

11h30  Afrique et Brésil comme horizons de pensée : genre, race, classe

Mirella do Carmo Botaro (Université de Poitiers), « L’Afrique dans la lusophonie, l’Afrique dans la francophonie : convergences entre Alain Mabanckou, Conceição Evaristo et Tierno Monénembo »

Fernanda Vilar (Université de Paris-Ouest-Nanterre), « Coiffure, écriture et résistance : Djamila Pereira de Almeida, Bianca Santana et Chimamanda Adichie»

Edileuza Penha de Souza (Université de Brasília-UnB, Brésil), « Órun Áiyé

– Le cinéma d’animation comme instrument de l’identité noire »

12h30   Débat

12h50   Déjeuner au Club des Enseignants – Paris Sorbonne

 

après-midi

 14h45 – Représentations des espaces urbains et ruraux entre l’Afrique et le Brésil : entrelacements et conflits

Selma PANTOJA (Université de Brasilia (UnB), Brésil), « L’Histoire des Espaces et l’Espace de l’Histoire : Luanda et Rio de Janeiro du point de vue du cinéma »

Michele Freire SCHIFFER (Université Espírito Santo-Vitória, Brésil), « Identités et résistance dans des représentations culturelles des communautés quilombos ».

Patricia LESSA et Mayara CARROBREZ (Université de Maringá, Brésil), « La diaspora africaine : rapports entre ethnie et genre dans la culture du Maracatu et des Tambours de Candomblé au Brésil »

15h45   Débat

16h05   Pause-café au Club des Enseignants

16h20 – Circulations transatlantiques de la littérature et du cinéma

  Debora DAVID (Université de São Paulo (USP)/Université de Lisbonne-CLEPUL, Brésil-Portugal), « Angola et Brésil : la circulation de la littérature en deux moments-clés, 1850 et 1950 ».

Anouar KARRA (Université Chouaib Doukkali, Maroc), « Pelourinho de Tierno Monénembo : vers une esthétique du jumelage »

 17h00  Débat

17h15   Hommage à Alain Ricard

17h45  Clôture de la Journée

18h30   Réunion du CA de l’APELA (salle Max Milner)

 

 

ARGUMENTAIRE

Afrique-Brésil : histoires connectées, nouveaux dialogues. Littérature, cinéma, musique, histoire

 

Télécharger ici l’appel à communication au format .pdf :Icon046.ico

Argumentaire

Cette journée d’études s’insère dans le champ de recherche très actuel qui essaie de saisir les différentes manifestations culturelles à travers lesquelles sont à l’œuvre les relations historiques tissées entre l’Afrique[1] et le continent latino-américain et plus précisément le Brésil. En ce sens, elle est aussi concernée par des approches transnationales comme angle d’analyse des dynamiques du monde contemporain. Et dans ce cas précis, par les formes de relation Sud-Sud qui sont au cœur même de notre problématique.

Les relations entre l’Afrique et le Brésil attirent un intérêt grandissant[2] et ceci dans des domaines très divers comme ceux de la géopolitique, de la diplomatie, de l’économie, des sciences sociales et humaines, des manifestations artistiques[3]. La littérature, le cinéma, la musique, la danse, traduisent la circulation des femmes et des hommes, des idées et des biens entre les deux côtés de l’océan Atlantique. Le fait d’avoir été une ancienne colonie portugaise a mis le Brésil dans une relation très étroite avec les ex-colonies portugaises africaines, l’Angola, surtout, mais aussi le Cap-Vert, le Mozambique, la Guinée-Bissau, Sao Tome et Principe. Mais trois siècles de traite négrière ont soudé l’histoire du Brésil à beaucoup d’autres territoires – le Nigeria, le Congo, le Benin, le Ghana, entre autres -, imprégnant le Brésil de forts traits culturels et sociologiques qui se traduisent aujourd’hui par une importante culture afro-brésilienne. De la Capoeira au Candomblé, du Carnaval à la Samba (de roda), en passant par les Quilombos, de la littérature au cinéma, en passant par le modernisme brésilien, cette culture façonne l’identité brésilienne et ses mémoires, son présent et son avenir. Quatre millions d’esclaves ont été transportés au Brésil, pays où l’abolition n’est survenue que très tardivement, en 1888. Le début de la traite est aussi le commencement d’une circulation dans les deux sens, circulation souvent encore trop ignorée et qui traduit une « zone de contacts » fondamental pour l’avenir des deux continents. Dans un volume sorti en 2008, autour du projet AfricAmericas, Ineke Phaf-Rheinberger et Tiago de Oliveira Pinto affirment justement l’importance des mouvements de traversée des allers-retours: « The focus on cultural exchanges across the Atlantic Ocean, between Brazil and Africa in particular, requires breaking through academic boundaries that hold the continents apart and ignore the millions who have gone back and forth for centuries on this main route of slave trade. »[4]

Même si on peut trouver des ouvrages sur la présence de descendants d’Africains au Brésil dès le début du XXe siècle, c’est sans doute Casa grande et Senzala (1933) de Gilberto Freyre qui a ouvert la voie à une analyse culturelle et historique, plutôt que biologique, des enjeux des Africains au sein de la société brésilienne. Mais c’est surtout avec Roger Bastide[5], notamment Les religions africaines du Brésil (1960) et Les Amériques noires (1967), qu’un regard du point de vue des Africains et de leur apport apparaît au Brésil, avec une répercussion décisive en Afrique et en Europe. Ce travail d’analyse sur ce « proche et ce lointain », comme le formule Bastide[6], décrit la présence de l’Afrique, dans la tension qui perdure encore dans la société brésilienne actuelle. A la même époque, un pendant de ce travail, axé sur l’image, peut se trouver dans l’œuvre de l’ethnologue et photographe Pierre Verger, par exemple dans Dieux D’Afrique, de 1954, avec 160 photos en noir et blanc[7] ou son film, deux décennies plus tard, en 1974, co-réalisé avec Yannick Bellon, Brésiliens d’Afrique, Africains du Brésil[8].

La présence de l’Afrique est en effet transversale à toute la société brésilienne, et de ce fait à la fois source de diversité et de clivages, de richesse et d’inégalités. En 2003, au début des années Lula, l’approbation de la Loi 10.639 (postérieurement modifiée par la loi 11.645/08) rend obligatoire[9] l’introduction dans les programmes scolaires de l’enseignement systématique de l’histoire et des cultures africaines[10] et afro-brésiliennes, et représente justement une réponse à ces tensions.

De l’autre côté de l’océan, le Brésil a exercé une immense influence : à la fois pays indépendant et ancienne colonie, il montrait finalement le chemin à suivre, il était une voie alternative aux métropoles européennes. Plus récemment, pendant les luttes pour les indépendances africaines des années 1960 et 1970, le Brésil, comme d’autres pays de l’Amérique latine, ont été des sources fondamentales d’inspiration et de soutien pour les Africains, sur le plan tant politique que culturelle. Et s’il fut également une terre d’exil et d’asile, il est aujourd’hui un lieu de diaspora.

Dans le champ artistique brésilien, les marques de la présence de l’Afrique sont connues. On assiste aujourd’hui à un essor très important de la littérature et du cinéma dans la dynamique des mouvements afro-brésiliens. L’écrivaine Conceição Evaristo représente cette créativité littéraire. Son roman L’histoire de Poncia (2003) a été traduit dans plusieurs langues et fait partie des examens du « vestibular » brésilien, concours d’entrée à l’université. La présence brésilienne dans les littératures produites par les pays africains est elle aussi très forte. Si parler des relations entre le mozambicain Mia Couto, l’angolais Luandino Vieira et le brésilien Guimarães Rosa est presque un lieu commun, il est important de regarder de plus près la présence du Brésil dans l’œuvre de l’écrivain guinéen Tierno Monenembo, Pelourinho (1995), de l’écrivain togolais Kagni Alem, Esclaves (2009) de l’écrivain angolais Ruy Duarte de Carvalho, notamment avec  Desmedida. Luanda, São Paulo, São Francisco e volta (2008). Et de reprendre aussi le rôle essentiel du Brésil dans la formation de la littérature capverdienne et angolaise.  Les mouvements autour des revues Claridade (1936) (Cap-Vert) et Mensagem (1951) (Angola) le confirment.

Pour ce qui est de l’image en mouvement, des noms comme Ruy Guerra, mais aussi Licínio Azevedo, sont incontournables. Ils font ce va-et-vient qui tisse entre les deux cotés de l’Atlantique des lignes infinies d’affects et d’histoire. Ruy Guerra est revenu au Mozambique au moment de l’indépendance, en 1975, pour y organiser l’Institut National de Cinéma (INC) (avec Godard et Jean Rouch) et il réalisa alors Mueda (1979), le premier film de fiction mozambicain, une espèce de « Naissance de la nation ».

La très récente programmation à la Caixa Cultural, Rio de Janeiro, de Africa Cinema, Um Olhar contemporâneo, 2015, inclut notamment le film Virgem Margarida (2012), de Licínio Azevedo. Le travail de Joel Zito Araújo avec Raça, un documentaire de 2012, ou le mouvement « DOGMA FEIJOADA », dédié à la production audiovisuelle des artistes noirs brésiliens, sont également importants. Au Mozambique, le festival Dockanema, qui se tient à Maputo et est l’un des principaux festivals africains de cinéma, programme beaucoup de cinéma brésilien. Le premier Dockanema, en 2006, présentait les œuvres de Chico Carneiro « A Casa do Gilson (2003), A Nossa Casa », Jorge Furtado, « Ilhas das Flores » (1989), Joel Zito Araújo, « A Negação do Brasil » (2000), César Pães, « Saudade do Futuro » (2001). Eduardo Coutinho est lui aussi une présence fréquente avec Cabra Marcado para Morrer (1984), Edifício Master (2002) ou Moscou (2009).

L’APELA, Association pour les Études des Littératures Africaines, réalise tous les deux ans une journée d’Études consacrée à des problématiques très actuelles et fortement originales. L’UFR d’Études Ibériques et Latino-américaines et son laboratoire de recherche, le CRIMIC, sont très honorés d’organiser la journée d’études de l’APELA, en 2016. Par la constitution transdisciplinaire et transnationale de cette UFR, le choix de la problématique proposée s’imposait aux organisateurs. Plusieurs actions ont en effet été menées par ce collectif dans le sens d’un rapprochement entre les deux continents et dans les triangulations entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique. Nous avons décidé de saisir cette opportunité et de proposer qu’autour d’un objet, la littérature, cette journée essaie de mettre en avant les articulations des textes avec les autres arts, le cinéma en particulier, tout en s’intéressant à la présence de l’histoire dans ces manifestations.

 

* Axes proposés pour les communications:

 

1. Identités, résistances, émancipation : de quelle manière l’Afrique et le Brésil fonctionnent-ils comme des horizons de pensée pour les œuvres artistiques africaines et brésiliennes concernant les questions de genre, classe, race ?

2. Espaces et cultures, entrelacements et conflits : de quelle manière la littérature, la musique, le cinéma proposent-ils des représentations de l’espace, des villes et/ou de la campagne, et des cultures brésiliennes et africaines entre les deux côtés de l’Atlantique ?

3. Mass media, web et réception : quels sont enjeux dans les pays africains en ce qui concerne la réception des « novelas » (feuilletons) brésiliennes ; la télévision et les relations  triangulaires entre les pays d’Afrique, l’Europe, le Brésil ; les réseaux sociaux et ces mêmes circulations.

4. Circulations transatlantiques de la littérature et du cinéma : représentations mutuelles, utopies et dystopies, correspondance entre artistes, voyages, carnets de notes ou documentaires, circulation de revues, etc.

5. Mémoires et empire colonial : de quelle manière la littérature, le cinéma et la musique traduisent-ils les relations entre l’Afrique et le Brésil à partir de la persistance de la question coloniale dans les sociétés contemporaines respectives ?


[1] Le continent africain et ses divers héritages sont aujourd’hui au centre des attentions, rappelons à ce titre que par sa résolution 68/237, les Nations Unies ont décrété que la décennie 2015-2014 est la « Décennie Internationale des Afro-descendants ».

[2]Cf. programme « Afrique-Brésil: histoires croisées », mené par l’UNESCO depuis 2011.

[3] Citons dans le domaine de l’histoire. le travail fondamental de Luiz Filipe d’Alencrastro, dont son O trato dos viventes. Formação do Brasil no Atlântico Sul, São Paulo: Companhia das Letras, 2000. Mais aussi, Pantoja, Selma et Saraiva, José Flávio S., Angola e Brasil nas rotas do Atlântico Sul, Rio de Janeiro: Bertrand Brasil, 1999; En anthropologie, Tall, Kadia, Le candomblé de Bahia. Miroir baroque des melancolies postcoloniales, Paris : Cerf, 2012 ; Dans le champ littéraire : Moura, Jean-Marc et Porra, Veronique, L’Atlantique littéraire. Perspectives théoriques sur la constitution d’un espace translinguistique, Hieldesheim : OLMS ; Macedo, Tânia, Angola e Brasil: estudos comparados, São Paulo: Via Atlantica, 2002; Chaves, Rita et Macedo, Tania (org), Passagens para o Índico. Encontros brasileiros com a literatura moçambicana, Maputo: Marimbique, 2012;  Le chapitre “Brasil e África em movimento” de Chaves, R. et Macedo, T. (org) Marcas da diferença. As literaturas africanas de língua portuguesa, São Paulo: Alameda, 2006, p. 307-373, s’intéresse à la culture afro-brésilienne.

[4] Ineke Phaf-Rheinberger et Tiago de Oliveira Pinto, AfricAmericas. Itineraries, Dialogues and Sounds, Biblioteca Ibero-Americana/Madrid : Vervuert Verlag, 2008, p. 7-8.

[5] On pourrait évidemment rajouter des ouvrages pionniers plus anciens comme Images du Nordeste brésilien en noir et blanc (1945) ou Le candomblé de Bahia (1958), entre autres.

[6] Roger Bastide, Le proche et le lointain, 1970.

[7] Pierre Verger, Dieux D’Afrique, Paris : Paul Hartmann, 1958.

[8] Pierre Fatumbi Verger et Yannick Bellon, documentaire en trois épisodes: “Arrivée à Bahia”, “Voyage aux sources”, “Retour à Bahia”, 2h30, Brésil.

[9] Le programme Afrique-Brésil cité plus haut a, parmi ses objectifs, la surveillance de l’application de la loi, ainsi que la production et la diffusion d’informations sur l’histoire de l’Afrique et afro-brésilienne.

[10] Et notamment l’histoire des luttes anticoloniales et la construction des nouveaux États africains indépendants ainsi que l’essor économique et culturel contemporain de ces pays et leur positionnement mondial.

 

Organisateur(s) : CRIMIC AE 2561/APELA Comité scientifique: BASTO, Maria-Benedita, CARVALHO, Noel, DA SILVA, Alberto, DE MELLO e SOUSA, Laura, GARNIER, Xavier, JURADO, David, KIA HENDA, Kiluanji, MACEDO, Tânia, MATTA, Inocência.

* Calendrier: date limite pour la soumission des propositions : 30 mai
Confirmation des propositions acceptées: 18 juin

• Les propositions de communication, indiquant l’axe choisi, sont à envoyer à: afriquebresil@gmail.com en précisant: Nom, prénom, affiliation institutionnelle, adresse électronique, titre de la communication, résumé de 300 mots et une biobibliographie synthétique.

Langue : français, anglais, portugais (avec Power Point en français)

Invitations confirmées:

Jean-Marc MOURA, Université Paris Lumières

Noel CARVALHO, Université UNICAMP, São Paulo-Campinas, Brésil

 

 

10 janvier
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